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Catégorie : Evénements

Billet traitant d’un événement, d’une manifestation


10ème BarCamp: 6 outils pour apprendre efficacement – le 6 décembre 2016

barcamp_10Chaque semestre, le groupe Ciel invite la communauté universitaire à participer à un BarCamp Ciel sur la thématique des technologies éducatives et de l’innovation pédagogique. Le BarCamp du semestre d’automne 2016 s’adressera plus spécifiquement aux étudiant·e·s et portera sur 6 outils pour apprendre efficacement. Comment réviser et organiser vos cours? Comment trouver une méthode de travail efficace pour mener à bien vos études universitaires? Comment développer votre propre méthode de travail? Comment citer vos sources facilement? Telles sont les questions auxquelles nous aimerions répondre avec vous.

Venez découvrir 6 outils pour apprendre efficacement à travers 6 tables rondes participatives, et partager un moment de convivialité !

Programme :

Maîtrisez l’information avec InfoTrack

Aurélie Vieux et Laure Mellifluo (DIS)

Venez découvrir InfoTrack, la nouvelle plateforme de formation aux compétences informationnelles proposée par la Bibliothèque de l’UNIGE. Sur 24 épisodes vidéo, on suit Anna et Fred, deux étudiants de l’UNIGE qui tentent avec humour de trouver des réponses à leurs questions de méthodes pour mener à bien leurs études universitaires.
Chaque étape de réalisation d’un travail académique est abordée: recherche documentaire, tri de l’information, fiabilité et pertinence des sources, citation ou encore plagiat. La maîtrise de ces compétences méthodologiques est un gage de réussite pour la rédaction et la présentation des travaux universitaires.

Révisez vos cours avec les flashcards

Patrick Roth (DiSTIC/NTICE)

Les Flashcards sont des outils efficaces pour réviser les notions clés de vos cours. Ils vous permettent de produire facilement sur votre ordinateur ou votre smartphone des cartes recto-verso virtuelles pour ensuite vous entraîner à mémoriser une matière. Lors du BarCamp, nous vous ferons découvrir 2 logiciels de Flashcards (Quizlet et AnkiApp) et nous vous expliquerons comment les utiliser efficacement.

Organisez vos cours grâce aux cartes conceptuelles

Mirjam Mekhaiel (DIFE/SEA)

Chaque étudiant·e traite l’information différemment. La logique du fil conducteur de la présentation de l’information (dans un enseignement ou dans les textes) ne correspond pas toujours à la logique de l’étudiant·e.
Travailler avec une carte conceptuelle (en anglais Concept Map) peut être une solution pour adapter la façon dont une information a été présentée, à la logique propre de l’étudiant·e.
Lors du BarCamp, je vous présenterai brièvement la technique de la carte conceptuelle sur papier et sur ordinateur, ainsi que des pistes pour renforcer votre apprentissage.

Développez votre propre méthode de travail grâce au coaching

Gaëlle Auge-Freytag (Faculté de Sciences)

La Faculté des sciences propose depuis mars 2015 du coaching pour les étudiant·e·s. Les étudiant·e·s qui font appel au service de coaching le font entre autres raisons parce qu’ils/elles souhaitent se sentir motivé·e·s et mieux réussir leurs études en trouvant une méthode de travail efficace. Grâce au coaching, ils/elles développent une meilleure compréhension de ce que sont leurs forces et talents, se débarrassent de leurs doutes et élaborent des stratégies de travail qui leur sont propres. A notre table, vous découvrirez plus précisément ce qu’est le coaching et je répondrai avec plaisir à toutes vos questions.

Partagez vos notes sur Baripedia

Simon Perdrisat (BARI)

Baripedia est un projet collaboratif par et pour les étudiant∙e∙s permettant le partage de notes sous forme ‘encyclopédique’. Fonctionnant sur la même base que Wikipédia, les étudiants sont libres d’ajouter, de modifier, de corriger ou d’améliorer le contenu des cours à disposition.

