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Catégorie : Evénements

Billet traitant d’un événement, d’une manifestation


Les Welcome Days 2015

Comme il est de tradition une semaine avant le début des cours, l’Université de Genève organise les « Welcome Days ». Cet événement a pour objectif d’informer les nouveaux-velles étudiant-e-s sur les divers services qu’ils auront à leur dispositions tout au long de leurs études (informatique, bibliothèque, sécurité, etc.), une introduction aux stratégies d’apprentissage ainsi qu’une sensibilisation sur le plagiat.



Retour sur le 7ème Barcamp Ciel

Le 5 mai 2015 s’est déroulé à Uni-Mail le 7ème BarCamp Ciel. Il a rassemblé une cinquantaine de participant∙e∙s: enseignant∙e∙s, étudiant∙e∙s, personnel administratif de l’UNIGE. Les 5 tables rondes étaient l’occasion de partager sur les technologies éducatives et de l’innovation pédagogique au sein de l’UNIGE.

Ci-dessous le résumé des 5 tables rondes :

C’est quoi une classe inversée?

Table animée par Martin Schlaepfer, chargé de cours à l’Institut des sciences de l’environnement (ISE) et Philippe Haeberli, conseiller pédagogique (FormEv)

Grossièrement dit, inverser une classe, c’est inverser la manière ordinaire de faire cours : les étudiant∙e∙s sont exposé∙e∙s au contenu avant la classe, et c’est en classe qu’ils/elles sont amené∙e∙s à s’exercer et à  pratiquer, notamment en collaboration avec leurs camarades.  Vieille idée que l’université expérimente depuis fort longtemps, avec notamment les séminaires ! La classe inversée a été toutefois remise au goût du jour grâce à la mise à disposition croissante de contenus de qualité sur le web ainsi qu’au  développement des plateformes d’enseignement permettant de plus en plus d’interactions – entre enseignant∙e∙s et étudiant∙e∙s mais également entre étudiant∙e∙s.
L’un des arguments fort pour pratiquer la classe inversée est la mise en activité des étudiant∙e∙s sous la ‘direction’ de l’enseignant∙e. Libéré∙e de sa mission de transmission des savoirs, l’enseignant∙e se retrouve en effet en position d’accompagner les étudiant∙e∙s dans leur progression, de leur donner du feedback, d’opérer un suivi personnalisé. Les travaux scientifiques portant sur l’enseignement montrent que l’apprentissage actif renforce les apprentissages durablement. Profiter au maximum du temps en classe pour favoriser les apprentissages des étudiant∙e∙s, voilà donc ce que vise au final la classe inversée.

Lors des échanges avec les participant∙e∙s de cette table, Martin Schlaepfer et Philippe Haeberli ont partagé une expérience de classe inversée dans le cadre d’un cours en développement durable. Certain∙e∙s participant∙e∙s avaient également expérimenté une classe inversée. L’un des constats partagés est une augmentation de la qualité des productions des étudiant∙e∙s. Les gains et les bénéficies en termes d’apprentissage semblent assez nets, peu importe le contexte d’enseignement. Pour Martin Schlaepfer, il est clair que le temps investi dans la préparation des séances et des activités à proposer aux étudiant∙e∙s entre les séances, est largement compensé par le gain en qualité des travaux des étudiant∙e∙s. De son côté, Philippe Haeberli souligne le fait qu’une classe inversée, cela se met aussi en place pour une séance que ce soit pour apprendre à rédiger une fiche lecture ou encore la mise en place d’un débat à propos d’une question controversée.

Pour une présentation multimédia de l’approche de la classe inversée en milieu universitaire, voir la vidéo suivante, d’une durée d’une minute à peine.

Connectez-vous au réseau d'apprentissage

Table animée par Laurent Moccozet (CUI)

Connect est une plateforme expérimentale pour l’apprentissage qui reprend les codes des réseaux sociaux dans un cadre d’enseignement. L’objectif est de permettre des activités hybrides allant d’un enseignement formel à un enseignement plus informel. Les mécanismes des réseaux sociaux comme les commentaires sont exploités dans un contexte favorisant l’apprentissage par les pairs. Elle est utilisée depuis plusieurs années dans le cadre de certains cours de l’Université.

