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Guide d’utilisation des IA génératives

«Est-ce que je peux utiliser l’IA pour répondre à mes e-mails?»
«Est-il approprié de rédiger l’introduction d’un article avec ChatGPT?»
«Qu’en est-il du plagiat? Dois-je citer ChatGPT?»
«Mes données personnelles sont-elles protégées?»
 
Ces questions sont nombreuses depuis l’émergence fulgurante de modèles d’intelligence artificielle générative et d’agents tels que chatGPT, permettant de les utiliser facilement en ligne. L’Université de Genève prend les enjeux de ces avancées technologiques très au sérieux, d’autant plus qu’ils concernent aussi bien l’enseignement, la recherche que les activités administratives. Mais plutôt que de s’y opposer, elle choisit de les aborder de manière proactive, en encourageant leur intégration dans la recherche et l’enseignement, tout en préconisant une utilisation critique et informée de ces technologies.
 
Dans cette optique, le Rectorat a actualisé le 1er juillet dernier la prise de position de l’Université sur l’IA, en mettant l’accent sur les principes de responsabilité individuelle, de respect de l’intégrité académique et de la protection des données. Ce cadre s’accompagne de recommandations et de mesures de soutien pour toute la communauté universitaire. En collaboration avec divers membres du personnel ainsi que des expert-es du domaine, l’Université de Genève a élaboré un guide d’utilisation de l’intelligence artificielle générative. Celui-ci identifie un certain nombre de précautions à prendre et offre des recommandations visant à garantir une utilisation éclairée et responsable de l’intelligence artificielle générative au sein de notre institution.
 
Nous vous encourageons à découvrir ces ressources et à vous saisir de ces nouveaux outils !


Mener des projets concrets liés au digital à l’UNIGE – Retour d’expérience d’un étudiant au cours “Comprendre le numérique 2”

➡️ Lien vers la page du cours

 

Ce billet de blog a été co-écrit par Daniel Dos Santos Casas et Kenneth Rioja.
Le féminin est utilisé tout au long de ce billet pour représenter toutes les personnes, sans distinction de genre, afin de souligner l’importance de l’inclusivité et de l’égalité dans le domaine de l’informatique. Ce choix stylistique vise à inverser la norme traditionnelle et à mettre en lumière la nécessité de repenser les biais linguistiques qui contribuent aux inégalités de genre (Pour plus d’info, voir les capsules vidéo de l’EPFL sur l’égalité par Pascal Gygax, psycholinguiste expérimental et psychologue cognitif à l’UNIL) 

petite salle de cours avec un présentateur devant des étudiantes et étudiants montrant une salle de cours Photo par Kenny Eliason sur Unsplash

Faire des projets concrets sur le numérique suscite votre intérêt ? Vous êtes une professeure intéressée par le numérique, une formatrice qui souhaite en apprendre plus sur la pédagogie par projets ou une étudiante à l’UNIGE qui souhaite faire plus de projets concrets avec des étudiantes d’autres facultés ?  

Le cours Comprendre le numérique répond à ces besoins ! Ce cours transversal a en vue un objectif double dont le premier est d’apporter aux étudiantes une culture générale sur le numérique et deuxièmement, de favoriser les interactions entre les étudiantes de différentes disciplines. Proposé par Prof. Yaniv Benhamou (Faculté de droit, Digital Law Center et Bureau de la transformation numérique BTN) et Seth Médiateur Tuyisabe (Faculté de droit), le cours est proposé sur deux semestres, en hiver, le cours est séparé en deux, 1) le premier est un enseignement ex-cathedra plus général et pluridisciplinaire ; 2) le deuxième, au printemps, articule études de cas concrets et apprentissage par projet. Nous parlerons de ce deuxième pan tout au long de ce billet de blog. 

