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Tag : numérique

Les ateliers de la stratégie numérique de l’Université

« Dans un contexte d’innovation technologique et sociale, l’Université de Genève a l’ambition de promouvoir les innovations en matière de numérique. »

Le numérique est l’un des quatre axes de la vision 2025 du Rectorat pour l’Université de Genève. Pour répondre aux défis de la transformation numérique et en tenir compte dans le cadre de ses missions, il a créé le Bureau de la stratégie numérique (BSN), chargé de définir et piloter des initiatives numériques dans les domaines de l’enseignement, de la recherche et en lien avec les services à la Cité (http://unige.ch/numerique/fr/).

Le BSN a invité l’automne passé les étudiant∙e∙s, collaborateurs, collaboratrices et partenaires de l’UNIGE à quatre ateliers pour dialoguer, participer et faire des propositions dans le cadre de l’élaboration de la stratégie numérique de l’institution. Les thèmes des ateliers déclinaient quatre aspects du numérique à l’UNIGE: enseignement, recherche, services à la cité, risques et opportunités.

Chaque participant∙e pouvait proposer un sujet de discussion s’inscrivant dans le thème général de l’atelier. Les sujets présentés ont fait ensuite l’objet de discussions par groupes, pour aboutir enfin à la publication à la rédaction d’une synthèse des interventions sur la plateforme en ligne de la stratégie numérique.

La discussion se poursuit en ligne: jusqu’à fin janvier, la communauté universitaire est invitée à consulter et commenter les premiers projets, ainsi qu’à proposer de nouveaux sujets de discussion dans l’un des quatre thèmes ouverts. Le processus devrait aboutir en cours d’année avec la publication d’une Stratégie Numérique pour l’Université de Genève.



Prise de notes : quels outils numériques ?

Prendre des notes : papier ou ordinateur ?

Table de travail à la bibliothèque d’Uni Mail. Photo de Laurianne Py (phototheque.unige.ch)

Quel est le support le plus adapté à la prise de notes ? Il y a quelques années encore, les étudiant·e·s ne se posaient pas cette question. Désormais, en entrant dans un auditoire, cette question leur vient spontanément. Entre les bloc-notes papier, les ordinateurs portables, les tablettes et autres outils numériques, que choisir ? La discussion est ouverte et elle est sans fin. Elle comporte cependant deux préalables importants :

  1. Connaitre ses propres méthodes de travail, sa propre pratique de la prise de notes
  2. Connaitre les outils appropriés à la prise de notes

 

Connaitre sa pratique pour mieux choisir ses outils

L’aspect de la connaissance de ses méthodes de travail sera abordé plus en détail dans un prochain article.  Nous nous concentrerons ici sur le choix d’un outil numérique adapté à la prise de notes. Il est important d’évoquer préalablement quelques points importants:

  • Parce que la prise de notes est une activité tout à fait personnelle, le choix du matériel et des outils de travail doit être personnel. Ce n’est pas parce que la ou le camarade à côté de vous, voire la moitié de l’auditoire, utilise un ordinateur que vous devez le faire aussi.
  • Utiliser un ordinateur pour prendre des notes n’est pas approprié dans tous les contextes d’études. Les séances de travaux pratiques en biologie, ou le cours de dissection en médecine par exemple, demandent beaucoup de manipulations et laissent peu de place à du matériel numérique. Il vaut mieux opter pour un simple bloc-notes. Par ailleurs, même les logiciels les plus performants, capables de modéliser des notes prises avec un stylet, ne sont pas adaptés pour rédiger ou interpréter des formules mathématiques ou pour créer des éléments graphiques. Ainsi, pour des cours chargés de formules et de dessins (mathématiques, statistiques, physique, histologie, etc.), mieux vaut peut-être laisser l’ordinateur de côté.

Quoi qu’il en soit, si vous décidez de prendre des notes sur un support numérique, deux nouvelles questions se posent :

  1. Quel est le meilleur support numérique ? (Quel matériel ? ordinateur, tablette ou les deux ? Et sur quel système d’exploitation ? Windows, Mac, Linux ? )
  2. Quel est le meilleur logiciel pour la prise de notes ?

Quel support numérique choisir ?

