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Tag : Switch

café cosy

Pourquoi aimez-vous étudier dans un café (…ou pas) ? Retour d’expérience d’un étudiant MALTT à l’EduSpace Challenge.

Photo par RR Abrot sur Unsplash.

Tips du jour : ce billet contient des liens dans le texte, pour ouvrir un lien dans un autre onglet, gardez enfoncé Ctrl (Windows/Linux) ou Cmd (Mac) et cliquez sur le lien. Bonne lecture !

Vous installer dans votre café favori accompagné·e de votre latte macchiato, tout ceci en écoutant une playlist lofi, est votre environnement pour étudier ? En anglais, on peut appeler ça un Learning Space (abrégé LS). Il s’agit de toute configuration où a lieu de l’apprentissage et/ou de l’enseignement.

Le vendredi 24 novembre 2023, la directrice de l’unité de recherche TECFA a relayé sur le forum interne du master MALTT une invitation à un hackathon de deux jours à la ZHAW nommé EduSpace Challenge : « Vingt étudiant·e·s d’institutions d’enseignement supérieur de toute la Suisse sont invité·e·s à rejoindre une expérience de design thinking dans laquelle ils et elles devront créer leur LS  idéal guidé·e·s par des coachs expert·e·s. Les résultats seront pitchés lors de la conférence des EduHub Days

Design thinking

Qu’est-ce que le design thinking ? Au sein du master MALTT, lors d’un cours pratique donné par Nathalie Borgognon, nous avons eu l’opportunité d’expérimenter le design thinking durant un semestre. Cette méthodologie de résolution de problème se base sur cinq étapes clés qui s’enchaînent, avec la possibilité de revenir sur chacune d’entre elles de manière itérative. La première étape est l’empathie. Lors du cours, nous avons procédé à une analyse du besoin du commanditaire. De ceci en découle la définition d’une problématique claire. Ensuite, vient une étape d’idéation (p.ex. brainstorming) couplée à du prototypage, en l’occurrence pour ce cours, il s’agissait de prototypage rapide. Enfin nous avons modélisé et produit l’objet final que nous avons soumis à des tests utilisateur·trice·s (en savoir plus).

Revenons à l’EduSpace Challenge… un hackathon… sur les LS… en utilisant le design thinking… sur deux jours. J’ai donc envoyé ma candidature et ai été sélectionné pour faire partie de cette aventure. D’où ce billet de blog pour vous partager mon expérience ! Veuillez noter que Switch est le principal organisateur de l’événement et a couvert l’intégralité des dépenses de transport, logement et nourriture pour les personnes inscrites au hackathon.

Préparation

L’accent a été mis sur le fait d’éveiller notre curiosité, d’éprouver du plaisir, d’avoir un état d’esprit positif, d’être visuel, de collaborer.

Pour nous préparer aux deux jours de hackathon, nous avons eu une séance sur Zoom où nous avons répondu à des questions à travers un menti pour apprendre à se connaître entre participant·e·s : de quelle région venions-nous, quels étaient nos loisirs, nos compétences, ce qu’on comprenait du thème des LS, etc. Les organisatrices et organisateurs nous ont ensuite présenté·e·s le principal sujet du hackathon afin que nous soyons introduit·e·s à la problématique. Cette première séance a bien illustré l’ambiance dans laquelle allaient se dérouler les deux prochains jours. En effet, l’accent a été mis sur le fait d’éveiller notre curiosité, d’éprouver du plaisir, d’avoir un état d’esprit positif, d’être visuel, de collaborer, etc. Pour cette première partie, j’ai apprécié avoir de brèves interactions avec les autres participant·e·s et par la suite visualiser les résultats du menti afin de me situer par rapport aux autres étudiant·e·s.

L’arrivée

C’est le jour J et j’arrive à la ZHAW à neuf heures. À mon arrivée, l’accueil se fait avec une flopée de goodies : des petits pin’s aimantés pour montrer fièrement son métier, « Instructional Designer », « Developer », « Researcher »; ou encore son expertise : « Newbie », « In-Betweenie », « Oldie ». Il y a aussi des carnets de notes et stylos à l’effigie de Switch. Mais surtout, café, thé, fruits et croissants à profusion pour bien débuter la journée !

