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Lectures collaboratives pour l’enseignement

Une difficulté souvent rencontrée dans des enseignements pour lesquels une appropriation de connaissances provenant d’un parcours pédagogique de lectures est nécessaire, est représentée par la nature souvent variable de l’engagement des participants. Ceci peut-être d’autant plus problématique s’il est proposé de conduire une discussion en classe sur ces lectures et que le travail de lecture n’a pas été effectué avant les séances.

Après avoir essayé plusieurs techniques telles que des fiches de lectures individuelles ou en groupes, évaluées ou non, l’idée d’utiliser un canevas numérique collectif offre une certaine amélioration dans le processus. Les résultats restent somme toute assez variables et dépendent encore grandement de l’engagement des étudiants. Mais globalement la participation et l’engagement semblent meilleurs.

L’idée consiste à intégrer progressivement les lectures dans un canevas numérique graphique et de demander aux participants, organisés en groupes, de relever sous forme de notes les éléments saillants et importants de chaque article dans un espace de groupe propre. Les lectures sont organisées selon un parcours pédagogique établi par l’enseignant et suivant un fil rouge (pointillés rouges dans le canevas d’exemple). Dans le cas d’exemple, nous utilisons Miro (https://miro.com/)

De façon opérationnelle, l’initialisation de la démarche consiste à lancer la formation des groupes par l’intermédiaire d’un LMS (e.g., Moodle). Dans le cas d’exemple, il s’agissait d’un cours d’environ 25 participant-es. Il a été convenu de faire des groupes de 4 à 5 personnes.

Pour chaque lecture, l’article est annoncé et mis à disposition sur le canevas et ouvert pour le travail de lecture collaborative. Les participant-es s’organisent comme ils/elles veulent. Chaque groupe effectue le travail en préparation de la séance de discussion. Pour chaque papier, un groupe est responsable de lancer la discussion. Les autres groupes participent pour compléter, réagir, poser des questions. L’enseignant-e assure la modération et intervient pour appuyer, renforcer et compléter selon son expérience. La durée de l’échange peut-être très variable selon l’intérêt et la qualité des discussions.

Une propriété intéressante de l’approche réside dans l’ouverture. Tou-tes les participant-es ont accès au même espace, ce qui offre l’avantage de pouvoir observer le travail des autres groupes et ainsi remarquer d’autres éléments lors de la préparation.

Un canevas d’exemple dans le cadre d’un cours de Système d’Information d’Entreprise est proposé comme illustration en suivant le lien ci-dessous :
https://miro.com/app/board/uXjVLh7hXog=/?share_link_id=207022290125

Vous pouvez commenter, suggérer, critiquer et partager en ajoutant des notes dans le canevas. N’hésitez pas à laisser des liens en commentaires y compris sur vos propres espaces afin d’étendre les exemples et de partager nos expériences.

Jean-Henry Morin, professeur, CUI/SDS



Encore du nouveau sur Zoom ! (Oui encore).

Pour beaucoup d’entre nous, Zoom est un outil incontournable du quotidien. Que ce soit pour des réunions formelles, des discussions informelles avec les collègues, des visioconférences, ou même parfois en remplacement du téléphone, il est devenu une pièce maîtresse de notre arsenal numérique. Pourtant, ses mises à jour et nouvelles fonctionnalités peuvent parfois passer inaperçues.

C’est ainsi, qu’un matin, alors que nous savourions notre petit-déjeuner devant notre écran, nous sommes tombées sur une nouveauté intrigante : Zoom Clips.

Cet ajout discret pourrait bien devenir un de nos nouveau outil favoris pour aider à accompagner nos étudiants et collaborer avec nos collègues.

Zoom Clips : qu’est-ce que c’est ?

Zoom Clips permet de capturer facilement le contenu de votre écran en vidéo. En quelques clics, vous pouvez enregistrer vos actions à l’écran accompagnées de votre voix, de votre image, voire de votre avatar, et partager le tout rapidement avec vos interlocuteurs. Une solution simple et efficace pour transmettre des instructions ou des démonstrations.

À quoi cela sert-il ?

Zoom Clips trouve son utilité dans de nombreuses situations, que ce soit pour :

  • Former vos collègues sur l’utilisation d’un logiciel ou d’une plateforme. Par exemple, quelqu’un a besoin d’aide pour modifier des paramètres sur son ordinateur ? Enregistrez rapidement une vidéo expliquant la démarche, puis envoyez-la.
  • Aider vos étudiants à résoudre un problème complexe. Un étudiant a du mal à utiliser LaTeX ou un autre outil technique ? Montrez-lui les étapes nécessaires à travers une démonstration vidéo claire et concise.
  • Simplifier les manipulations pour un public varié. Zoom Clips est un bon allié pour expliquer des processus de manière visuelle et personnalisée.