Le cours Comprendre le Numérique 2 dispensé au printemps prend donc la forme de cliniques du numérique. Les étudiantes issues des diverses facultés traitent en groupe des problématiques concrètes du numérique et développent ainsi leurs compétences numériques et transversales. Elles mettent en pratique leurs diverses connaissances théoriques et les appliquent concrètement au travers d’une expérience collaborative et interdisciplinaire. Les cas d’étude sont proposés par des collègues de l’institution ou des partenaires externes. Les thématiques abordées sont les suivantes : art numérique, égalité, cybersanté, environnement, humanités numériques, sociétés numériques, science citoyenne et technologie éducative, justice (source) 

Lors de la précédente édition au printemps 2024, huit groupes de travail ont été répartis sur huit projets différents. Nous suivrons l’expérience et le travail du groupe composé d’Ayman Chidda (B1 au CUI), Daniel Dos Santos Casas (M2 au MALTT) et Nada Metwaly (B3 en Droit) qui se sont intéressées aux usages scolaires de l’intelligence artificielle générative (IAG) et plus particulièrement à la place de la pensée critique dans un contexte d’ère informationnelle assisté par l’IAG. 

Retour d’expérience de Daniel Casas 

L’objectif du semestre : produire un livrable utile à la population  

Le cas soumis et traité par le groupe était le suivant : 

A l’école, on insiste beaucoup sur le principe de la citation des sources pour éviter toute forme de plagiat et respecter le droit d’auteur. Comment ce principe est-il transformé par l’émergence d’IAG ? Comment sensibiliser un public de jeunes (15-19 ans) à ces questions ? 

Un des principaux obstacles du travail en début de semestre a été la définition du cadre. Les IAG doivent avant tout être définis et compris, avant de s’attaquer à la problématique de citation et de plagiat. En effet, nos recherches préliminaires nous ont montré que ces deux domaines ne s’appliquent pas strictement qu’aux IAG et restent plutôt générales. C’est pourquoi nous nous sommes redirigées vers un cadre plus précis et plus orienté sur les IAG, leurs fonctionnements et des dangers qui leur sont propres. Nous avons donc choisi de réajuster la problématique de la sorte :  

Comment initier les adolescentes âgées de 15 à 19 ans à développer leur esprit critique face aux intelligences artificielles génératives ?  

Dès lors, avec un cadre redéfini, nous avons pu nous concentrer plus efficacement sur des problématiques fortement liés aux IAG, sans pour autant sortir du cadre initial donné.  

Le public cible se trouve être l’ensemble des élèves du secondaire II, c’est-à-dire les adolescentes et les jeunes adultes qui ont entre 15 et 19 ans. La réflexion s’est donc tournée sur l’élaboration d’un MOOC (Massive Open Oline Course). Néanmoins, voyant les semaines défiler et les échéances du cours approcher, nous avons décidé de réduire nos attentes en développant plus concrètement un cours se déroulant sur deux périodes, soit un total de 2 * 45 minutes. 

Nous avons souhaité articuler la formation autour de ces deux objectifs : (I) la sensibilisation les adolescentes aux usages scolaires des intelligences artificielles génératives (IAG) et (II) le développement de leur esprit critique dans le contexte des dangers informationnelles médiatiques et, surtout, de déploiement des IAG 

Nous nous sommes essentiellement concentrées sur l’appropriation du sujet et de la thématique, c’est-à-dire le développement de notre esprit critique dans une ère d’IAG. En particulier, l’idée d’un cours hybride nous semblait la plus pertinente. La formation se déroulerait en premier à travers une vidéo que les participantes pourraient visionner individuellement et à leur rythme. A l’issue de ces vidéos, quelques activités seraient proposées : dans un premier temps, les élèves réponderaient à des questions concernant le contenu des vidéos visionnées précédemment. Ensuite, il leur serait demandé de participer activement et collectivement à une discussion argumentée. Enfin, la formation amènerait les élèves à collaborer autour de la co-création d’une charte d’utilisation éthique des intelligences artificielles génératives.  

Conscientes que ce livrable ne pourrait être utilisable principalement via le corps enseignant, nous avons donc choisi aussi de développer un guide d’animation à destination de ce dernier afin de permettre une prise en main guidée et effective de notre livrable dans les salles de classes. Ce guide rassemble les objectifs pédagogiques que les élèves doivent atteindre grâce à la formation. Il explique également le déroulement de la formation, le matériel nécessaire, ainsi que le temps attribué à chaque étape. 

Notre formation est prête à l’emploi et peut être testée par les enseignantes qui désireraient se l’approprier (lien). Nous vous serions extrêmement reconnaissant d’envoyer tout commentaire constructif à l’adresse suivante : casas.daniel@outlook.fr 

Développement du livrable  

Le développement du livrable s’est déroulé en plusieurs étapes clés :  

Elaboration d’un planning de travail 

Avant toute chose, nous avons conçu un planning retraçant les points clés définis dans le cadre du cours : le début de la production de notre livrable, la date de rendu du livrable, le poster à réaliser pour la communication de notre projet et les préparatifs pour la présentation finale.  