Ma première rencontre se fait avec un étudiant en informatique de Lugano en échange à l’ETH et nos intérêts convergent déjà. Une collègue du MALTT me rejoint et nous sommes invité·e·s à rejoindre la salle du hackathon. Un moment libre avec toutes et tous les participant·e·s est partagé. Ces échanges informels m’ont permis de discuter avec un étudiant en géographie de Zürich et un des coachs.

Empathie

Un dispositif pédagogique doit être fonctionnel ET esthétiquement attrayant afin de garantir une certaine acceptabilité du côté des apprenant·e·s.

Nous avons ensuite été redirigé·e·s vers la salle de conférence où un chercheur en Education Digitale, James Lamb, a fait le discours d’ouverture des EduHub Days. Le sujet de son keynote reposait sur les espaces d’apprentissage post-digital de l’enseignement supérieur (“post digital learning spaces of higher education”). Sur les six points énoncés de sa présentation, j’en retiens principalement un. Un des rôles clés des personnes en charge de la formation (p.ex., concepteur·trice (techno-)pédagogique, formateur·trice, enseignant·e) est de s’assurer qu’un LS soit fonctionnel, utile et utilisable, mais il en va aussi de s’occuper des aspects esthétiques, émotionnels et sensoriels de ce même environnement d’apprentissage. Il est trop souvent mis en avant qu’un dispositif pédagogique est ‘efficace’ dès lors que sa fonction primaire est opérationnelle. Je ne suis plus d’accord avec ce point. Un dispositif pédagogique doit être fonctionnel ET esthétiquement attrayant afin de garantir une certaine acceptabilité du côté des apprenant·e·s. Cette première séance nous a permis·e·s de comprendre les enjeux de la problématique principale et a constitué l’étape d’empathie du design thinking.

Cette partie du design thinking comme il a été appliqué au hackathon manque à mon goût d’échange avec le public cible – ou mieux, avec tous·tes les autres expert·e·s participant·e·s aux EduHub Days. Malgré le fait que les coachs ont émis l’idée d’aller parler avec les autres personnes présentes, au vu du calendrier bien rempli, il n’a pas été possible ni même envisagé de faire des interviews. Par empathie, il est question de comprendre et se mettre à la place du public cible / client·e·s. Hors ici, il ne s’agissait que d’écouter un seul expert sur le domaine. Une proposition d’amélioration aurait été d’ajouter dans le déroulement du hackathon, un moment d’interview et d’échange avec les expert·e·s présent·e·s.

Définition

À la suite de cette conférence introductive sur le sujet des LS, nous avons commencé la journée par équipe de quatre. J’ai fait équipe avec Davide (économie), Isabella (prévention et promotion de la santé) et Sara (éducation). Cette opportunité de travailler avec des étudiant·e·s de domaines différents était riche et il s’agit là d’une occasion rarement rencontrée à l’université. D’ailleurs, si vous êtes étudiant·e·s à l’UNIGE et que vous souhaitez participer à un cours transversal, je recommande vivement le cours Comprendre le Numérique 2. Nous avions donc devant nous huit heures de travail à partager sur deux jours pour créer et pitcher notre idée de LS idéal. Autant dire que les décisions doivent se prendre vite au sein du groupe. La coach a su gérer le temps et les activités de manière plus que respectable !

Nous avons donc commencé à travailler en groupe par la définition de nos points de vue. Nous avions divergé sur le sujet pour ensuite converger vers une solution commune. Notre coach nous a demandé, en un temps restreint, de répondre aux plus de questions possibles sur les « Five Ws ». Chacun·e parlait à tour de rôle pour exprimer son avis et point de vue sur chacune des questions posées et nous notions les points clés sur des post-it. Ceci a permis de définir notre compréhension commune d’un LS. Nous avons abouti à la définition suivante: un LS est un lieu où chaque étudiant·e doit être capable de réaliser ses objectifs, à court et moyen terme tout en étant « émotionnellement engagé ».