Citez vos sources avec Zotero

Sandrine Vinçonneau et Dimitri Donzé (CRBAS & CRMAI)

Des citations correctement formatées et une bibliographie cohérente sont indispensables à un travail académique de qualité. Zotero est un logiciel libre, gratuit et très simple d’utilisation qui vous permet d’optimiser ce processus et donc de gagner un temps précieux !

Venez découvrir comment l’utiliser efficacement et nous poser toutes vos questions.

La formule : C’est une rencontre informelle sous forme de tables rondes participatives et d’un apéritif convivial. Le BarCamp est une non-conférence ouverte : tou·te·s les participant·e·s sont invité·e·s à contribuer, à apporter quelque chose au BarCamp. Il y aura 3 sessions de 20 minutes, une fois le temps écoulé vous serez invité·e à changer de table.

Qui est invité ? Le BarCamp est ouvert à tous et toutes, et plus particulièrement à la communauté universitaire de l’UNIGE.

Quand ? Le mardi 6 décembre 2016, de 16h30 à 18h30

Où ? Hall d’Uni-Mail

Comment participer ? L’événement est limité à 100 inscriptions, merci de vous inscrire en ligne avant le 5 décembre 2016.

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MoodleMoot & MaharaHui francophone 2016

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Du 6 au 8 juillet 2016, le centre elearning HES-SO Cyberlearn a accueilli à Sierre le Moodle Moot et Maharahui francophone. Le pôle eLearning de l’UNIGE, qui fait partie ces deux communautés à travers ses plateformes Moodle et Portfolio, était présent.

La conférence avait pour thème principal « Demain, Mon Moodle » et la centaine d’ateliers et de présentations se focalisaient sur le futur de Moodle adapté aux attentes et besoins des professeur·e·s et des étudiant·e·s. A cette occasion, plus de 300 professionnel·les (principalement enseignant·e·s, responsables TICE et informaticien·nes des hautes écoles) ont participé afin d’échanger leurs idées, partager leurs initiatives et leurs projets avec un large groupe d’experts internationaux, dont Martin Dougiamas, fondateur de Moodle.

Cette année, deux thèmes ont retenu tout spécialement notre attention: améliorer l’ergonomie de Moodle et l’usage de Mahara comme portfolio réflexif.

Améliorer l'ergonomie de Moodle

Si un gros effort a été fourni en ce sens lors du passage de la version 1.9 à la version 2, le manque d’ergonomie de Moodle reste son principal point faible. Pourtant, il existe de nombreuses façons de l’améliorer et plusieurs ateliers et conférences ont traité ce sujet. L’Université de Tours a par exemple présenté le thème personnalisable (« habillage » du site Moodle) qu’elle a développé. Le look a été retravaillé pour rendre l’interface plus lisible tout en veillant à ce que l’affichage soit adapté aux usages mobiles.

Luigi Sansonetti de l’Université de Rennes a également rappelé qu’une réflexion devait être menée pour le côté administration de Moodle. Il est par exemple possible de ne proposer par défaut qu’un choix restreint d’activités et fonctionnalités afin d’éviter à l’enseignant·e des listes trop longues et un paramétrage fastidieux. Les dernières versions de Moodle permettent en effet de proposer une interface de base puis, selon les besoins, d’augmenter les permissions (possibilités d’actions) à certain·es utilisateurs/trices.

Enfin, l’Université de Cergy Pontoise a proposé une autre approche en développant un plugin, le bloc catalogue. Celui-ci permet d’offrir une fluidité de navigation en ouvrant une porte vers tous les outils de cours – activités, ressources, rapports, blocs – sans passer par le mode édition. Un court descriptif aide l’enseignant·e à identifier et comprendre l’usage de chaque outil. Le bloc est également personnalisable grâce à la possibilité d’y ajouter ses favoris.

Usage de Mahara comme portfolio réflexif

Une thématique très souvent abordée lors du MaharaHUI fut celle des usages réflexifs du ePortfolio Mahara.