Comment ça marche ?

Utiliser Zoom Clips est assez simple:

  1. Lancez l’outil Clips depuis l’application Zoom Workplace.
  2. Sélectionnez la zone de l’écran que vous souhaitez capturer.
  3. Commentez en direct ce que vous faites, en expliquant chaque étape.
  4. Arrêtez l’enregistrement et partagez-le directement avec la personne concernée.

Pourquoi adopter Zoom Clips ?

Parce qu’il allie praticité, rapidité, et accessibilité. Vous pouvez substituer vos e-mails remplis de captures d’écran ou d’explications détaillées avec une vidéo. Zoom Clips vous permet de transmettre vos connaissances de manière fluide, et adaptée aux besoins de vos interlocuteurs.

En conclusion, Zoom Clips est une véritable aubaine pour les enseignants, les professionnels, et quiconque souhaite partager du savoir-faire technique ou pédagogique en quelques clics. Alors, pourquoi ne pas l’essayer dès aujourd’hui ?

Et pour complémenter cette note de blog, voici des extraits des possibilités de Zoom Clip.

https://support.zoom.com/hc/en/article?id=zm_kb&sysparm_article=KB0057723



Une analyse de l’évolution du recours aux examens numérique à l’UNIGE

Pendant la période de confinement causée par l’épidémie de COVID 19, les universités ont dû transformer radicalement la manière dont elles dispensaient les cours et organisaient les examens. Nombre d’entre elles ont opté pour un enseignement et une évaluation entièrement en ligne. Même les enseignant-es les plus réticent-es ont dû, du jour au lendemain, adapter leurs pratiques d’évaluation des connaissances et d’examen aux méthodes en ligne. Cette transition s’est faite dans l’urgence et le passage aux examens en ligne a souvent consisté à réutiliser des méthodes traditionnelles et à les adapter de manière ad hoc et empirique aux outils de communication à distance disponibles.

À l’Université de Genève, bien avant l’épidémie de COVID, une infrastructure et un service de soutien permettant aux enseignant-es d’organiser leurs examens en ligne sur une base volontaire avaient été mis en place. Cependant, cette infrastructure a rapidement été renforcée afin de garantir l’organisation de tous les examens à distance pendant l’épidémie.

Après cette période, il semble intéressant de voir comment les pratiques ont évolué une fois que tout le monde a été systématiquement exposé aux examens en ligne et informatisés. Sommes-nous revenus aux méthodes d’examen traditionnelles de l’ère pré-Covid dans une forme de réaction épidermique de rejet de cette période ? Sommes-nous passés à une adoption massive et volontaire des modalités en ligne ? Dans la suite de ce billet, nous proposons de fournir quelques éléments d’analyse de la situation actuelle au sein de l’Université de Genève. Nous présentons ici l’évolution du nombre d’examens réalisés sur ordinateur avant, pendant et après le COVID et des résultats d’un questionnaire mené auprès d’une population d’enseignant-es sur leurs pratiques post-COVID des examens numériques.

Infrastructure de soutien aux examens numériques à l'UNIGE

Infrastructure de soutien aux examens numériques à l’UNIGE

L’Université de Genève a décidé de mettre à disposition des enseignants une infrastructure de soutien institutionnel pour la réalisation de leurs examens sous forme numérique en 2014. Une partie de cette infrastructure est déployée sous la forme d’un environnement numérique, basé sur le Learning Management System (LMS) Moodle, et en particulier les activités d’évaluation qui y sont proposées, telles que les tests ; sur le navigateur web sécurisé : SEB (Safe Exam Browser), qui est un navigateur open source permettant de prendre le contrôle d’un ordinateur et de définir les ressources locales et en ligne auxquelles l’utilisateur aura accès, et enfin une infrastructure de bureau virtuel. Cet environnement numérique flexible permet de mettre en place plusieurs types de scénarios d’examens numériques, soit sur les ordinateurs de l’institution, soit sur l’équipement des étudiants. L’organisation de l’environnement numérique d’examen est illustrée à la figure 1.