Idéation

La partie d’idéation s’est faite sous forme d’un brainstorming classique, un temps restreint pour donner le plus d’idées possibles sur ce que nous pensions être impératif pour un LS. Nous avons principalement utilisé des post-it pour écrire chaque réponse. S’en sont suivies des discussions sur les besoins des étudiant·e·s et les façons de permettre l’intégration de ces besoins dans un LS. Afin de permettre aux étudiant·e·s de réaliser leurs objectifs à court et moyen terme, notre idée de LS idéal a souhaité mettre l’accent sur la manière de rendre motivante la progression dans le cursus universitaire. Nous avons donc pensé à utiliser la ‘carotte’ du projet de vie (objectif à long terme, de vie / travail idéal). De plus, nous voulions mettre l’accent qu’un LS idéal doive mettre en avant le bien-être émotionnel des étudiant·e·s. Nous sommes arrivé·e·s à une problématique concise de la forme suivante : Notre LS aide les étudiant·e·s universitaires (qui ? public cible) qui souhaitent finir leur cursus universitaire (quoi ? quand ? besoin) en restant motivé·e·s par leurs cours (comment ? action) par l’utilisation de notre plateforme en ligne engageante, facile d’utilisation et personnalisable (caractère unique de notre LS).

Le public cible était sans nul doute nous-mêmes, étudiant·e·s d’université. La partie d’observation ou d’empathie a été ici occultée car nous étions les demandeur·euse·s. Comme pour la partie d’empathie, nous nous sommes toutes et tous reposé·e·s sur nos avis personnels d’étudiant·e·s. Toutes les idées données avaient le risque d’être émotionnellement imprégnées et le refus d’une de ces idées pouvaient amener à la frustration de certain·e·s. D’où la préconisation et la recommandation d’interviewer des personnes externes au groupe afin de se focaliser sur un persona construit ‘objectivement’.

Prototypage

interface d'application

Une fois notre problématique définie, nous avons commencé à prototyper. Le LS imaginé par notre groupe est une application de productivité où tous les besoins individuels d’apprentissage y seraient consignés et répondus. Nous n’avions donc pas utilisé les Lego® à disposition ni construit de maquette papier en 3D. En effet, nous avons décidé de rester sur une interface plate que nous allions montrer de manière interactive lors du pitch. Nous avons souvent pris Moodle comme contre-exemple du LS idéal. Notre LS idéal, en lien avec les préférences des étudiant·e·s, prend la forme d’une interface minimaliste sur laquelle des modules (ex. Agenda, Cours, Tâches, etc.) seraient personnalisables en position et en quantité – à l’inverse de Moodle où de multiples pages sont présentes et son contenu étant trop riche. L’unicité du prototype réside dans le fait que le but ultime de l’étudiant·e se trouve au milieu en haut de l’écran. Ce but ultime est accompagné d’un module ‘Goals’ qui redirigerait vers une page où l’étudiant·e verrait la progression de ses buts à court et moyen terme en fonction des cours universitaires pris. De plus, des cours complémentaires ou ressources supplémentaires seraient aussi proposés pour accompagner l’acquisition des compétences nécessaires.

Test

Nous avons eu une courte séance de test. Une fois notre prototype créé, nous avons procédé à des regards croisés avec un autre groupe. Le but de cette séance était de laisser le groupe observateur interagir et labelliser ce qu’ils et elles pensaient de l’utilité et de la fonction du LS. Il s’agissait ici d’un test utilisateur·trice. Pour effectuer des tests UX, je vous recommande fortement le livre suivant qui a été LA référence lors de nos cours d’ergonomie en MALTT : Lallemand, C. & Gronier, G. (2016).

Pitch

« Personnalisation », « besoins des étudiant·e·s » et « buts » sont les mots-clés que je ressors de toutes les idées d’un LS idéal durant ce hackathon.

Les dernières heures ont été consacrées à la préparation et la répétition du pitch pour présenter notre LS devant une centaine de participant·e·s des EduHub Days. En cinq minutes, le défi est de choisir les mots justes, répartir équitablement le temps de parole, tout en essayant de n’omettre aucune des fonctionnalités de notre LS.