Dans le domaine médical tout d’abord, où Mahara est utilisé pour permettre aux étudiant·e·s de la Haute École de Santé Fribourg de réfléchir sur les compétences qu’ils acquièrent tout au long de leur cursus académique. Pour identifier leurs compétences, deux solutions leur sont proposées:

  • L’usage d’un gabarit sous forme d’une collection, sur lequel chaque étudiant·e peut copier puis compléter ce dernier (exemple de gabarit type).
  • L’accompagnement des étudiant·e·s à la pratique réflexive par l’équipe enseignante.

S’agissant de l’accompagnement des étudiant·e·s à la pratique réflexive, Agnès Bourg nous a expliqué comment s’effectue la prise en main de la démarche portfolio à l’Ecole nationale supérieure des arts et métiers. Pour ce faire, un atelier de deux heures est organisé pour introduire la démarche aux étudiant·e·s. La notion de portfolio est ensuite discutée en groupe et des contenus de portfolios réflexifs sont analysés puis comparés. Un tel atelier, d’après Agnès Bourg, permet au étudiant·e·s de mieux appréhender la démarche.

Une autre forme d’accompagnement nous a également été proposée par l’Ecole supérieure du professorat et de l’éducation de Lille. Celle-ci a mis en place Mahara dans le but d’accompagner les étudiant·e·s durant leur stage en milieu scolaire. Concrètement, le suivi de l’étudiant·e est opéré par le biais d’une page Mahara que l’étudiant·e partage avec ses tuteurs et tutrices. Dans cette page, l’étudiant·e reporte régulièrement les tâches, les actions, les décisions et les problèmes auxquels il est confronté durant son stage. Les tuteurs et tutrices quand à eux fournissent leurs remarques et leurs conseils. En fin de stage, chaque étudiant·e effectue un auto-positionnement en complétant son livret de compétences. Notons que le livret de compétences est basé sur le méta-artefact « Booklet » développé par l’Université de Nantes.

Comme lors du séminaire international de la communauté du e-portfolio AAEEBL, les présentations du MaharaHUI nous ont permis de rendre compte de l’importance de l’accompagnement dans la mise en place d’activités réflexives.

 

Billet rédigé collaborativement par Elsa Sancey et Patrick Roth.

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Welcome Days 2016

Cette année encore l’Université de Genève organise du 12 au 16 septembre les Welcome Days, rendez-vous incontournable pour les nouveaux étudiant-e-s de l’UNIGE. Cet événement a pour objectif d’informer les étudiant-e-s sur les services essentiels à leur disposition (bibliothèque, sport, campus numérique, etc.) et plus important encore de les sensibiliser au métier d’étudiant-e- et aux stratégies d’apprentissage.

Les principaux services numériques sont présentés aux étudiants-e-s en matinée. La présentation est disponible ci-dessous :



Séminaire international du AAEEBL : ePortfolio, pratique réflexive et engagement des étudiants

AAEEBL

Du 6 au 8 juin, la communauté du e-portfolio AAEEBL s’est donné rendez-vous à Edinburgh pour parler de cet outil et, plus important encore, de son usage. Deux thématiques ont retenu notre attention : l’initiation à la pratique réflexive et l’engagement des étudiant·e·s.

Initiation à la pratique réflexive

Dans l’enseignement supérieur, le portfolio d’apprentissage et son processus réflexif sous-jacent sont les éléments-clés de l’usage du e-portfolio. Comme l’ont noté beaucoup de participant·e·s, ce processus cognitif est complexe à prendre en main et à maitriser pour les étudiant·e·s. Il demande du temps et une certaine maturité.

Mettre en place une telle activité reste un chalenge en lui-même, et l’un des moyens d’y répondre est de permettre à l’étudiant·e de pratiquer, dans un premier temps,  la réflexion à voix haute. L’enseignant·e peut ainsi aider très rapidement l’étudiant à évoluer dans sa pratique réflexive.