Connect se caractérise par une égalité effective entre tous les membres de la plateforme: qu’il soit enseignant∙e ou étudiant∙e, chaque membre dispose des mêmes droits et fonctionnalités. Les activités pédagogiques se concrétisent sous forme de groupes qui rassemblent les participant∙e∙s, les ressources et les outils de collaboration et de production. Un mécanisme d’évaluation de travaux de groupe par les pairs est actuellement en cours d’évaluation. L’objectif est d’intégrer l’évaluation dans les activités d’apprentissage.

Connect est ouvert à toute la communauté de l’Université de Genève (vous pouvez vous y connecter avec votre identifiant habituel comme pour Moodle ou Chamilo). Nous sommes intéressés par toute expérimentation ou collaboration.

Connect est développée à partir d’un moteur de réseaux sociaux open source, Elgg, qui dispose d’un éco-système d’extensions dont certaines peuvent être utilisées dans un contexte d’apprentissage. Un certain nombre d’extensions ont aussi été développées « maison » pour les besoins de Connect. L’utilisation d’Elgg comme plateforme d’apprentissage social est assez populaire comme le montre la présentation ci-dessous:

Des MOOCs à l'UNIGE

Table animée par Christelle Bozelle, responsable de la Cellule MOOCs et Urs Richle, collaborateur scientifique – Cellule MOOCs

L’Université de Genève propose plusieurs «cours en ligne ouverts et massifs» (MOOCs, pour Massive Open Online Courses) sur la plate-forme Coursera. Cette initiative vise à mettre à la portée de tous les cours des meilleures universités du monde, avec des exigences en termes de suivi et d’évaluation aussi élevées que pour les étudiant∙e∙s réguliers. Depuis septembre 2013, l’Université de Genève a déjà diffusé 8 cours dans divers domaines tels que le management des organisations internationales, les droits de l’homme, les exoplanètes, la santé globale, ou l’adaptation au changement climatique. 13 cours sont actuellement en préparation et devraient être diffusés entre l’automne 2015 et le printemps 2016.

A travers les MOOCs, l’Université de Genève vise à augmenter sa visibilité internationale sur des thématiques choisies et à renforcer les équipes autour d’enseignements communs. Les MOOCs permettent également de toucher de nouveaux publics à moindre coût. Par ailleurs, le développement des MOOCs permet de tester et de mesurer l’effet de certains dispositifs pédagogiques sur la formation présentielle. Pour finir, les MOOCs sont une excellente opportunité de développement de la participation citoyenne dans la recherche.

Le format des cours se décline en quatre composantes : 1) des vidéos d’une à deux heures hebdomadaires, découpées en séquences de cinq à dix minutes, sur une durée totale de quatre à huit semaines ; 2) des ressources complémentaires (présentations PowerPoint, articles, documents multimédias, etc.) 3) des quizz, exercices de programmation et évaluations par les pairs pour renforcer et valider les connaissances des apprenant∙e∙s; 4) des outils d’interaction (forums, annonces régulières, Hangouts on air, etc.).

La préparation d’un cours en format MOOC dure environ 9 mois entre la constitution de l’équipe pédagogique, l’élaboration du contenu, le tournage/montage des vidéos et la mise-en-ligne du cours. Durant toute la phase de préparation et de la diffusion du cours, les équipes sont accompagnées par la Cellule MOOC du rectorat. Le format classique d’un MOOC est basé sur des sessions de cours avec une date de début et une date de fin. La publication des modules est hebdomadaire ce qui permet aux participant∙e∙s de suivre le cours de manière plus ou moins synchrone et d’encourager ainsi les interactions dans le forum.
La table MOOCs du BarCamp Ciel fut aussi l’occasion d’échanger autour du nouveau format de cours «à la demande» de Coursera. En effet, les cours hébergés sur cette plateforme ne sont plus diffusés chaque semaine, mais sont entièrement disponibles dès le premier jour et toute l’année. Ce format a pour but de mieux s’adapter au profil des participant∙e∙s qui sont généralement des personnes en emploi et qui souhaitent accéder aux cours de manière flexible. Coursera expérimente actuellement plusieurs nouvelles fonctionnalités afin d’optimiser les interactions au sein de cette plateforme.