Ce planning de travail a pour but de poser un cadre et un fil rouge qui nous suivons tout au long du développement, afin de ne pas se perdre ou se mêler les pinceaux. Bien sûr, il permet également de servir de rappel aux différents deadlines à respecter, durant le semestre de travail.  

Il faut, toutefois, garder en tête que le planning n’est pas immuable. Il est tout à fait possible de le modifier et de le réajuster en fonction des imprévus ou des changements de directions du contenu du projet. Le planning est à garder à jour constamment.   

Mon ressenti, lors de cette étape, était que cela pouvait sembler décourageant et interminable, au vu des nombreux changements auxquels nous avons du procédé. Mais il ne faut baisser les bras, surtout lors de cette étape qui détermine les bases du projet entier.  

Définition de la problématique et de son cadre 

Il s’agit peut-être du point qui nous a pris le plus de temps. Nous n’avions pas saisi de manière claire la définition du cadre selon la problématique du commanditaire. Il nous a fallu plusieurs réunions afin d’affiner une problématique précise et pertinente dans le cadre donné initial. Toutefois, tout ce temps investi dans ce seul point s’est révélé efficace, car il nous a permis d’avoir un fil rouge à suivre et de garder des objectifs précis en tête, de nous donner des raisons quant à notre travail, boostant indirectement notre motivation et implication dans notre projet.  

Cette étape a également été décourageante, durant un moment, à cause du manque de cadre clair et de la problématique de notre projet.  

Premières propositions de solutions, en parallèle de nos recherches de bases scientifiques

Nos premières solutions se sont construites autour de la problématique donnée. C’est pourquoi il est important définir clairement cette dernière. À la suite de cela, nos premières idées de solutions ont afflué, tout en menant des recherches sur le sujet que nous traitions, pour mieux l’approprier et affiner la justesse de nos solutions.  

Nous avons procédé à une recherche de solutions existantes dans le domaine : flyers, documents, sites web, MOOC, cours universitaires, etc. Et nous nous sommes imaginées produire quelques-unes de ces solutions. Cependant, nous n’avons pas trouvé de côté innovant concernant le support, puisque ces solutions existaient déjà pour le thème choisi. Nous nous sommes senties comme dans une impasse, dans une impossibilité de continuer notre projet dans la direction que nous lui avions initialement donné… 

Sélection d’une solution précise et définie

Alors, nous avons choisi une formation hybride pour une classe du secondaire : une partie individuelle devant son poste d’ordinateur et une partie collective où chacune participe de vive voix. Notre but est, grâce à la partie individuelle, d’introduire chaque élève au contenu et aux informations pertinentes à son rythme. Chacune gère son propre tempo. Puis, nous avons souhaité mettre en avant le travail collectif et la création d’une charte d’utilisation éthique où chacune peut poser sa pierre à l’édifice. Cette charte n’est pas absolue et deviendra probablement rapidement obsolète, à la vue de la rapidité d’évolution du domaine de l’IA. Toutefois, l’exercice poussera les élèves à réfléchir de manière critique vis-à-vis de cette technologie et à comprendre les différents enjeux qui y sont liés.  

Cette étape a reboosté notre motivation. Nous apercevions enfin un but clair vers lequel avancer. C’était le tremplin nécessaire à la réalisation finale.  

Réalisation d’une maquette du livrable sur Figma

Une fois la solution sélectionnée, nous avons procédé à la création d’une maquette de la plateforme hébergeant notre formation hybride. Nous avons utilisé Figma pour la créer. Cette étape n’a pas été la plus difficile étant donné que je possédais déjà quelques compétences sur ce logiciel, acquis dans le cadre de mon master (MALTT). Cette maquette simule l’expérience d’une utilisatrice qui navigue au sein de la plateforme. On y trouve une page index et les deux pages des deux chapitres développés.  

Création d’un guide d’animation pour accompagner l’enseignante dans notre formation

Comme nous voulions que ce soient les enseignantes du secondaire qui s’approprient notre formation, nous devions créer un guide d’animation pour les accompagner et expliquer chaque étape de notre formation et afin d’expliquer leur importance.  

