Le Portfolio à l’UNIGE

Cela fait plus de 10 ans que l’UNIGE dispose d’une plateforme ePortfolio institutionnelle – Portfolio. Cette outil est basée sur la plateforme open source Mahara.

D’un point de vue purement pédagogique, un portfolio se compose de traces numériques probantes (nommé « artefacts ») qui témoignent de l’histoire d’apprentissage d’un individu ainsi que des différentes compétences qu’il a acquises (Dévé et al., 2009).

Transposé sous forme numérique, un portfolio doit offrir la possibilité de pouvoir stocker des artefacts (documents words, pdfs, vidéos, images, etc.) mais également permettre l’ajout de contenu textuel contenant des réflexions décrivant les activités réalisées durant un cours/travail de Bachelor/stage ainsi que les compétences développées. C’est la combinaison des réflexions aux preuves qui donneront du sens au portfolio de l’étudiant-e et qui lui permettront d’être au fait de ses forces et ses faiblesses. Le portfolio est donc un outil d’autoévaluation et de conscientisation (Mottier Lopez et Vanhulle, 2008) que l’on nomme plus communément la métacognition.

Sur la plateforme Portfolio, le stockage des artefacts et l’ajout des textes réflexifs sont créés puis assemblés dans une « Page ». Comme nous le montre la figure ci-dessous, une page peut être constituée d’images, de vidéos, de texte, etc.

Plusieurs pages peuvent être rassemblées pour former une collection. Les pages/collections ainsi créées peuvent ensuite être partagées à des personnes spécifiques (enseignant-es, ami-es, futurs employeurs) ou à tout le monde. Il est même possible de proposer ces pages comme devoirs sur Moodle.

Un des problèmes des portfolios est lié au syndrome dit « de la page blanche » où l’étudiant-e peine à initier la création d’une page. Un moyen de limiter ce problème est de fournir des modèles, à savoir des pages constituées d’une structure basique prédéfinie ainsi que des consignes d’aides à sa création. Un exemple de modèle vous est présenté ci-dessous.

L’autre gros problème du portfolio réside dans la complexité du processus réflexif permettant d’identifier les compétences développées lors d’une activité spécifique (cours, stage, projet de semestre, travail de bachelor, etc.). Ce processus demande entre autre des compétences liées à la pensée critique ainsi qu’à l’autoévaluation (Naccache et al., 2006). Pour répondre à ce problème, le Portfolio de l’UNIGE dispose d’un module qui accompagne l’utilisateur-trice à réfléchir de manière systématique sur une activité afin d’identifier les compétences développées, ses forces et ses faiblesses (voir figure ci-dessous). Plus d’information sur ce module vous sont fournies dans le billet « SELFPAD : UN E-OUTIL POUR ACCOMPAGNER UNE DÉMARCHE RÉFLEXIVE ».

Comme vous pouvez le voir, le portfolio est bien plus qu’un simple outil de stockage ou de création de CV. Il permet aux étudiants et étudiantes de l’UNIGE de mieux se connaître et ainsi affiner leur identité tout au long de leurs études, voire tout le long de leur carrière.

Références

  • Dévé, V., Gagnayre, R. et D’Ivernois, J.-F. (2009). Le portfolio : définitions et perspectives pédagogiques à partir d’une analyse de textes canadiens et européens. Education du patient et enjeux de santé, 27(1), 13-23.
  • Mottier Lopez, L. et Vanhulle, S. (2008). Portfolios et entretiens de co-évaluation : des leviers pour la professionnalisation des jeunes enseignants. Dans G. Baillat, J.-M. De Ketele, L. Paquay, & C. Thélot (dir.), Évaluer pour former. Outils, dispositifs et acteurs (p. 144-158). Louvain-la-Neuve, Belgique : De Boeck.
  • Naccache, N., Samson, L., & Jouquan, J. (2006). Le portfolio en éducation des sciences de la santé : un outil d’apprentissage, de développement professionnel et d’évaluation. Pédagogie Médicale, 7(2), 110-127.