Des workshops organisés par des étudiants pour des étudiants

Table animée par Nan Zhao, Quentin Schopfer, Danaé Guedj (CMU)

Les outils informatiques pour les étudiant·e·s sont de plus en plus nombreux et deviennent incontournables, sinon indispensables. On attend des étudiant·e·s qu’ils/elles maitrisent ces différentes ressources informatiques, sans qu’il y ait d’information, ni de véritable formation dédiée.

Face à ces difficultés, les moniteurs et monitrices informatiques de la faculté de médecine proposent des solutions pour aider les étudiant·e·s à utiliser des logiciels dans le domaine des prises de notes, l’écriture d’un travail de master, en radiologie ou même en statistiques.

Makey Makey, créez vos touches de claviers à partir d’objet du quotidien

Table animée Patrick Roth (NTICE)
Barcamp I
Est-il possible de jouer à PACMAN, Mario Bros avec des bananes, une plante ou de la pâte à modeler ? Oui, grâce à Makey Makey.
Basé sur le principe physique de conductivité, Makey Makey est un kit électronique qui permet de remplacer un périphérique d’entrée (souris ou clavier par exemple) par des objets de la vie de tous les jours.

Comme vous le montre la vidéo ci-dessus, il suffit de connecter vos objets (citron, eau, aluminium, etc.) au Makey Makey à l’aide de princes crocodiles. Makey Makey quand à lui effectuera la transformation du signal reçu en action du clavier (appuie sur une touche) ou de la souris (mouvement, clic). Le résultat sera finalement envoyé à votre ordinateur via le port USB. Le périphérique que vous aurez ainsi créé vous permettra d’interagir avec des jeux, des logiciels de musique ou même avec Word.
Faisant preuve d’une grande créativité, les participant∙e∙s au Barcamp ont créé de nombreux périphériques à base de poirrots, bananes, plantes ou même de fenouils. Ces périphériques ont été ensuite testés puis optimisés de manière collaborative sur des jeux simples (Pong) puis plus complexes (PACMAN).
Barcamp III
Reste maintenant à nos participant∙e∙s de trouver la manière d’intégrer Makey Makey dans le cadre de leurs cours. Mais c’est une autre histoire…


Retour sur les eduhub days 2015

Les 14 et 15 janvier 2015, l’Université de Bâle a accueilli les 7ème eduhub days. Cet événement a rassemblé plus de 130 acteurs et actrices de la communauté e-learning des universités et hautes-écoles de Suisse. Au programme, 2 « keynotes » (sessions-clés) et un « workshop » (atelier) sur la thématique du Design Thinking, et 16 « Innovation Cafés » d’échange sur des sujets variés. Voici quelques-unes des thématiques présentées:

Design Thinking, quèsaco ?

Le Design Thinking a fait l’objet de deux « keynotes » et d’un « workshop » des Eduhub Days. En introduction, dans «Why Design Thinking?», le professeur Falk Uebernickel (Institut für Wirtschaftsinformatik, Université de St. Gall) en a présenté les principaux aspects. Au cours de l’atelier consécutif, il a mis les participants à contribution en les invitant, dans une étude de cas, à mettre en pratique deux des phases du processus.

Le lendemain, dans une seconde session-clé, le professeur Ulrich Weinberg (Hasso-Plattner-Institute, une université privée de Potsdam) a insisté sur les bénéfices du processus pour les groupes de travail, dans son intervention «Design Thinking – Pushing the Creative Power of Teams»

Formulé pour la première fois au début des années 90 (Rolf Faste, Stanford University), le terme « Design Thinking » fait référence à un processus qui associe la pensée analytique et la pensée intuitive, en particulier dans la résolution de problèmes liés à l’innovation. Il est fortement centré sur l’utilisateur, qui y participe activement. Si les techniques utilisées ne sont pas nouvelles (objectifs bien formulés, recherche créative, prototypage, … ) , leur assemblage en un processus itératif représente une indéniable plus-value.