Ce guide d’animation détaille les objectifs pédagogiques, le temps attribué aux différentes étapes ainsi que leur déroulement, le matériel nécessaire, ce qui est attendu aux élèves et les instructions que l’enseignante doit donner à sa classe.  

Récolte de feedback et implémentation des retours et suggestions 

Pour affiner notre formation, nous nous sommes appuyées sur différents feedbacks lors du semestre. Ils ont été essentiels pour ajuster notre dispositif et mettre en lumière des incohérences ou des incompréhensions là où nous ne les avons pas soupçonnées.  

En effet, notre encadrant Kenneth Rioja, ainsi que Seth Mediateur Tuyisabe et le professeur Benhamou ont testé notre formation à travers des questionnements, des demandes de justifications sur certains choix tout en proposant différentes pistes.  

De plus, deux membres du Pôle de Soutien à l’enseignement et à l’apprentissage (SEA) nous ont donné un feedback sur notre formation, ce qui nous a permis de confirmer la plupart de nos choix tout en proposant quelques réajustements pertinents.  

Enfin, les derniers feedbacks que nous devrions recevoir sont ceux des utilisatrices elles-mêmes, enseignantes comme étudiantes, qui voudraient tester notre dispositif. 

Parcours tout au long du semestre 

L’obstacle principal a été le manque de clarté de la problématique donné par le commanditaire. En effet, la question nous semblait trop ouverte et pas assez opérationnelle. Nous souhaitons donc vous rendre attentives quant à la clarté et la définition de la problématique et du cadre afin que les étudiantes puissent s’attaquer aux tâches demandées dès que possible.  

Ensuite, un autre obstacle était les changements opérés dans la constitution du groupe. Plusieurs membres du groupe ont quitté le projet durant le début de semestre et nous nous sommes retrouvées à seulement 3 membres, en comparaison avec les autres groupes, composés de 5 à 8 membres. Pour nous adapter, nous nous sommes donc réparties les tâches principales entre nous trois, nous obligeant malheureusement à délaisser certains points de côté. En effet, nous avons préféré concentrer nos ressources sur un contenu réalisable et terminer dans un temps limité.  

Enfin, il nous fallut mettre un accent particulier sur l’organisation de notre travail et de la répartition des tâches. Pour cela, nous avons suivi un planning des tâches à faire et de leurs deadlines pour le développement du projet, dès le début. Ainsi, chacune est au courant des tâches qu’elle doit accomplir et pour quand. Bien sûr, la communication reste primordiale, notamment si une des membres du groupe émet des doutes sur ce qu’elle doit accomplir ou pour se préparer aux divers imprévus. En outre, ce n’est pas parce que chacune sait ce qu’elle doit faire qu’il faut ignorer les réunions régulières. Elles restent capitales pour s’assurer que tout le monde est sur la même longueur d’onde pour le développement du projet et des tâches qui sont accomplies, pour en garantir la congruence et veiller à ce que les deadlines soient respectées.  

Perspectives 

Pour la suite, nous espérons, dans un premier temps, améliorer notre maquette et son contenu, en y appliquant les divers feedbacks que nous avons reçu et que nous pourrions recevoir par la suite. Puis, dans un second temps, nous aimerions élargir les thématiques abordées dans notre formation (la protection des données, la désinformation, la citation de contenu généré par l’IA, etc.) 

Take Home Message 

  • Tenir un journal de bord et en sortir des propositions d’amélioration concrètes à présenter au groupe la semaine suivante nous a aidé à être plus organisées. 
  • Organiser via la mise en place d’un planning et le remanier en fonction de l’avancée à chaque rendez-vous hebdomadaire. 

Contribution des auteurs 

KR a initié l’écriture et de ce billet de blog. KR a rédigé la première ébauche de la structure générale. KR a écrit la première ébauche de la partie introductive et a procédé aux corrections du manuscrit. DDSC a écrit la première ébauche des parties Objectif, Développement, Parcours, Perspectives et Take Home Message. DDSC et KR ont contribué équitablement au billet final.