Point de vue du Master MALTT

Dans le train de retour direction Genève, avec trois étudiantes du Master MALTT, nous nous sommes dit que nous n’avions rien appris de nouveau en termes de technologies éducatives. La plupart des implications et limitations sur l’environnement d’apprentissage idéal, par exemple en ligne/en présence, digital/physique, synchrone/asynchrone, etc., avaient déjà été discutées en cours (voir le cours Apprentissage Digital et formation à Distance). Quelques jours plus tard nous avons échangé avec notre professeure d’ergonomie de design centré utilisateur·trice et elle nous a éclairé·e·s sur le fait que le design centré utilisateur·trice se base sur une conception incluant l’utilisateur·trice final·e de manière continue et itérative tout en ajoutant la dimension d’évaluation – étape manquante lors d’un hackathon de design thinking, où le temps est cruellement restreint ! Pour améliorer ce type de hackathon, je proposerais 1) d’inclure des interviews d’utilisateur·trice·s finaux·ales et encadrer la mise en place d’un persona, 2) d’inclure une partie d’évaluation et d’encadrer la réalisation des propositions d’amélioration concrètes.

De plus, je me questionne quand à la pertinence des idées énoncées par un groupe formé essentiellement de novices dans le sujet. Je pense avant tout que le design thinking permet en premier lieu de donner des idées fortement divergentes par rapport aux conceptions d’expert·e·s. L’enjeu ici est de retravailler ces idées dans un deuxième temps avec un comité d’experts pour vérifier et/ou ajouter de la valeur scientifique et basée sur des preuves.

Pour finir, il est indéniable que nous avons fait l’expérience d’un hackathon de design thinking éprouvant, bien encadré, stimulant et qui a étendu notre zone de confort et notre réseau social. « Personnalisation », « besoins des étudiant·e·s » et « buts » sont les mots-clés que je ressors de toutes les idées d’un LS idéal durant ce hackathon.

Take Home Message

Je retiendrai que l’esthétique compte au même titre que la mécanique dans tout dispositif pédagogique. Lors de la conception d’un dispositif pédagogique (ex. cours, formation, technologie éducative, etc.), les aspects esthétiques, émotionnels et sensoriels devraient être renforcés. Pour les technologies éducatives, il existe maintenant des modèles ou applications faciles d’utilisation pour créer des interfaces modernes sans nécessité de programmation. Rendez votre LS attirant et agréable.

Il semblerait aussi que la personnalisation et la flexibilité d’un LS est un des besoins les plus importants pour les étudiant·e·s

… personnellement, je préfère étudier chez moi avec mon bureau et un écran additionnel – tout est une question de préférence !

Qu’avez-vous pensé de cette lecture? Je suis ouvert à toute discussion ou commentaire et vous invite chaleureusement à commenter directement en-dessous, ou à m’envoyer un message sur LinkedIn ou par mail à kenneth.rioja@unige.ch. N’hésitez surtout pas!


Ressources

Design Thinking

Outils

Recherche scientifique

EduHubChallenge


Note à propos de l’auteur: Kenneth Rioja est un étudiant en dernière année du Master MALTT à l’UNIGE. Son mémoire se focalise sur l’analyse des stratégies de jeu basé sur les traces du jeu AL2049. Il est également assistant de recherche dans un laboratoire de sciences cognitives, le Brain and Learning lab à l’UNIGE depuis cinq ans et a complété le « tronc commun » de la récente école de programmation ouverte à Lausanne, l’école 42.



SWITCHdrive : service de stockage Cloud sécurisé

SwitchDrive

La fondation SWITCH offre à la communauté universitaire suisse une alternative aux services commerciaux du « Cloud » personnel de type Dropbox, OneCloud, GoogleDrive, etc. Grâce à cette initiative, l’UNIGE propose dorénavant un service de stockage web sécurisé qui offre gratuitement à toute la communauté universitaire un espace de stockage et de partage des documents dans le Cloud. Ce service est disponible et compatible avec de nombreux appareils (ordinateur, tablette, smartphone….) et systèmes d’exploitation.



eduhub – la communauté e-learning des hautes écoles suisses

eduhub est une communauté qui connecte des spécialistes en e-learning, membres des universités et hautes écoles de Suisse. La communauté eduhub a pour but d’implémenter des nouvelles technologies de l’apprentissage et d’enseignement (nouvelles technologies de l’information et de la communication – NTIC) dans les universités et hautes écoles suisses, durablement et efficacement.