Suivant l’institution qui l’enseigne ou l’entreprise mandatée pour consultation, le Design Thinking s’articule en 5 à 7 étapes. L’exemple ci-après, de Nueva School (Hillsborough, Californie), décrit en détail les points importants du processus.

nueva_school

Il n’a cependant pas échappé aux participant∙e∙s que le succès du Design Thinking est fortement lié à la personnalité des coachs. Si la session «active» a été plébicitée par une forte majorité, qui a eu l’occasion de vivre le processus en action sous la direction d’un Falk Uebernickel à l’enthousiasme communicatif, il ne restera du deuxième jour que le vœux pieu d’Ulrich Weinberg, qui après avoir longuement parlé de ses différents projets, a formulé le souhait que l’IQ (quotient intellectuel individuel) se transforme en WeQ (intelligence plurielle, en réseau)…

Designing Tomorrow’s Learning Spaces

Une petite équipe de l’université de Bâle (autour de Heidi Röder, Sabina Brandt, Ursula Schwander et Gudrun Bachmann) a présenté une démarche pour améliorer les espaces d’études destinés aux étudiant∙e∙s. Contrairement à la manière habituelle qui consiste à appliquer une recette « top-down » (qui, comme l’ont relevé les intervenantes,  a eu pour effet d’équiper ces espaces avec du mobilier de laboratoire…), l’université de Bâle a fortement impliqué les étudiant∙e∙s dans la création de leurs espaces. Un sondage a d’abord permis de de définir les grandes lignes de l’agencement désiré. Puis une phase de prototypage, pendant laquelle les étudiant∙e∙s ont pu essayer et commenter diverses solutions, a permis d’affiner le design. Au final, il est étonnant de voir le chemin parcouru entre la solution «top-down» initiale et la version finale : l’agencement, l’éclairage, le mobilier, le choix des couleurs,… sont à l’opposé de ce qui était proposé.  Avocats de longue date de processus impliquant fortement les utilisateurs, dans toute sorte de domaines, nous ne pouvons qu’applaudir cette démarche !

Tous les problèmes n’ont cependant pas été résolus, en particulier les nuisances issues de l’utilisation concurrente par des individus et des groupes.

Production de vidéos: facile

Comment est-il possible de produire facilement des capsules vidéo proposant des démonstrations mathématiques, des corrections d’exercices ou l’introduction de nouveaux concepts ? La réponse nous a été expliquée par Guillaume Schiltz de l’ETHZ. La solution qu’il a présentée se base sur un dispositif comprenant une caméra document (voir image ci-dessous) combinée avec un logiciel de capture vidéo (par exemple, Camtasia, Jing, etc.).

Caméra document

Ce dispositif permet à l’enseignant∙e d’enregistrer à la fois le mouvement des mains (écriture, pointage, etc.) ainsi que les explications orales. La vidéo ainsi créée est ensuite post-produite par un∙e moniteur/trice étudiant∙e puis mise en ligne sur Youtube (voir un exemple ci-dessous).

Depuis le début du projet pilote en 2013, 113 vidéos ont été mises en ligne: elles ont été vues plus de 15’000 fois.

e-assessment

Deux services de e-assessment ont été présentés lors des innovation cafés, SEB (Safe Exam Browser) présenté par le service LET de l’ETHZ, et BeAXi présenté par l’université de Bâle.

SEB

SEB est un “navigateur Web sécurisé” développé en Open Source par l’École Polytechnique Fédérale de Zürich (ETHZ). Il permet de réaliser des examens en ligne en toute sécurité, tout en améliorant l’évaluation, la fiabilité et l’objectivité de ceux-ci. SEB est facile à installer sous Windows, Mac, et Linux. Il permet d’exploiter un environnement numérique d’apprentissage existant (Moodle/Ilias) pour concevoir et faire passer des examens. SEB autorise également l’utilisation de tout logiciel tiers utilisé dans les situations d’apprentissage, Excel ou Statistica p.ex, sans compromettre la sécurité de l’examen.

 

BeAXi

BeAXi est une suite logicielle client/serveur développée à l’Université de Bâle. Elle se compose de deux outils: BeAXi Manager et BeAXi Client sur IPad. Dans la version complète, la composante logicielle auteure BeAXi Manager permet de créer un examen avec des typologies de questions élaborées. Pour l’instant, il ne fonctionne que sur IPad, l’examen étant ensuite exporté au format xml et chargé sur l’IPad des candidat∙e∙s. BeAxi se distingue par une tolérance aux coupures du réseau informatique pendant l’examen, car les réponses sont stockées localement sur l’IPad des candidat∙e∙s. En revanche, l’ensemble des données sont chiffrées et synchronisées sur un serveur dédié.

ebooks

3 Innovative Cafés étaient consacrés à la thématique des ebooks, ces livres au format numérique téléchargeables, stockables et lisibles sur des appareils mobiles (tablette, smartphone, liseuse, etc.).