Figure 1 . Organisation de l’environnement d’examens numériques institutionnel

L’infrastructure est complétée par le soutien humain d’une petite équipe de techniciens qui développent et maintiennent l’environnement numérique. Cette équipe de support propose également des formations à la demande et développe une gamme de ressources pour permettre aux enseignants de créer les scénarios d’examens numériques qu’ils souhaitent. L’équipe de support peut également fournir une assistance et des conseils sur la mise en œuvre et être présente lors des examens. Pour faciliter l’appropriation de l’infrastructure, un certain nombre de scénarios types couvrant un large éventail de besoins ont été développés et documentés. La promotion des évaluations numériques repose sur la viralité des expériences personnelles développées par les adopteurs précoces, qui sont constamment à la recherche d’améliorations qu’ils peuvent introduire dans leurs pratiques d’enseignement. Leurs expériences sont documentées et publiées pour servir de modèles à d’autres enseignants. La promotion est également basée sur la sensibilisation directe des facultés et des enseignants par le biais de présentations données par l’équipe de soutien.

Au moment de la pandémie, l’Université de Genève a pris la décision de basculer tous les examens en ligne, en renforçant l’infrastructure existante pour la transposition des examens écrits et en utilisant la plateforme de vidéoconférence Zoom pour les examens oraux. Pour les examens à distance, il a été décidé de ne pas utiliser les technologies de surveillance. Les changements apportés à l’infrastructure de support ont impliqué l’installation et le déploiement d’instances supplémentaires du LMS Moodle sur un cluster de serveurs renforcés et optimisés, dédiés uniquement aux examens. Les instances Moodle ont également été optimisées pour assurer la meilleure qualité de service possible pendant les examens. Le rectorat et les facultés ont été particulièrement impliqués dans le déploiement des ressources et la coordination avec les enseignants. Les facultés ont fait appel à du personnel dédié qui a joué le rôle d’intermédiaire entre l’équipe de support général et les enseignants des facultés.

Après la pandémie et le retour à l’enseignement présentiel, l’Université de Genève a maintenu l’infrastructure numérique de soutien aux examens qui avait été déployée pendant la pandémie. Certaines facultés ont également maintenu une personne ressource pour fournir un soutien direct à leurs enseignants et agir en tant qu’intermédiaire avec l’équipe de soutien global.

Analyse de l’évolution du nombre d’examens numériques

Analyse de l’évolution du nombre d’examens numériques

Figure 2 . Progression du nombre d’examens passés au cours des années académiques selon les 3 modalités principales (BYOD en bleu : sur l’équipement des étudiants sur le campus de l’Université ; INSTIT en rouge : sur les ordinateurs de l’Université, DISTANCE en vert : à distance sur l’équipement des étudiants)

La figure 2 montre l’évolution du nombre d’examens réalisés au cours des années académiques selon les trois principales méthodes soutenues par l’infrastructure institutionnelle :
• Bring Your Own Device (BYOD, en bleu) : sur l’équipement des étudiants sur le campus de l’université.
• Sur les ordinateurs de l’université (INSTIT, en rouge).
• À distance sur l’équipement des étudiants (DISTANCE, en vert).

Il ressort de l’observation de ce graphique, que le retour à la normale à la suite de la crise pandémique n’a pas conduit à un retour à la situation initiale en termes d’utilisation des examens numériques. On peut donc en déduire que la période d’urgence mise en place et l’expérience vécue pendant la pandémie de COVID ont eu un impact significatif sur l’utilisation des examens numériques. On constate aussi que le changement post-COVID constaté se démarque de ce qui a pu s’observer pendant la période de confinement. Cette évolution est encore plus remarquable si l’on considère une nouvelle méthode d’examen introduite durant l’année académique 2021/22 sur Moodle, les quiz offline, en réponse à une demande des enseignants à la suite de leurs expériences pendant la période de confinement. Il s’agit d’un système qui permet de passer des tests sur Moodle, d’imprimer divers documents pour passer les tests sur papier en salle, puis de corriger automatiquement les tests sur Moodle après avoir numérisé les feuilles de réponses des élèves. Cette modalité vient s’ajouter aux 3 déjà disponibles qui sont représentées dans la figure 2 et elle est en forte augmentation depuis sa mise à disposition.

Si l’on considère les 3 périodes, pré-COVID, COVID et post-COVID, on constate que les tendances à l’intérieur de chaque période sont cohérentes. Pendant la période pré-COVID, les modalités sont très peu utilisées, ce qui correspond principalement à une utilisation par des enseignants motivés. On observe le pic de la modalité distance et la disparition des autres modalités pendant la période COVID. Enfin, pour la période post-COVID, on observe une diminution globale du nombre d’examens numériques, mais une augmentation considérable par rapport à la période pré-COVID, avec un glissement principalement vers les modalités institutionnelles et quiz offline. Parallèlement, les modalités BYOD et à distance restent très faibles, et on constate même qu’elles ont tendance à diminuer au fil du temps.