Pour suivre ponctuellement une conférence, une tablette peut très bien faire l’affaire. La tablette imposera par contre rapidement ses limites s’il s’agit de suivre une vingtaine de cours hebdomadaires, car vous aurez nécessairement besoin d’un clavier (et peut-être également d’une souris) pour être efficace. A cette fin, il existe désormais des solutions tout en un : des tablettes que l’on associe facilement à un clavier pour former un ordinateur portable.

Ceci dit, il vaut mieux se renseigner sur le produit, car l’équation tablette + clavier = ordinateur n’est pas toujours vraie. En effet, il faut connaître le système d’exploitation installé: certaines tablettes ne possèdent que des systèmes d’exploitation mobiles (p. ex. Android) et ne vous permettent donc pas d’utiliser tous vos logiciels habituels. Certains outils, en revanche, proposent plusieurs systèmes d’exploitation concurrents, vous permettant ainsi de les utiliser tout à la fois comme un ordinateur (système d’exploitation Windows, Mac OS, Linux, etc.), et comme une tablette lorsque le clavier est détaché de l’écran (passage à un système d’exploitation mobile, p. ex. Android). Entre le choix du matériel (déterminé également par le poids, la taille, la puissance, les accessoires, le prix, etc.) et celui du système d’exploitation, la réflexion se corse. Mieux vaut donc bien se renseigner sur les produits avant faire un achat. Quel que soit votre choix, n’oubliez pas qu’il faut dégainer très vite lorsqu’on prend des notes: le temps que vous sortiez votre clavier ou votre stylet, votre orateur ou oratrice aura déjà conclu son propos!

Quel logiciel ou outil de prise de notes choisir ?

Quant au logiciel de prise de notes à proprement parler, il faut qu’il soit, là encore, adapté à votre pratique. A bien y réfléchir, il existe beaucoup de logiciels avec lesquels il est possible de prendre des notes. De simples bloc-notes de type Notepad aux éditeurs de texte complexes comme Microsoft Word, la liste est longue. Mais sont-ils réellement adaptés à la prise notes de cours dans un auditoire ou une salle de classe ?  Existe-t-il des outils développés spécifiquement pour la prise de notes ? Quels sont-ils et quelles sont les caractéristiques les différenciant d’autres d’outils, inappropriés pour cette activité spécifique ?

On reconnait un outil dédié à la prise de notes aux caractéristiques suivantes :

  • L’enregistrement automatique durant la frappe
  • Un espace de rédaction large qui offre la possibilité d’avoir une écriture non-linéaire et une grande liberté dans la disposition des notes
  • Des outils de « gribouillage » (outils de dessins, graphisme, mise en forme) rapidement accessibles
  • Une très grande possibilité de personnalisation des fonctionnalités
  • Des fonctionnalités de partage et de compatibilité avec les autres outils de travail (éditeurs de texte, éditeurs d’emails, outils de présentation, etc.)
  • Un système d’organisation des pages de notes simple et efficace

Le but de ce type d’outils est de vous amenez à vous focaliser sur votre tâche,  à savoir la prise de notes, qui demande une forte concentration. En cours de frappe, l’outil ne doit pas vous distraire, par exemple à la mise en page. Or, c’est ce que font souvent les éditeurs de texte qui, par leur conception, vous empêchent d’écrire rapidement une note en marge.

Après avoir testé un certain nombre d’outils, trois d’entre eux semblent se dégager de la longue liste suggérée sur Internet :

  • OneNote, logiciel très complet de la suite Microsoft Office, disponible actuellement uniquement sur Windows. Il arrive en tête grâce à ses performances et ses nombreuses fonctionnalités avancées
  • Growly Notes semble être la meilleure alternative de OneNote, en logiciel libre. Il n’est disponible que pour Mac, et uniquement en anglais.
  • Evernote est moins complet, mais se distingue par ses possibilités d’usages ubiquitaires et sa disponibilité sur tous les systèmes d’exploitation (Windows, Mac, Linux,… ).

Si l’on devait toutefois en recommander un seul aux étudiant·e·s de l’Université de Genève, ce serait OneNote. Pourquoi ?

