Les vacances d’été approchent et donnent envie d’oublier les vagues épidémiologiques et autres infographies pour nous plonger dans de vraies vagues bien fraîches ! Cependant, en agitant nos orteils dans le sable et en observant les bateaux qui passent, peut-être que cet horizon à nouveau plus ouvert nous permet de nous demander comment nos enseignements pourraient mieux naviguer sur une mer parfois agitée?

Post Covid

Les publications se multiplient pour documenter ce qui s’est passé dans l’enseignement supérieur pendant la pandémie du COVID-19 . La plupart des hautes écoles ont fait des sondages auprès de leurs étudiant-e-s et parfois aussi auprès des enseignant-e et se mettent en devoir de tirer des leçons de la crise. La mise à distance de tous les enseignements a eu des conséquences très variables, mais avec une constante : elle s’est faite dans l’urgence, sans laisser le temps de vérifier la qualité de l’enseignement et encore moins d’intégrer des principes d’ingénierie techno-pédagogique. Cet enseignement à distance en urgence a un nom : « Emergency Remote Teaching » (ERT) et s’il a souvent représenté une prouesse, assurant une certaine continuité de l’enseignement, le danger est de le confondre avec une pédagogie en ligne fondée et de considérer la transposition en ligne d’un cours comme du eLearning (Hodges, Moore et al. 2020) alors qu’il s’agit d’une simple bouée de sauvetage. Certains n’ont pas attendu d’être au creux de la vague pour se demander comment éviter de se retrouver à s’accrocher à une solution aussi précaire et ont réfléchi à ce que pourrait être une pédagogie résiliente.