Analyse des freins au recours aux examens numériques par les enseignants

Analyse des freins au recours aux examens numériques par les enseignants

Une étude des pratiques post-COVID concernant les examens numériques a été menée auprès d’une population d’enseignants de l’Université de Genève. L’étude a consisté en un questionnaire. Les données ont été collectées de manière anonyme. Le questionnaire a été envoyé à 36 enseignants et 24 réponses ont été reçues. Toutes les méthodes d’examen numérique sont représentées dans cet échantillon. Il couvre des classes allant de 30 à plus de 400 élèves.

Figure 3 . Réponses des enseignants concernant les obstacles à la transition des examens vers le mode numérique

La figure 3 montre les résultats concernant les obstacles identifiés par les enseignants qui les empêchent de passer un examen en mode numérique. Il y a 4 grandes catégories de réactions pour lesquelles le schéma des réponses est similaire. Tout d’abord, la zone 1, qui correspond à la seule question concernant le manque de familiarité avec l’informatique. On constate que ce n’est un obstacle pour personne. Ceci est probablement dû au fait que la période COVID a obligé tout le monde à se familiariser avec l’informatique, même les plus réfractaires. La zone 2 correspond aux obstacles qu’engendrerait l’utilisation de Moodle pour la réalisation de l’examen : la production de l’examen, la réalisation et la surveillance de l’examen et enfin la correction de l’examen. Là encore, on constate que ces blocages ne sont pas très forts, ce qui est probablement le résultat de l’utilisation forcée de Moodle durant la période COVID. La zone 3 correspond à des causes de blocage encore fortes liées à l’exécution de l’examen et qui sont particulièrement importantes pour les examens sur le campus. On constate que ces points ont sans doute été des points critiques difficilement maîtrisables et pour lesquels les enseignants souhaiteraient un soutien. Enfin, la dernière zone, 4, correspond à un critère de blocage auquel tous les enseignants ont été confrontés pendant la période COVID et pour lequel ils ont sans doute constaté qu’ils n’avaient pas ou trop peu de contrôle : la tricherie.

Pour conclure la présentation de ces différents éléments, on peut avancer que pour l’Université de Genève, la période de confinement due au COVID et le passage aux examens à distance, a impacté la pratique actuelle vis-à-vis des examens sur ordinateur. On peut avancer l’hypothèse que cette évolution est probablement due au fait qu’elle a forcé toute la communauté enseignante et les facultés à s’exposer à la mise en place et à l’utilisation des examens sous une forme numérique.

Omar Benkacem, Allan Bowman, André Camacho, Laurent Moccozet, Patrick Roth 



Tour d’horizon de recommandations des facultés UNIGE sur l’utilisation de l’IA générative dans l’enseignement

Suite à une première prise de position datant de l’automne 2023, le Rectorat a actualisé, le 1er juillet 2024, la position de l’Université sur l’intelligence artificielle (IA), en mettant l’accent sur les principes de responsabilité individuelle, de respect de l’intégrité académique et de protection des données personnelles.

Ce positionnement s’accompagne de diverses ressources, notamment un guide d’utilisation des IA génératives, ainsi que des guides interactifs et des murs virtuels destinés à différents publics.

Dans ce cadre, il est précisé que : « Il revient aux facultés et aux centres interfacultaires de décider des modalités de l’intégration de l’IA dans leurs activités d’enseignement et d’élaborer les conditions d’utilisation spécifiques des outils d’IA génératives pour les activités de recherche, d’enseignement et d’apprentissage. »

Dans ce billet, nous proposons un tour d’horizon des directives établies et publiés à ce jour par plusieurs facultés. Il s’agit dans certains cas de directives explicitement liées à l’utilisation des IA génératives par les étudiant-es et ou les enseignant-es, dans d’autre cas de directives à propos du plagiat, qui traitent également des IA génératives, ou encore d’autres type de ressources mises à disposition de collaborateur-trices. Cette liste, non exhaustive, reflète des ressources en constante évolution, que nous tâcherons de mettre à jour régulièrement.

Faculté de Médecine

Faculté de Théologie

Faculté de Psychologie et Sciences de l’Éducation

Recommandations et consignes facultaires sur l’utilisation de l’IA générative dans l’enseignement : https://www.unige.ch/fapse/actualites/une/utilisation-ia/

Faculté de Traduction et Interprétation

Directive régissant le recours à l’intelligence artificielle pour l’exécution de travaux : https://www.unige.ch/fti/files/6317/2925/9342/2024-10_Directive_IAgnerative.pdf

Faculté de Droit

Directive sur le plagiat et la transparence des sources, qui mentionne également l’IA : https://www.unige.ch/droit/reglements/facdroit/plagiat/

Faculté de Sciences de la Société

Faculté des Lettres

Recommandations aux enseignant-es et propositions de consignes à donner aux étudiant-es concernant l’usage de l’IA générative (LLM) lors de l’évaluation de travaux: https://www.unige.ch/lettres/application/files/4717/3954/4359/recommandations-IA.pdf

De manière générale, ces directives visent à établir un cadre clair pour l’usage de l’IA générative, en régulant le recours à ces outils. Il est notamment souvent indiqué aux enseignant-es de préciser explicitement aux étudiant-es si l’utilisation de ces outils est autorisée ou non dans le cadre de leurs cours.