Une autre solution, qui a également été citée durant le séminaire, réside dans l’usage de templates/formulaires dédiés (très répandus dans le monde infirmier en Angleterre) ou des modules d’aide à la démarche réflexive (SELFPAD dans notre cas). S’agissant de l’usage de templates/formulaires, il a été noté qu’un usage trop intensif de ce type de solutions peut avoir pour effet de rendre les réflexions mécaniques (ou superficielles), l’étudiant·e répondant simplement aux questions du template/formulaire sans effectuer une réflexion approfondie.

Un autre point sur lequel l’étudiant·e doit être au clair tient à la distinction entre « processus portfolio » et « produit portfolio » (soit le résultat du processus). Cette distinction doit lui être clairement expliquée, en valorisant le « processus » plutôt que le « produit ».

L’exemple le plus convaincant de mise en place du portfolio d’apprentissage a été proposé par Christina McDonald et Kenneth Kooms de l’institut militaire de Virginie. Dans leur scénario, l’étudiant·e, après s’être familiarisé·e en groupe sur la pratique réflexive, doit régulièrement écrire des récits « réflexifs » (« reflexive tags » en anglais), à savoir des paragraphes décrivant ce qu’il a fait et ce qu’il a appris. Sur la base de ses récits réflexifs, l’étudiant·e est amené·e à écrire un essai réflexif à la fin du cours, essai dans lequel il décrit les activités majeures qu’il a dû accomplir et le processus d’apprentissage qu’il a dû mettre en place pour mener à bien ses activités. Le fait de proposer un scénario pédagogique axé sur une écriture continue de récits réflexifs pour finir sur un essai réflexif a pour effet de produire des portfolios d’apprentissage de grande qualité.

Engagement de l’étudiant·e

Outre la mise en place d’un scénario clair et d’une équipe enseignante motivée et compétente, l’engagement de l’étudiant·e reste un élément-clé du portfolio d’apprentissage. De nombreuses pistes pour garantir cet engagement ont été proposées durant le séminaire. Le Hartpury College a par exemple construit un lien fort entre le portfolio d’apprentissage et l’employabilité: un·e employeur/-euse commente le portfolio produit par l’étudiant·e. Selon Gillian Reindl, ce tutorat a pour effet d’augmenter l’implication des étudiant·e·s. Notons que le lien entre portfolio d’apprentissage et employabilité a été souvent mis en avant par les participants du séminaire.

Plus généralement, d’autres formes d’incitation ont été également mentionnées telles la récompense (par les notes ou par les crédits), ou l’encouragement itératif (i.e. T-SPARC Stakeholder Engagement Model) proposé par le JISC.

Finalement, Christina McDonald et Kenneth Kooms ont expliqué que pour garantir un engagement fort de l’étudiant·e, il est impératif d’aménager le cours en y réservant suffisamment de temps pour la réflexion.

Lien sur les présentations.

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Retour sur le BarCamp Vidéos d’apprentissage

9e BarCamp - Vidéos d'apprentissage

Ce billet revient sur le BarCamp Ciel du 10 mai 2016, qui a rassemblé plus de 80 personnes à Uni-Mail. Les 6 tables traitaient des vidéos d’apprentissage selon plusieurs angles, et présentaient des vidéos réalisées à l’UNIGE.

InfoTrack: formation aux compétences informationnelles

Table animée par Anne Ronchi et Laure Mellifluo (DIS)

30La Bibliothèque de l’Université de Genève présente InfoTrack, une nouvelle plateforme de formation en ligne aux compétences informationnelles (recherche, communication et utilisation éthique de l’information) principalement destinée aux étudiant·e·s de Bachelor.

L’originalité de cette formation tient dans sa conception en modules indépendants permettant une grande liberté et flexibilité, et au choix de son support pédagogique : la vidéo. Cette formation est construite comme une série de 24 épisodes vidéo qui racontent différentes histoires courtes d’étudiants autour des compétences informationnelles essentielles à maîtriser pour mener à bien des travaux dans le cadre de leurs études universitaires.