Pour citer de billet : Dos Santos Casas, D., & Rioja, K. (2024, Septembre). Mener des projets concrets liés au digital à l’UNIGE – Retour d’expérience d’un étudiant au cours “Comprendre le numérique 2”. CIEL – Communauté d’intérêts pour l’enseignement en ligne. article en ligne

 

➡️ Lien vers la page du cours



C’est la rentrée, découvrez les améliorations de Moodle, Mediaserver, Zoom et Padlet

C’est la rentrée, et celle-ci apporte son lot de nouveaux étudiant·es et de nouveaux cours. C’est aussi un moment de reprise, des cours et des étudiant·es.

C’est aussi l’occasion de retrouver vos outils e-learning : Moodle, Zoom, Mediaserver, les plateformes d’e-assessment et tant d’autres. Vos outils n’ont pas chômé cet été, et cette rentrée leur apporte également son lot de changements. Découvrez-les dans les lignes qui suivent.

Moodle

Au mois de juillet, Moodle a effectué sa mue d’été et une mise à jour a été réalisée. Celle-ci n’a pas apporté de changements majeurs pour vous, l’utilisateur. Vous aurez peut-être remarqué que les icônes des activités ont changés, celles-ci sont devenues plus modernes.

En plus de la mise à jour, tous les cours Moodle qui étaient sur la plateforme à la date du 09.07.24 ont été archivés. Vous retrouverez les archives ici : https://moodle-archive-2023-2024.unige.ch/my/

L’occasion idéale de réinitialiser vos cours. Pour plus d’informations sur Moodle : https://moodle.unige.ch/course/view.php?id=15327.

 

Mediaserver

Contrairement à Moodle, Mediaserver a eu une grande mise à jour cet été. La nouvelle version est déjà disponible. Essentiellement, Mediaserver reste le même, mais des éléments de l’interface utilisateur ont été simplifiés et surtout de belles améliorations ont été apportées.

Parmi celles-ci, la possibilité d’être plusieurs propriétaires d’une collection Mediaserver, de mettre une date limite de visibilité de vos vidéos en nombre de jours, de faire de l’édition (enlever des morceaux de vos vidéos) directement dans Mediaserver.

N’hésitez pas à explorer les nouvelles fonctionnalités. D’autres arriveront.

Pour plus d’informations : https://elearning.unige.ch/ressources/mediaserver/

 

Zoom

L’utilisation du logiciel Zoom implique de mettre régulièrement le logiciel à jour. Certaines mises à jour sont assez rapides et ne comportent que des optimisations de sécurité. Toutefois il peut arriver que certaines grosses mises à jour changent drastiquement l’apparence ou l’utilisation de l’outil.

Changements apportés par la version 6.0 : Vous pouvez retrouver sous ce lien le changelog complet de la version 6.0. Les informations ne sont disponibles qu’en anglais. Vous pouvez retrouver la version 6.0 au 15 avril 2024.

Voici une vidéo explicative des changements d’interface Vidéo Mediaserver

 

Padlet

Saviez-vous que vous pouvez maintenant utiliser de l’IA dans vos Padlet ? Vous pouvez utiliser la puissance de l’IA générative pour créer un padlet entier sur la base de votre description.

N’hésitez pas à tester et voir comment cela marche.

Pour rappel, voici le lien pour le Padlet de l’UNIGE : https://unige.padlet.org/

En résumé, cette rentrée apporte des nouveautés pour nos outils e-learning. Explorez les nouvelles fonctionnalités de Moodle, Mediaserver, Zoom et Padlet pour une année académique réussie. Bonne rentrée à toutes et à tous !



Retour sur IA et études : duo gagnant ? programme visant à sensibiliser les étudiant-es à l’intelligence artificielle (IA)

Suite aux recommandations formulées par l’UNIGE quant à l’usage des intelligences artificielles génératives (IAG), la Division de la Formation et des Etudiants (DIFE) a décidé, fin 2023, d’élaborer un programme de sensibilisation à l’utilisation des IAG en contexte académique, à destination des étudiant-es.
En concertation avec la Division de l’Information Scientifique (DIS) et le Bureau de la Transformation Numérique (BTN), une enquête, des focus groups et des entretiens individuels ont été menés pour cerner les besoins et souhaits des étudiant-es en lien avec l’utilisation des IAG.