Le projet eskript, présenté par Sarah Frederickx de l’ETHZ, est une plateforme de production et de publication de ebooks mises à disposition des enseignant·e·s. Elle permet d’intégrer au texte des ressources multimédia, telles que vidéos, audio, animations, ou encore médias interactifs, comme un quiz par exemple. Une fonctionnalité d’annotation collaborative permet à chaque lecteur/trice d’annoter un mot ou un passage du livre de manière privée ou publique, afin de partager ces commentaires ou de poser une question à l’auteur∙e de la ressource.

Afin de créer ce type d’ebooks enrichis en multimédia, Bruno Wenk de HTW Chur, présentait les 3 challenges principaux lors du café «Hands-on Enhanced E-Book Production» :

– Il existe encore peu de logiciels libres permettant de produire et de publier des livres électronique dans des formats standards (epub3, PDF, etc.) sans recourir à des connaissances avancées en HTML5, CSS, etc.

– La plus-value de la vidéo et de l’audio dans l’apprentissage doit être clairement identifiée : quels types de savoir ou de processus gagnent à être présentés via ces médias ?

– Le format EPUB3 tend à s’imposer comme un standard mais toutes les fonctionnalités de ce format ne sont pas encore supportées par tous les appareils mobiles.

On voit donc l’intérêt de proposer aux étudiant·e·s ce type de ressources, consultables sur différents supports mobiles, ouvertes à un enrichissement multimédia, mais également annotables, voire partageables. Le projet « Paperless Study » , présenté lors d’un Innovative café par Daniela Lozza de ZHAM, présentait d’ailleurs les résultats d’une étude dans laquelle un groupe d’étudiant·e·s utilisaient exclusivement une tablette pour lire et prendre des notes. Il en ressortait que le groupe «paperless» prenait davantage de note que le groupe de contrôle. De plus, 77% déclaraient explorer de nouvelles techniques d’apprentissage grâce aux fonctionnalités des tablettes.

Mais le développement des ebooks et de ces nouvelles pratiques doit s’accompagner d’une infrastructure adaptée : la couverture WLAN et un nombre insuffisant de prises électriques dans les salles de cours restent souvent les points faibles des établissements.

Conclusion

L’intelligence en réseau est manifestement déjà en action aux Eduhub Days. En effet, et c’est ce qui ressort de ces dernières éditions, les participant∙e∙s sont au centre des thématiques abordées, puisqu’ils sont non seulement appelés à préciser leurs besoins, mais également à participer activement . En même temps, c’est une plate-forme unique pour réunir les personnes qui, en Suisse, sont chargées de conseiller, supporter et d’innover en matière d’enseignement et d’apprentissage  dans les hautes écoles.

Résultat : quelles que soient leurs attentes, les participant∙e∙s repartent toutes et tous, qui avec des solutions simples et pragmatiques, qui avec de nouvelles idées, qui enfin avec des promesses de collaboration.

La fréquentation de l’événement est ouverte à toute personne actrice ou intéressée.

Billet rédigé collaborativement par Suzanne de Jonckheere, Pierrel Lehmann, Patrick Roth, Omar Benkacem, Laurent Moccozet et Elsa Sancey



Retour sur le BarCamp Ciel « comment mieux gérer l’information »

Le 30 octobre 2014 s’est déroulé à Uni-Mail un BarCamp Ciel sur la thématique « Archive ouverte, mediaserver, Zotero: comment mieux gérer l’information?« . Il a rassemblé une quarantaine de participant-e-s: enseignant-e-s, étudiant-e-s, personnel administratif de l’UNIGE. Les 6 tables rondes étaient l’occasion de (re)découvrir les services de l’UNIGE et de faire connaissances avec celles et ceux qui en assurent le bon fonctionnement.

Billet rédigé collaborativement par Patrizia Birchler Emery, Khadidja Marchon, Pierre Lehmann, Bineta Ndiaye, Patrick Roth et Elsa Sancey.