Chaque vidéo s’avère être un défi car elle vise, en 3 minutes, à mettre en scène une problématique récurrente chez les étudiant∙e∙s et à la résoudre. En utilisant une pédagogie basée sur l’humour, les scénarios des vidéos ont pour objectif d’aider les étudiant∙e∙s à résoudre, sans dramatiser, les difficultés rencontrées dans la réalisation de leurs travaux académiques.

Les modules de cours sont regroupés en cinq thématiques correspondant aux différents moments-clés du processus de réalisation d’un travail académique : comment trouver ? plan de recherche documentaire, trier, rédaction et communication, et plagiat.

Les objectifs d’apprentissage ont été développés à partir de la Norme suisse sur les compétences en culture informationnelles. Les scénarios des vidéos ont été validés par un panel d’étudiant∙e∙s et d’enseignant∙e∙s.

Dès septembre 2016, les étudiant∙e∙s pourront utiliser InfoTrack soit en auto formation, soit dans le cadre d’un cours. Chaque module comprend une vidéo didactique de 3 minutes environ (à visionner), un résumé textuel de la leçon (à relire pour se remémorer ce qui a été dit dans la vidéo), un quiz d’auto-évaluation (pour ancrer les connaissances) et, si besoin, quelques ressources complémentaires pour aller plus loin.

Les enseignant∙e∙s auront la possibilité d’intégrer InfoTrack dans leur cours comme support pédagogique selon trois modalités :

  • A distance : Formation autonome en ligne avec séance d’introduction en présentiel
  • Classe inversée : Capsule(s) à visionner avant la formation ou entre 2 sessions pour préparer les étudiant∙e∙s
  • Face à face : Capsule(s) utilisée(s) pendant la formation pour introduire ou résumer une thématique.

Ce projet a été réalisé par la DIS (cheffe de projet: Aurélie Vieux), en partenariat avec la DiSTIC, le SEA et la société multimédia la Souris Verte.

Learning on the move: quels usages des cours enregistrés

Table animée par Claire Peltier (TECFA)

L’intégration de dispositifs médiatiques dans les formations à l’UNIGE prennent différentes formes : podcast, capsule video créée ou non pour un cours,  Mooc, etc.  et sont disponibles sur différents sites et plateformes : mediaserver, sur l’espace de cours, lien sur Youtube, par exemple. Comment et pourquoi les étudiant∙e∙s utilisent-ils ces ressources podcast ?

Le prof. Daniel Peraya, Claire Peltier de l’équipe TECFA et deux enseignants canadiens ont mené une étude en 2015-2016 analysant les raisons et motivations de l’usage ou du non usage de ces ressources par les étudiants de l’UNIGE et leurs effets sur leurs apprentissage.

500 étudiant∙e∙s de l’UNIGE, toutes Facultés et tous programmes confondus ont ainsi été interrogé∙e∙s par questionnaire. Un petit échantillon de ces étudiant∙e∙s était néanmoins composé d’étudiant∙e∙s inscrit∙e∙s dans un cours de bachelor FPSE où les podcasts faisaient partie des activités pédagogiques.

D’une manière générale, les étudiant∙e∙s visionnaient les podcasts à leur propre initiative, depuis la maison, sur leur ordinateur portable et tout au long de l’année (pas de pic lié aux périodes d’examens). Les podcasts étaient visionnés dans leur ensemble (avec des pauses selon les besoins de chaque étudiant∙e) et il s’agissait principalement soit de rattraper un cours manqué, soit d’approfondir ou de revoir certaines notions du cours en présentiel.

Les étudiant∙e∙s, en s’appropriant ces ressources médiatiques à leur convenance et selon leurs besoins, ont gagné une  meilleure compréhension du cours, un accroisssement de leur intérêt pour la matière, un gain de confiance dans leur capacité d’étudier d’une manière autonome.