L’analyse des résultats a révélé un intérêt marqué pour les fondamentaux de ChatGPT ; ses cas d’utilisation pratique ainsi que la découverte et l’exploration d’autres IA alternatives. Trois ateliers, sous la bannière, « IA et études : duo gagnant ? Utiliser ChatGPT et ses acolytes pour favoriser sa réussite » ont ainsi été conçus. Les objectifs étaient de doter les étudiant-es de connaissances et compétences de base afin qu’ils/elles puissent utiliser les IAG de manière pertinente et faire preuve d’esprit critique. Un accent particulier a été mis sur la nécessité de rester vigilant-e face aux réponses générées par ces outils car ces dernières peuvent être incorrectes, non pertinentes, voire totalement farfelues. Ces trois ateliers visaient à sensibiliser et non à imposer l’utilisation des IAG. Il convient de rappeler que son adoption par les étudiant-es reste soumise à l’appréciation de chaque enseignant-e, dans le respect du cadre réglementaire et des recommandations propres à chaque faculté.

Les 3 séances ont affiché « complet » avec un maximum de 30 inscriptions possibles par atelier afin de permettre une approche individualisée incluant des parties pratiques. Jehan Laliberté, indépendant et expert IA, a animé ces séances dont vous retrouverez les supports sur Moodle (accessible aux membres des universités et hautes écoles suisses). Il a également participé à l’enregistrement, ouvert au public, d’un podcast « comment l’IA peut m’aider dans mes études ? », réalisé par Le Point J dans l’espace Vie de Campus d’Uni Dufour. Cet événement a clos le programme.

Les retours ont été très positifs aussi bien de la part des participants-es que de l’animateur et des acteurs et actrices impliqués dans l’élaboration de cette offre. Les résultats des quinze évaluations récoltées indiquent que les objectifs des trois ateliers ont été atteints : les étudiant-es estiment maîtriser les concepts-clés des IAG et mesurer l’impact que ChatGPT, par exemple, peut avoir dans leur quotidien. Ils se sentent capables de formuler des requêtes (prompts) pertinentes et d’utiliser ChatGPT de manière responsable et efficace. Globalement, ils affirment que les contenus proposés répondent adéquatement à leurs besoins en contexte académique.

Cette première expérience est très concluante. Elle a toutefois mis en lumière une grande disparité dans la connaissance et l’utilisation des IAG. Certain-es cherchent des conseils avancés tandis que d’autres les découvrent. Certaines personnes y voient une « révolution », d’autres, un danger pour l’avenir. Il y a toutefois consensus sur le fait que l’utilisation des IAG devrait être enseignée et encadrée. Cela permettrait, selon les étudiant-es, de mobiliser ces outils à bon escient et de façon pertinente en soutien à la réalisation de certaines tâches académiques. Cela permettrait aussi de connaître les limites actuelles des IAG et d’éviter les risques liés à un mauvais usage. D’autres initiatives pour la formation des étudiant-es et d’autres membres de la communauté académique sont actuellement à l’étude.



Le point aveugle

Dans ce billet, une fois n’est pas coutume, nous parlerons d’écologie. La rencontre du CIEL avec la Terre, en quelque sorte.

Il peut sembler quelque peu déplacé d’aborder ce thème au milieu d’articles sur le numérique et ses usages pour l’enseignement et l’apprentissage. D’ailleurs, parlant d’écologie, le numérique n’est-il pas ce lieu dématérialisé, supprimant avantageusement l’usage massif du papier (donc l’abattage d’arbres), abolissant les distances (et donc les transports matériels), nous unissant tous dans un monde éthéré (le cloud), où, en quelques clics discrets, sur des terminaux toujours plus légers, nous pouvons exercer nos activités de plus en plus virtualisées, s’affranchissant des lourdes (et polluantes) contraintes du monde matériel ? Qui plus est, le numérique n’est-il pas la voix de l’avenir pour assurer la transition écologique, optimisant nos processus pour les rendre plus économes et moins polluants, via ce qu’il est convenu d’appeler la «double transition», numérique et écologique ?

Retour à la réalité d’aujourd’hui…


Le numérique pollue. Beaucoup. Beaucoup trop.