Ci-dessous le résumé des 6 tables rondes:

Archive ouverte: pour qui ? pourquoi ?

Table animée par Patrizia Birchler Emery (Faculté des Lettres) et Jean-Blaise Claivaz (DIS)

La présentation de l’Archive ouverte commence par un bref rappel de la raison de sa constitution, suite à l’adoption par le FNS de la directive sur le libre accès en juillet 2007.

C’est à la fin 2008 qu’a été lancée l’Archive ouverte UNIGE (tel est son nom exact), quelques mois avant qu’une une directive institutionnelle du Rectorat stipule que les chercheurs doivent y déposer leurs articles et ouvrages scientifiques, déposer et non nécessairement diffuser. En effet, l’auteur déposant l’objet dans l’Archive peut décider son niveau de publication : accès public, accès restreint à la communauté universitaire, non diffusé, ceci afin de respecter les éventuels droits commerciaux négociés avec les maisons d’éditions.

Le stockage pérenne des documents est assuré par l’UNIGE tandis que l’accès aux documents est garanti par l’attribution d’identifiants uniques (par ex. URN gérés par la Bibliothèque Nationale pour les thèses), ce qui distingue l’Archive ouverte d’autres sites de dépôt et diffusion de documents, souvent plus largement utilisés, mais n’offrant pas les mêmes garanties. Par ailleurs, les références bibliographiques de l’Archive sont mises gratuitement à disposition et peuvent être réutilisées par d’autres serveurs de documents ou moteurs de recherche, qu’ils soient thématiques ou généralistes, assurant ainsi une diffusion encore plus large des écrits de l’Université.

L’usage montre que souvent, c’est le manque de temps qui empêche les chercheurs de déposer leurs publications. Pour ceux qui le font, les degrés d’utilisation sont variés, allant d’un simple serveur de stockage de publications à un véritable outil de diffusion et de mise en valeur de la personne ou d’un groupe de recherche.

Le site internet de l’Archive ouverte donne plus d’informations sur le dépôt, les politiques des éditeurs, les droits d’auteurs : http://archive-ouverte.unige.ch/

Contact : archive-ouverte@unige.ch

Faire enregistrer et mettre en ligne ses cours avec Mediaserver

Table animée par Marc Meury (DIS) et Cédric Bontron (DiSTIC)

Le fonctionnement de la chaine automatique d’enregistrement des cours est présenté. Elle permet à l’enseignant-e de faire enregistrer son cours de façon automatique (audio seulement ou audio et flux du beamer), puis de le mettre à disposition, dès le lendemain, sur mediaserver.unige.ch. Ce service est le fruit d’une collaboration entre 3 services : la DISTIC pour la partie technique et logicielle, la DIS pour la partie communication et contrôle qualité, et les techniciens du service audiovisuel qui font le lien avec les utilisateurs et utilisatrices directement dans les salles de cours. Aujourd’hui le volume atteint 300h par semaine. De plus en plus de salles de cours sont reliées à la chaîne d’enregistrement. La plateforme Mediaserver évolue, elle aussi : de nouvelles fonctionnalités vont être déployées prochainement, notamment la possibilité de « tagger » les vidéos  (insérer des repères temporels) pour créer par exemple un index ou encore d’insérer des commentaires à des moments précis. De plus, elle offre la possibilité de gérer plus finement l’accès à ses vidéos en créant des groupes d’utilisateurs-trices autorisé-e-s (par exemple pour restreindre l’accès à ses étudiant-e-s).

Mesurer le plagiat: méthodes et outils

Table animée par Mallory Schaub-Geley (FormEv) et Hélène de Ribaupierre (CUI)

Les deux intervenantes exposent les méthodes pour déceler le plagiat.  Le plus simple, pour un professeur, serait de suivre les ruptures dans le style d’écriture, la mise en page, le vocabulaire utilisé,… dans les productions des étudiant∙e∙s et doctorant∙e∙s. Les soutenances de mémoires ou de thèses offrent également des opportunités de mettre au jour d’éventuels plagiats, par comparaison avec des productions plus anciennes du candidat. Ces méthodes empiriques sont très efficaces, même si elles n’apportent pas les preuves d’un plagiat: il faudra encore faire des recherches pour déterminer l’origine des textes incriminés.

