Vers des outils Web 2.0 favorisant la collaboration
Un des aspects particulièrement intéressant des outils web 2.0 est de permettre a priori de partager des contenus, mais aussi de collaborer facilement. Cet aspect est un élément motivant pour leur utilisation dans un contexte éducatif.
Malheureusement, la plupart des outils web 2.0 exigent une inscription préalable pour pouvoir être utilisés. Même si cette étape est rendue de plus en plus facile avec l’intégration de mécanismes d’authentification comme ceux de facebook, twitter ou openID, il n’en reste pas moins qu’au moment de l’utilisation, il faut demander à l’ensemble des participants s’ils ont un compte sur l’outil et si ce n’est pas le cas, leur demander d’en créer un (bien sûr vous pouvez anticiper cette situation en demandant à vos étudiants de s’inscrire et de créer leur compte avant le cours, mais vous savez déjà qu’il y aura toujours une partie d’entre eux qui ne l’aura pas fait). Dans le pire des cas, vous pouvez même vous retrouver dans une situation où certains refuseront. Même s’il est possible de comprendre les motivations commerciales des fournisseurs de ces outils à « encourager » fortement leurs utilisateurs à s’inscrire (et même si on peut par ailleurs en contester la pertinence), cette étape préalable représente une perte de temps, casse la dynamique du cours et se trouve finalement être un frein à leur utilisation spontanée. Il faut encore préciser que le processus d’inscription et de prise en main de l’outil par un novice requiert un engagement qui dépasse l’intérêt de son usage ponctuel.
Heureusement, les outils web 2.0 évoluent. Ils évoluent techniquement, mais aussi dans leur mise en œuvre. De plus en plus d’outils permettent de dépasser cette limite de l’inscription préalable, la plupart du temps en vous permettant de rendre le contenu produit accessible et éditable par des intervenants non identifiés mais que vous sélectionnez. Plus besoin de savoir qui possède déjà un compte pour l’outil web 2.0 que vous prévoyez d’utiliser. Il suffit à une seule personne d’avoir un compte sur l’outil collaboratif en ligne et de transmettre une adresse partagée qui donnera, à ceux qui l’utiliseront, l’accès au contenu et la possibilité de le consulter et de l’éditer collaborativement en utilisant les fonctionnalités de l’outil. Ces outils présentent souvent l’avantage d’être très « concentrés » sur une activité simple et facilement réalisable avec une interface épurée.
Un intérêt annexe de ce type d’outils est de permettre des participations anonymes (ou du moins des participations où chaque intervenant peut choisir d’intervenir de façon identifiée ou anonyme). La participation anonyme dans un cercle d’intervenants délimité (seules les personnes ayant reçu l’adresse web peuvent intervenir) peut aussi être un facteur incitant et facilitant pour s’impliquer dans une collaboration.
Quelques exemples de ces outils:
- Etherpad est un outil d’édition de texte collaboratif. Il en existe plusieurs implémentations disponibles dont framapad.org et titanpad.com.
- Wall Wisher propose un mur de memos/posti-ts collaboratif à www.wallwisher.com.
- Minutes.io propose un outil de prise de notes de réunion à minutes.io.