  • Parce qu’il est gratuit pour elles/eux (via les accords avec Dreamspark). (Growly Notes est également gratuit et Evernote possède à la fois une version gratuite et une autre payante, plus complète)
  • Parce qu’il est le plus complet et le plus performant et possède des fonctionnalités avancées particulièrement intéressantes. Par exemple, la possibilité d’insérer, sous forme d’objet numérisé, le support de présentation fourni par l’enseignant·e et d’y superposer ses propres notes. Ou encore, sa compatibilité quasi totale avec des outils que les étudiant·e·s utilisent déjà, comme la messagerie Outlook.
  • Parce que son système d’organisation et de hiérarchisation des notes est particulièrement simple et efficace (un ou plusieurs bloc-notes, contenant chacun une ou plusieurs sections, comportant chacune une ou plusieurs pages de notes).
  • Parce que la personnalisation des fonctionnalités est très grande, allant de la mise en page aux corrections automatiques, en passant par la possibilité de supprimer la correction orthographique en cours de frappe.
  • Parce que, de manière générale, les outils de travail proposés aux étudiant·e·s, qu’ils travaillent sur Mac ou PC, font partie de la suite Office et qu’il existe des solutions simples pour les utiliser sur tous les systèmes d’exploitation, au moyen de systèmes d’amorçage intégrés.
  • Parce que Growly Notes présente des fonctionnalités limitées et possède un format de fichier propriétaire, sans fonctionnalité de conversion efficace (l’application crée une image statique des notes, qui ne peut pas être réutilisée avec d’autres outils).
  • Parce qu’il reproduit les fonctionnalités mobiles proposées par Evernote (leader du marché jusqu’en 2013), en offrant désormais une version mobile pour la prise de notes simplifiée.
  • Parce que les autres logiciels reconnaissent sa position dominante en offrant quelques fonctionnalités de compatibilité (ex. importation de fichiers OneNote)

En somme, si vous êtes étudiant·e à l’Unige, à vous de voir si vous êtes plutôt papier ou plutôt numérique. Votre choix dépend de vos pratiques de travail, doit être personnel et est conditionné par les cours que vous suivez (ex. la filière mathématique est moins propice à l’usage d’un ordinateur). Si vous voulez utiliser un ordinateur, choisissez le bon : celui qui vous convient le mieux (prix, taille, poids, système, accessoires, mobilité, etc.). Si vous voulez un outil adapté à la prise de notes efficace, choisissez OneNote pour toutes les raisons évoquées ci-dessus, que vous votre matériel tourne sous MacOS, Windows ou Linux.



BrownBag Séminaire:Immersion et numérique: questionnements théoriques et méthodologiques

 Dans le cadre du séminaire d’actualités de la recherche, Tecfa vous invite à participer au prochain Brownbag Séminaire qui aura lieu le mercredi 19 décembre 2012 de 10h à 12h à Uni Pignon, Salle S01.

 Philippe Bonfils, maître de conférences à l’université du Sud Toulon-Var présentera l’étude de l’immersion dans les dispositifs socio-techniques.

Après une rapide présentation de ses premiers travaux sur les médiations sociales et communicationnelles au sein de mondes virtuels, il donnera une définition de la notion d’environnements immersifs au cœur de ses travaux actuels. S’ensuivra une explication de comment cette notion lui a permis d’aborder d’un point de vue communicationnel différents dispositif numériques pour soulever des questions théoriques aussi variées que la notion de présence à distance, la place du corps virtuel à l’aide d’avatars, la question de la représentation et l’impact de l’imaginaire et du ludique dans les usages, la question de l’agilité posturale nécessaire pour maîtriser ces environnements, la problématique de l’appréhension de différentes variétés de points de vue possibles alternant effets de centration et de décentration, et la question du rapport des sujets à la réalité et au réel entre perception et agir. Ces questions participent actuellement d’un travail de construction d’un cadre conceptuel pour son habilitation à diriger les recherches. Il discutera enfin de ses réflexions sur la construction d’un cadre méthodologique à partir de plusieurs terrains d’expérimentations (projets de recherches institutionnels et industriels).

 Pour plus d’information:

Tecfa’s Brownbag Seminar

Louiselle Morand