 

Comment la communauté eduhub est-elle organisée ?

A l’heure actuelle, eduhub compte plus de 850 membres, la plupart en Suisse, actifs dans le domaine des nouvelles technologies d’apprentissage et d’enseignement dans les hautes écoles suisses.

eduhub est une communauté très hétérogène: parmi les « spécialistes e-learning » se trouvent des professeur•e•s, des chercheurs et chercheuses, des technicien•ne•s, mais aussi des personnes qui endossent plusieurs de ces rôles. Un noyau « dur » d’environ 300 membres choisissent et animent les sujets traités pendant les activités de eduhub.

Pour coordonner ses activités, la communauté eduhub est gérée par un « Community Manager » employé par SWITCH. Le « Community Manager » s’occupe de l’organisation de toutes les activités de eduhub, du site web de eduhub et d’un bulletin hebdomadaire.

Quels sont les activités de la communauté eduhub ?

eduhub days

L’événement le plus important de la communauté eduhub est la conférence annuelle eduhub days. C’est là que se rencontrent entre 130 et 150 membres de la communauté, pour présenter et discuter des projets e-learning de leurs institutions respectives et ainsi promouvoir la collaboration entre les différentes hautes écoles suisses.

Les « eduhub days »  sont organisés en sessions plénières animées par des intervenant•e•s invité•e•s de l’étranger, dans le but d’enrichir la communauté avec des idées nouvelles et extérieures. Ces sessions sont complétées par de nombreuses présentations interactives de contributeurs et contributrices de la conférence.

Les moments les plus appréciés de la conférence sont les sessions de discussion et le panel des étudiant•e•s, qui donne à ces derniers la possibilité de s’exprimer en qualité d’utilisateurs-trices des technologies développées et maintenues par les membres de la communauté eduhub.

Les « eduhub days » sont organisés annuellement, dans un lieu en Suisse à chaque fois différent. La conférence – comme toutes les autres activités de la communauté – se déroule intégralement en anglais, la langue véhiculaire de eduhub, la communauté englobant toutes les régions linguistiques.

eduhub webinars

Une autre activité très appréciée de eduhub sont les eduhub webinars. Les eduhub webinars sont organisés une fois par mois et présentés avec l’outil SWITCHinteract Adobe Connect. Pendant le webinar, un•e membre de eduhub présente un projet e-learning de son institution, pour ensuite en discuter avec les participant•e•s.

Ces webinars offrent aux membres de eduhub une plateforme d’échange supplémentaire, qui permet aux participant•e•s non seulement d’acquérir des connaissances nouvelles dans le domaines des nouvelles technologies d’apprentissage et d’enseignement, mais également de partager des connaissances avec des membres des autres hautes écoles suisses, ou encore de trouver des partenaires pour leurs projets.

Les eduhub webinars rassemblent toujours de nombreux participant•e•s, et les absent•e•s peuvent revoir les enregistrements, qui sont publiés sur le site des eduhub webinars.

Educational Technology Working Group (ETWG)

Le Educational Technology Working Group (ETWG) est consistué des responsables des centres de support e-learning des hautes écoles suisses. Le groupe détermine l’axe de la communauté eduhub dans le domaine politique.

Les membres de l’ETWG se rencontrent 2 fois par an pour un rapport d’étape et pour définir les objectifs généraux d’eduhub.

Special Interest Groups (SIG)

Les Special Interest Groups (SIG) sont des groupes de membres spécialisés sur des sujets spécifiques. Actuellement il y a 8 SIGs :

Les membres d’un SIG se rencontrent 3 à 4 fois par an et font état de leurs activités au « Educational Technology Working Group (ETWG) » 2 fois par an. Un SIG peut être initié par tout membre de la communauté eduhub et est ensuite constitué par le ETWG.