Par ailleurs, plusieurs documents détaillent des normes pour la citation de textes produits à l’aide d’outils d’IA générative. Ces normes renvoient notamment au guide sur l’usage des IA génératives dans vos travaux, élaboré par la bibliothèque.

Un autre aspect fréquemment abordé dans ces directives concerne l’évaluation des travaux écrits des étudiant-es, en particulier les mémoires de fin d’études. Diverses solutions sont proposées, telles que l’introduction d’une déclaration sur l’honneur, l’accent mis sur une soutenance orale, ou encore une pondération accrue de cette dernière dans le cadre de l’évaluation globale.

 

Frédéric Geoffroy & Giulia Ortoleva



Retour sur la Semaine Zéro Plagiat à l’UNIGE

Du 4 au 8 novembre 2024, la Bibliothèque de l’Université de Genève a organisé pour la première fois la Semaine Zéro Plagiat afin d’ouvrir la discussion sur cette thématique avec les étudiant-es. Stands d’information avec jeu de plateau et ateliers pratiques se sont succédé tout au long de la semaine dans les différents espaces de la Bibliothèque, au Point Vie de Campus et en ligne, avec l’objectif de promouvoir les bonnes pratiques pour éviter toute mauvaise surprise.

Des stands et des ateliers

Stand et matériel de la Semaine Zéro Plagiat

Matériel proposé sur les stands lors de la Semaine Zéro Plagiat

Sensibiliser au risque de plagiat, ou, plus largement de manquement à l’intégrité académique, n’est pas facile quand le public auquel on s’adresse n’a pas conscience d’effectuer du plagiat. En effet, pendant le premier cycle universitaire, une grande partie du plagiat est involontaire, en majeure partie en raison d’une méconnaissance des bonnes pratiques de travail et de citation. La Bibliothèque a donc développé le jeu de plateau « La Course à la citation », qui a permis de jouer autour de la thématique avec les étudiant-es sur les stands. Des posters d’information et des marque-page « questions-réponses » reprenant les contenus de la plateforme InfoTrack y ont aussi été présentés. L’objectif des stands était de créer des occasions lors desquelles les étudiant-es puissent poser leurs questions en toute confiance. Les ateliers, quant à eux, ont principalement abordé les meilleures pratiques à mettre œuvre, comme l’utilisation d’un logiciel de référence tel que Zotero pour garder une trace précise de toutes les références à citer et générer une bibliographie en quelques clics.

L’inquiétude face aux IA génératives

Sans grande surprise, une bonne partie des questions a porté sur l’usage des outils d’IA générative pour les travaux académiques. Bien que l’institution ait posé un cadre avec sa prise de position et que les directives facultaires la complètent petit à petit, force est de constater que la transposition pratique soulève de nombreuses interrogations auprès des étudiant-es. Pour les soutenir, la Bibliothèque a tout spécialement élaboré le guide « Référencer le recours aux IA génératives » qui donne des pistes pour citer ou mentionner l’usage des IA génératives en toute intégrité, quand leur usage est autorisé par le corps enseignant.

Un bilan satisfaisant

Atelier donné pendant la Semaine Zéro Plagiat

L’atelier sur Zotero donné pendant la Semaine Zéro Plagiat

Les 6 ateliers proposés ont totalisé 65 inscriptions. Les stands, quant à eux, ont connu des fréquentations diverses en fonction des espaces. La communication effectuée autour de cette semaine a cependant permis de toucher un public plus large, jusqu’aux médias suisses romands qui ont relayé le sujet dans le 20 Minutes et sur OneFM. S’il s’agissait de la première édition de cette semaine de sensibilisation en 2024, ce ne sera donc certainement pas la dernière.

Et pour celles et ceux qui n’auraient pas eu l’occasion de venir poser leurs questions à cette occasion, la Bibliothèque de l’UNIGE et en particulier le service d’aide à la recherche documentaire reste à disposition tout au long de l’année pour porter conseil sur les bonnes pratiques à respecter dans ses travaux académiques.