Les outils à disposition sont nombreux, à commencer par Google qui permet souvent par simple recherche sur une chaîne de caractères, d’en retrouver l’origine !
Compilatio , outils dédié de détection du plagiat, compare le texte soumis à ceux stockés dans Wikipédia et l’archive ouverte de l’université de Genève. Compilatio permet, également de créer une bibliothèque des références: l’enseignant peut vérifier si l’étudiant∙e a véritablement accès aux éléments qu’il ou elle cite dans la bibliographie. L’outil ne fournit pas les preuves d’un plagiat à 100%. Tout au plus en donne-il les indices

Compilatio a ses limites:

  • Il n’a pas d’accès aux publications scientifiques sur abonnements
  • Il ne détecte pas le plagiat avec traduction
  • Il ne détecte pas le plagiat rephrasé
  • Les citations sont signalées comme similitude
  • Les expressions tombées dans le domaine public sont signalées

Au terme de l’établissement des moyens de preuves du plagiat, l’enseignant, pour juger de la gravité du plagiat et donc de la sanction, doit prendre en considération:

  • l’intentionnalité
  • la récidive
  • le statut du travail (thèse ou travail de certificat, travail de semestre)

Il n’y a pas (encore) unité de doctrine au sujet du jugement, qui est laissé à l’appréciation de l’enseignant

Le droit d'auteur dans l'enseignement

Table animée par Pierre-Yves Burgi (DiSTIC)

L’évolution rapide des Technologies de l’Information et de la Communication (TIC), facilite l’accès de plus en plus nombreuses à des sources qui peuvent être exploitées ou redistribuées. C’est pourquoi, afin de respecter les droits d’auteurs numériques, il est nécessaire, avant toute réutilisation d’un contenu numérique dans le cadre de l’enseignement, de vérifier ses sources .

D’après l’intervenant Pierre-Yves Burgi, le droit d’auteur concerne toute personne qui enseigne ou fait de la recherche. C’est un sujet incontournable en éducation: il s’impose par conséquent dans l’enseignement avec ses règles de gestion en tant qu’individu et en tant qu’institution.
Tout enseignant∙e ou chercheur et chercheuse , auteur∙e de contenu, confronté∙e à des questions relatives au droit d’auteur, doit se poser les quatre questions de base :

Quel est le lieu d’exploitation du contenu ?
Le contenu est t-il protégé par le droit d’auteur ?
Qui est le titulaire des droits sur le contenu protégé ?
Quel est le but de l’utilisation du contenu protégé ?

Par son intervention, Pierre-Yves Burgi  cherche à sensibiliser les professeur∙e∙s et autres acteurs/actrices de l’enseignement aux questions liées au droit d’auteur numérique.

La méthodologie DICE (Digital Copyright for E-Learning), fruit d’une collaboration entre plusieurs acteurs des hautes écoles suisses, a été développée pour répondre aux 4 questions fondamentales .

Pour aller plus loin :

Si vous êtes intéressé∙e. par les droits d’auteur dans le contexte de l’enseignement, la méthodologie DICE ou les cas pratiques, vous pouvez visiter le site internet http://www.diceproject.ch/, pour plus amples information.
Vous pouvez également lire l’article rédigé par Pierre.Yves Burgi sur : « Le droit d’auteur dans le contexte de l’enseignement » en visitant le blog CieL de l’Université de Genève. Sa présentation est également consultable sur Prezi.

Gérer sa bibliographie avec Endnote et Zotero

Table animée par Dominique Vallée et Laure Mellifluo (DIS)

Cette présentation nous a permis de faire connaissance avec les outils de gestion de références bibliographiques EndNote et Zotero. Les principales fonctions de ces deux outils sont la collecte de références bibliographiques et l’insertion automatique de références (citations dans le texte et bibliographie finale) dans des documents Word, Open office, etc.

EndNote peut être utilisé en version standalone sur Windows/Mac « EndNote Desktop », (version payante pour les étudiant∙e∙s, gratuite pour les membres de l’université de Genève) ou directement sur le Web avec des fonctionnalités plus sommaires « EndNote Basic » (version gratuite pour l’université de Genève, étudiant∙e∙s compris). Dans les deux cas, il est possible de créer des bases de données bibliographiques personnelles, d’importer des références bibliographiques, de partager ces références avec d’autres personnes et d’intégrer ces références dans des documents selon différents styles bibliographiques (APA, ACM, IEEE, MLA, etc.).