Le SIG est coordonné par un « SIG leader », qui est souvent la personne qui a initié le SIG et qui recrute les membres. Si un SIG a atteint son but ou s’il ne présente pas assez d’activités dans un SIG, il peut être clôturé.

LMS Communities

Dans la communauté eduhub il y a aussi des « LMS Communities », groupes qui se rencontrent pour échanger des expériences autour des « Learning Management Systems ». Actuellement, il existe le « Swiss Academic Moodle Community (SAMoo) », ILIASuisse, OLAT Core Community (OLATCoCo) et OpenOLAT.

Site web eduhub

Sur le site web, on trouve, parmi d’autres informations, des conseils juridiques pour l’utilisation de matériel numérique pour les cours universitaires : « Legal Hints », ou un « E-Assessment Portal » avec des informations utiles pour l’organisation et implémentation des examens électroniques dans les universités suisses.

Sur le site eduhub, le lecteur a aussi la possibilité de s’abonner à la « eduhub newsletter » et de publier ses propres nouvelles sur le e-learning.

Dans le « Conference Calendar » des renseignement sont disponibles sur les événements nationaux et internationaux dans le domaine e-learning. Il est également possible d’y annoncer des événements.



Retour sur les eduhub days 2014

eduhub-brainstormers_tpr

La communauté e-learning des universités et hautes-écoles de Suisse s’est réunie les 18 et 19 février 2014 à Genève, à l’occasion des 6ème eduhub days. Sous la thématique « The Creatives Minds of eduhub », les professionnel·le·s ont participé à des échanges sur la créativité, les idées nouvelles, ainsi que sur les projets issus de la première phase (Learning Infrastructure) du programme CUS-P2 lors de Creatives Cafés, dont voici un compte-rendu.

Cliquez sur les titres des projets pour en savoir plus:

Personal Learning Environments & Personal Working Environments

Vers une approche orientée service
Animé par: Laurent Opprecht, Omar Benckacem (Unige)

eduhub PLE-PWE

Les différentes applications proposées aux étudiant·e·s par les institutions offrent souvent des services identiques: les notions d’alertes (par exemple notifications dans Chamilo), d’agenda (événement) ainsi que la gestion de ressources statiques (fichiers).

Pour avoir accès aux différentes informations, l’utilisateur-trice doit se rendre sur chacune des applications et vérifier si quelque chose le/la concernant s’est produite. Dans certains cas (par exemple dans les LMS) il est même nécessaire de se connecter à chacun de ses espaces de cours pour savoir ce qu’il s’est passé. Cette situation est non seulement handicapante pour l’utilisateur-trice, mais elle génère également une charge de travail pour le service informatique qui doit gérer des concepts identiques dans une multitude d’applications et d’interfaces.

Le Creative Café a proposé une approche intéressante qui consiste à inverser la vue traditionnelle des logiciels pour regrouper leurs composants sous forme de services. L’approche orientée service (ou SOA pour Service Oriented Approach) permet de regrouper et de gérer de façon identique des données transversales. Pour l’utilisateur-trice, le gain est important puisque cela lui permet d’accéder à l’ensemble de ses données depuis une interface centralisée (appelée cockpit).

ePortfolio

Animé par: Céline Restrepo Zea (Unil), Nadia Spang Bovey (Unil), Patrick Roth (Unige) et Johann Lüthi (Unige)

En se basant sur les limitations de la plateforme ePortfolio Mahara (utilisabilité, connectivité avec les outils du cloud, etc.), les participant•e•s ont été invité•e•s à repenser cet outil selon un modèle « Front End/Back End ». Dans ce modèle :

  • Le Front End correspond à l’interface où le processus de création du portfolio (comprenant également sa démarche sous-jacente) est effectué par l’utilisateur•trice (étudiant•e dans notre cas)
  • Le Back End est quant à lui responsable de la gestion des artefacts (documents, présentations, diplômes, CV, etc.) qui sont utilisés pour la création du/des portfolio/s