Ces résultats bruts ont été ensuite mis en perspective avec d’autres données qualitatives issues des rapports d’étudiant∙e∙s suivant le cours de bachelor FPSE. Ces étudiant∙e∙s ont mené un travail réflexif sur leur propre processus d’apprentissage à l’aide de podcasts. Le côté chronophage de l’utilisation des podcasts, la perte de dynamisme et d’interaction avec  l’enseignant∙e et les autres étudiant∙e∙s, de même que le côté fastidieux de suivre les cours à distance ont été soulignés.

En conclusion cette étude a donné des premières indications sur les changements dans les stratégies d’apprentissage, mais a aussi montré qu’une différenciation fine doit être faite entre les cours enregistrés sur mediaserver et les podcasts créés pour un cours  ou pour un autre usage (promotion d’un cours par exemple) si l’on veut mieux comprendre les usages des étudiant∙e∙s et si l’on veut soutenir leurs apprentissages à travers ces ressources. Ainsi, la préparation de podcasts pour  un cours sur une plateforme doit par ailleurs est liée à des activités pédagogiques définies et répondre à des contraintes techniques favorisant l’apprentissage (durée et fractionnement de la séquence, adressage du contenu à des étudiant∙e∙s, présence virtuelle de l’enseignant∙e après le visionnement, inscrustation intertitre, liseuse intelligente notamment).

L’étude va être disponible  à l’automne 2016 dans la revue en ligne RITPU (Revue internationale des technologies en pédagogie universitaire)

Storytelling pour les vidéos MOOCs

Table animée par Urs Richle (cellule MOOCs)

La durée moyenne des vidéos pour les MOOCs de l’UNIGE est de quatre à dix minutes. Une règle de base pour une intervention aussi courte est de s’en tenir à un seul message par vidéo. Plusieurs stratégies existent, aussi bien pour captiver l’attention dès le démarrage de la vidéo que pour la retenir tout au long de son déroulement.

Pour interpeller l’auditoire dès le début du discours, on recommande de commencer, par exemple, in medias res (au milieu de l’action) avec la narration d’un cas, qui permet ensuite d’énoncer les théories qui s’y rapportent, ou une question piège, ou encore une remise en cause, voire une affirmation erronée.

Le contenu peut ensuite être structuré selon un modèle narratif utilisé couramment pour la scénarisation de films, mais transféré à la didactique : le point de départ du discours de l’enseignant∙e constitue une perturbation de la vision du monde de l’apprenant∙e, qui est amené∙e à la modifier suite aux connaissances acquises. La perturbation est résolue lorsque l’apprenant∙e a compris ou appris.

Quant au récit lui-même, pour conserver l’attention soutenue de l’auditoire jusqu’à la fin de la vidéo, il ne faut pas hésiter à recourir à des figures de style telles que la prolepse (flashforward : par exemple énoncer les objectifs d’apprentissage) ou l’analepse (flashback : par exemple revenir sur les points importants), ou encore l’allégorie, la métaphore (analogie) ou la métalepse (transgression).

On peut faire preuve d’inventivité et varier les séquences filmées en les remplaçant par une interview, une table ronde ou un micro-trottoir. Pour relier les séquences courtes entre elles afin de former un cours suivi, il faut ensuite intégrer un fil rouge, en général une personne qui apparaît en début de chaque module.

Finalement, le discours peut être renforcé (ou infirmé, a contrario) par le lieu de tournage : on évitera les bibliothèques, à moins qu’elles ne soient l’objet du cours, et on cherchera à adapter le cadre au contenu.

Réalisation de courte vidéo de type tutoriel

Table animée par Farshid Sadeghipour (Sciences pharmaceutiques)

Farshid Sadeghipour, enseignant en sciences pharmaceutiques,  présente les avantages de courtes vidéos-tutoriel qu’il réalise pour les travaux pratiques de cette discipline. Auparavant, les étudiant∙e∙s entamaient ces travaux pratiques sur la base de protocoles écrits, complétés par une discussion d’un « cas du jour ». Aujourd’hui, une courte vidéo est postée sur mediaserver avant le début des travaux pratiques, montrant les manipulations à effectuer. Ces vidéos, d’une taille de 30 à 40Mb, sont post-produites: elles sont montées et sonorisées.