Zotero pour sa part est un logiciel libre qui s’utilise sur Firefox(notez qu’il existe également une version standalone Windows/Mac, entre autre pour Safari et Chrome) via un plugin dédié. Ce plugin permet d’effectuer à peu près les mêmes tâches de collecte et de gestion des références bibliographiques que celles proposées par EndNote. Une des particularités de Zotero est que, grâce à son plugin, il est possible de collecter en un clic des références repérées par Zotero sur certains sites web (Wikipedia ou Google Scholar par exemple). L’insertion de citations et références dans un document s’effectue au moyen d’un second plugin, qui doit être installé sur votre logiciel de traitement de texte, Word, OpenOffice, etc.

Dominique Vallée et Laure Mellifluo nous signalent finalement que, grâce au format RIS, il est possible de transférer une base de références bibliographiques EndNote vers Zotero et vice-versa.

Pour obtenir des informations relatives à l’installation et l’utilisation de EndNote et Zotero, vous pouvez vous rendre sur les pages de la Bibliothèque de l’UNIGE : menu « S’autoformer », rubrique « A gérer ses références bibliographiques ». Des formations peuvent être demandées dans les bibliothèques.

Découvrir les ebooks de l'UNIGE

Table animée par Pedro Nari et Delphine Bongard (DIS)

Autour des 2 animateurs, un public attentif pose des questions sur la meilleure manière d’utiliser les ebooks. Pedro Nari et Delphine Bongard ont commencé par la présentation de la page web qui recense plus de 400’000 ebooks mis à disposition de la communauté universitaire et qui bénéficie d’un moteur de recherche dédié.

Ce qu’il y a à retenir :

  • L’accès à distance au contenu se fait depuis tout ordinateur connecté au réseau informatique de l’UNIGE, y compris depuis l’extérieur du campus (accès VPN, réservé aux étudiants et collaborateurs de l’institution)
  • le contenu des ebooks est téléchargeable au format PDF dans la plupart des cas, permettant ainsi une lecture différée. Ce téléchargement n’est pas toujours possible car il dépend de la politique des éditeurs. Les bibliothèques veulent faciliter cet accès mais les éditeurs craignent les utilisations multiples, le piratage et par voie de conséquences une perte de revenus. C’est la raison pour laquelle, ils limitent l’accès à certains de leurs titres-phares, qui représentent une part importante de leurs ventes.
  • La facilitation des recherches au sein du texte.
  • Les plus : accès aux tables des matières des ebooks, à la bibliographie, ainsi qu’à un chapitre spécifique grâce un URL propre.
  • Certains éditeurs refusent de vendre des ebooks aux institutions académiques et à leur bibliothèque car ils pensent perdre de l’argent ce faisant.
  • Dans certains cas, l’accès aux ebooks est limité à une utilisation à la fois et de ce fait, n’est pas accessible à d’autres lecteurs/lectrices pendant la consultation du document. L’information stipulant que l’accès est momentanément fermé n’est pas toujours présente.
  • Les dernières acquisitions sont mises en valeur sur la page Web de la bibliothèque dédiée aux ebooks
  • L’offre des ebooks, notamment en français, n’a pas pris son essor en comparaison aux revues électroniques.
  • Le mode de sélection des ebooks se fait en fonction des disciplines de l’UNIGE, de l’offre éditoriale et du budget alloué.
  • Les versions imprimées et électroniques du même document sont souvent similaires, même si parfois, la pagination n’est pas identique.
  • Pour compléter la recherche sur un sujet, il est intéressant de consulter les ressources sous forme d’ebooks.

Pour accéder aux ebooks : http://www.unige.ch/biblio/trouver/ebooks/
Pour tout complément d’information : ebooks@unige.ch



Retour sur les Rendez-vous de l’enseignement

Le mercredi 7 mai 2014 a eu lieu la première édition des Rendez-vous de l’enseignement, organisée par la Commission d’Innovations Pédagogiques de l’Université de Genève. La communauté enseignante s’est vue proposé un programme riche et varié sur le thème de la formation universitaire à l’heure du numérique.