Pour chaque niveau du modèle, les participant•e•s ont été invités à imaginer leur solution. C’est ainsi que pour le Front End, chaque participant•e a dû esquisser sur une feuille de papier le prototype d’une interface centrée sur la création de portfolios.
Céline
S’agissant du Back End, les participant•e•s ont identifié les plateformes qu’ils utilisent (aussi bien institutionnelles que du cloud) pour stocker leurs artefacts. Finalement, pour chaque plateforme identifiée, ils devaient préciser les artefacts qui y étaient stockés. Les photos vous montrent le résultat du travail collaboratif réalisé lors de cette session.
2014-02-18 16.59.46

Mobile Learning

Animé par: Karin Niffeler (UZH), Hervé Platteaux (UNIFR) et Christian Glahn (ETHZ)

Lors des eduhub days 2013, la question du mobile learning avait été traitée en termes de responsive design: comment adapter le contenu aux petites résolutions des smartphones et des tablettes. Cette année, le Creative Café consacré à cette thématique a abordé la question sous un angle plus large. Le constat de départ est que cette thématique ne peut être ignorée par les établissements d’enseignement supérieur, dans la mesure où le taux d’équipement en appareil mobile ne cesse d’augmenter (ordinateurs portables, tablettes, smartphones, liseuses électroniques, etc.). Il s’agit d’alors d’identifier les scénarios d’usage en mobile learning tout en s’interrogeant sur les besoins et les priorités. On constate qu’il manque encore un environnement qui permette de créer facilement du contenu mobile. Un étudiant présent à la table a également précisé qu’il était important que les apps développées restent personnalisables et suffisamment souples, faute de quoi elles ne sont pas utilisées.

Lifelong Learning (apprentissage tout au long de la vie)

Animé par: Nicole Bittel (FFHS), Suzanne de Jonckheere et Bineta Ndiaye (Unige)

Le Creative Cafe a permis de pratiquer le Lifelong learning (LLL) en direct à travers des réflexions et des partages d’expériences dynamiques et enrichissants. Trois questions ont été débattues:

1) Qui sont les personnes inscrites dans un processus de LLL?

2) Que fait l’Université pour faciliter leurs apprentissages?

3) Que devrait être une Université de LLL dans 20 ans?

Plusieurs recommandations ont été faites, rejoignant en cela les conclusions du rapport LLL at Swiss Higher Educations Institutions (2013), à savoir : créer des programmes plus flexibles,  plus individualisés, adaptés aux besoins de formation et liés à l’évolution des métiers, ouvrir l’Université à un large public, reconnaître les acquis et valoriser l’expérience professionnelle, renforcer la qualité de l’offre académique en tenant compte du développement des nouvelles technologies, créer des synergies avec le monde professionnel, rendre explicites les compétences acquises y compris sociales, soutenir la formation des collaborateurs-trices, enseignant·e·s et chercheurs-euses des universités, développer un service LLL de conseil et d’accompagnement.

Pour terminer, chacun·e s’est accordé·e pour dire que le LLL est un enjeu majeur pour l’Université et qu’elle doit ainsi évoluer dans ce sens à travers une politique et des stratégies clairement établies.

e-Assessment Strategies

Animé par:  Daniel Schneider (ETHZ), David Böhler (Unibas) et Daniel Scherly (Unige)

Lors de ce Creative Café, trois dispositifs d’évaluation par ordinateur ont été présentés: celui de l’École polytechnique de Zurich qui fonctionne grâce à une configuration utilisant Moodle et SEB (Safe Exam Browser), celui de l’Université de Bâle qui est une application web, et enfin celui de la Faculté de Médecine de l’Université de Genève qui repose sur l’utilisation du logiciel CAMPUS.

La discussion a tourné autour du « pourquoi » et du « comment ». Les raisons avancées pour justifier l’utilisation de ce type d’évaluation sont assez semblables. L’Université de Genève en relève l’intérêt pour les études de médecine, en particulier l’évaluation des compétences en raisonnement clinique, le rapports aux patients ou les matières sensibles comme la gynécologie, l’obstétrique, la pédiatrie. Pour le « comment », chaque présentateur a parlé tant des avantages que des inconvénients de chacun de ces systèmes, sans entrer dans le détail des mesures de sécurité mises en place pour éviter la fraude au moyen d’un accès aux ressources numériques,. Pour prendre connaissance des principaux points relevés veuillez cliquer ici.