Farshid Sadeghipour a également réalisé un ensemble de photos et vidéos d’exemples de ce qu’il faut éviter de faire.

Pour réaliser des tutoriel au format présentation, l’enseignant utilise camtasia, préféré à Microsoft PowerPoint, parce que plus modulaire. Il est ainsi possible de revenir sur des parties de l’enregistrement et d’effectuer des corrections, sans avoir à ré-enregistrer le tout.

Ces productions sont déposées sur Moodle, plus facile à utiliser dans ce contexte que Chamilo

Pour la 2e année de master, Farshid Sadeghipour a réalisé une série de films de rappel, qui aident les étudiant∙e∙s à réviser des notions vues en bachelor.

Produire facilement des vidéos éducatives

Table animée par Luka Nerima (Lettres)

Luka Nerima de la faculté des Lettres propose ce qu’il considère être « l’opposé des MOOCs » à savoir un système permettant de tourner facilement, avec un petit budget via une caméra document. La caméra « low-cost » qu’il utilise date en effet de 2003 et permet d’effectuer des enregistrements de style Khan Academy en filmant une surface spécifique. Un des avantages de ce dispositif est qu’une fois la caméra calibrée, deux minutes suffisent pour lancer un enregistrement, ce qui est bien évidemment beaucoup plus rapide qu’un enregistrement avec un téléphone mobile. Le temps gagné sur les aspects techniques va donc permettre à l’enseignant∙e de mobiliser plus de temps pour les éléments pédagogiques.

Il faut toutefois faire attention à plusieurs aspects :

  1. se munir d’un casque téléphonique afin de produire un son de qualité  et
  2. prendre le temps de bien préparer un scénario.

Le scénario peut, par exemple, être le texte à écrire durant l’enregistrement. Cette préparation en amont limitera de nombre de prises nécessaires à une ou deux. De manière générale, il faut compter environ ¾ heure pour 5 à 10 minutes d’enregistrement.

Il existe plusieurs applications possibles pour ce type d’enregistrement :

  1. compléments de cours (les apprenant∙e∙s répondent à distance, en option, en différé, à une question posée en cours) ;
  2. exemples d’examens oraux ;
  3. corrections d’exercices ;
  4. classes inversées ;
  5. explication d’un nouveau concept.

Google CardBoard: de la réalité virtuelle en carton

Table animée par Patrick Roth (NTICE) et Laurent Moccozet (CUI)

Les Google CardBoards sont des casques d’immersion 3D en carton utilisant le smartphone comme écran de projection. Plusieurs modèles étaient présentés à la table. Le CardBoard se compose au minimum d’un masque en carton, de deux lentilles et des attaches nécessaires permettant de fixer le smartphone. Aux modèles plus confortables s’ajoutent des appuis en mousse ou encore un bandeau pour maintenir le casque sur la tête.

Les intervenants faisaient tester différentes applications éducatives : visite de musée, reconstitution de lieux antiques, voire de la préhistoire, etc. En plus d’immerger dans un environnement 3D, certaines applications invitent également à interagir en cliquant avec le doigt sur l’écran du smartphone. Par exemple, un clic sur un animal croisé dans un monde virtuel permet d’en connaître le nom et les caractéristiques principales.

En ce qui concerne les applications pédagogiques possibles, certaines disciplines y trouveront naturellement un intérêt. La possibilité de se transporter dans des lieux (re)créés en 3D peut être intéressant dans l’apprentissage de l’urbanisme ou de la géologie. La manipulation d’objet 3D peut permettre, par exemple, d’étudier des molécules. Mais actuellement, ce sont surtout des applications ludiques qui sont créées.

Cet article a été rédigé collaborativement par Patrizia Birchler Emery, Christelle Bozelle, Suzanne de Jonckheere, Pierre Lehmann, Bineta Ndiaye et Elsa Sancey.