Des chiffres ? Des lettres plutôt pour commencer, les (extraits de) titres d’ouvrages grand public récents parus sur la question sont éloquents : «L’enfer du numérique» (Pitron, 2021), «un désastre écologique» (Flipo, 2021), «On va droit dans le mur ?» (Julia, 2022). Malgré leurs titres tapageurs, ces ouvrages sont tout à fait documentés, et étayés par des études sérieuses réalisées par exemple par l’ADEME (l’Agence de la transition écologique en France) ou le Shift Project (think tank œuvrant pour une société décarbonée, composé de scientifiques). On cite souvent le chiffre de 4 % des émissions de gaz à effet de serre, chiffre qui peut sembler modeste, mais qui est deux fois plus élevé que celui de l’aviation civile ! Mais au-delà des chiffres, c’est avant tout la destruction et la contamination de larges zones géographiques, liées notamment aux activités minières et au traitement (illégal) des déchets électroniques, la monopolisation de l’énergie par les centres de données (le «cloud»), l’épuisement progressif des ressources, etc. Sans oublier les conditions sanitaires et sociales inimaginables grâce auxquelles nos chers appareils sont produits (mines en Centre Afrique, usines Foxconn en Chine, déchèteries au Ghana, etc.).

Vous n’étiez pas au courant ?

C’est normal. Comme il est tout à fait normal que vous oubliiez tout cela peu de temps après la lecture de ces lignes. Non seulement nous sommes submergés par des publicités vantant les mérites de dispositifs numériques légers et porteurs de bien-être, mais aussi, et surtout, un message, explicite ou tacite, sous-tend notre activité citoyenne et professionnelle : le numérique est et sera l’avenir, il est porteur de progrès et d’innovation ; penser autrement, c’est penser de manière réactionnaire, dans toute la signification péjorative du terme.

Que faire ?

Je n’aborderai ici que la sphère professionnelle liée au e-learning, sa conception et son usage, laissant notamment de côté les sphères privées et politiques.

Il n’y a pas de réponse immédiate et facile à la question : les questions écologiques sont complexes, les réponses à apporter aussi. Mais je peux aiguiller vers deux attitudes importantes à adopter :

  1. En matière de conception, penser à adopter une approche de sobriété et d’éco-conception. Cela commence par compresser ses documents et vidéos (réduire), puis se poser la question de savoir si on a vraiment besoin de ces mêmes vidéos (renoncer), se méfier de solutions logicielles complexes qui nécessitent de puissantes machines pour être utilisées, remettre en cause certaines vieilles habitudes bien ancrées dans les pratiques (utiliser PowerPoint pour faire un cours, stocker les ressources sur des serveurs distants, etc.).
  2. Ne pas céder aux «dernières technologies innovantes», ce sont en général les plus polluantes. Ce n’est pas parce qu’une technologie est nouvelle qu’elle doit nécessairement être adoptée. Rappelons ici un principe de base de conception pédagogique : c’est le besoin qui prime, toute technologie n’est pas en elle-même meilleure qu’une autre approche. On le savait déjà, mais maintenant que l’on connaît les conséquences environnementales, cette sagesse devient d’autant plus essentielle.

Au final, adopter la sobriété numérique c’est bien plus que «faire attention» à ses comportements de consommation. C’est questionner les usages à l’aune de la crise écologique et donc repenser la notion même d’innovation. En effet, cette dernière est, depuis plusieurs décennies déjà, auréolée d’un prestige inconditionnel, et immanquablement associée aux technologies numériques. Il conviendrait d’innover moins et d’innover mieux. Goûter la saine satisfaction d’un usage parcimonieux mais bénéfique du numérique.

Pour aller plus loin...

Des références :

Aggeri, F. (2023). L’Innovation, mais pour quoi faire ? Essai sur un mythe économique, social et managérial. Seuil.

Ferreboeuf, H., & The Shift Project. (2018). LEAN ICT- POUR UNE SOBRIÉTÉ NUMÉRIQUE. https://theshiftproject.org/wp-content/uploads/2018/11/Rapport-final-v8-WEB.pdf

Flipo, F. (2021). La numérisation du monde. Un désastre écologique. Éditions L’échappée.

Julia, L. (2022). On va droit dans le mur ? Pour sauver la planète, il faut un projet de société et une ambition de civilisation. Editions First.

Pitron, G. (2021). L’enfer du numérique : Voyage au bout d’un like. Éditions Les Liens qui libèrent.

Une formation :

La sobriété numérique, le 12 juin 2024.