Competence-Oriented Learning and Testing

Animé par: Laurent Moccozet (Unige), Tobias Halbherr (ETHZ) et Werner Willi (PHZH)

Lors de la séance, deux approches ont été présentées aux participant·e·s. Une approche développée à l’ETHZ propose une infrastructure pour permettre l’évaluation sommative de compétences au travers de l’utilisation de logiciels sur ordinateur dans un contexte complètement sécurisé. Par exemple: un examen pour un cours de statistiques permettant d’utiliser le logiciel R. L’environnement d’évaluation permet de déployer le logiciel de façon automatisée et sécurisée. Cette approche est mise en production et utilisée pour certaines évaluations à l’ETHZ. L’autre approche, qui est plus expérimentale et qui est actuellement développée et testée à l’Université de Genève, s’oriente sur une approche d’évaluation formative des compétences, basée sur l’auto-évaluation, l’évaluation par les pairs et l’évaluation collaborative. Cette démarche vise aussi à développer une approche qui permette d’intégrer l’évaluation dans l’apprentissage. Ces approches sont implémentées et développées sur une plateforme d’apprentissage collaborative: Connect, basée sur la plateforme open source Elgg.

Les deux approches sont résumées sous forme de deux mind maps disponibles en ligne ici.

Parmi les discussions qui ont eu lieu, une remarque a particulièrement émergée: les étudiant·e·s se trouvent souvent dans une situation de double apprentissage. Ils doivent apprendre la matière enseignée et aussi apprendre à « passer l’examen ». Cette situation provient d’un décalage entre l’enseignement et la méthode d’évaluation. Les approches d’apprentissage et d’évaluation par les compétences pourraient permettre de mieux synchroniser l’enseignement avec l’évaluation de l’enseignement et de réduire l’écart qui peut exister entre les deux et rapprocher les évaluations de ce qui est enseigné. Le résultat permettrait d’une part à l’étudiant·e de se focaliser réellement sur l’apprentissage de la matière et à l’enseignant·e d’améliorer l’évaluation des acquis de ses étudiant·e·s.

e-Assessment Starter

Animé par: Marc Sohrmann (Unil), Elisabeth Liechti (UZH) et Franck Koch (HSR)

Quels sont les scénarios de « e-assessment » les plus répandus dans l’enseignement supérieur suisse? Quels sont les aspects pratiques à prendre en compte avant de se lancer dans le « e-assessment »? C’est autour de ces questions que l’Université de Lausanne et l’Université de Zurich ont construit leurs retours d’expérience sur deux dispositifs d’évaluation en ligne: le cas où les étudiant·e·s utilisent leurs propres ordinateurs sans restriction d’accès à internet, et le cas où l’examen prend la forme d’un QCM passé sur des postes informatiques sécurisés. En fonction du scénario, le dispositif à mettre en place varie, mais le cycle reste le même: planification de l’examen (choix du scénario), développement (par exemple intégration du QCM sur Moodle), passage de l’examen, correction, évaluation du dispositif, et le cycle reprend avec une nouvelle planification.

Billet rédigé collaborativement par: Laurent Opprecht, Omar Benkacem, Patrick Roth, Johann Lüthi, Suzanne de Jonckheere, Bineta Ndiaye, Pelagia Casassus, Laurent Moccozet et Elsa Sancey.



Re-Wifi à l’Uni

Vous êtes dans l’espace public d’un des bâtiments de l’Unige et vous désirez connecter votre PC portable ou votre tablette au WiFi ? Rien de plus facile, suivez le guide !

1. Vous vous trouvez dans les locaux de l’université de Genève

Les ressources pour configurer l’accès sont disponibles sur cette page

Vous remarquerez que, pour les systèmes d’exploitation les plus courants (Windows, MacOs, iOS), il vous est proposé des profils sous forme de fichiers zippés, qui configurent  automatiquement votre accès au réseau.