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Retour sur le 7ème Barcamp Ciel

Retour sur le 7ème Barcamp Ciel

Le 5 mai 2015 s’est déroulé à Uni-Mail le 7ème BarCamp Ciel. Il a rassemblé une cinquantaine de participant∙e∙s: enseignant∙e∙s, étudiant∙e∙s, personnel administratif de l’UNIGE. Les 5 tables rondes étaient l’occasion de partager sur les technologies éducatives et de l’innovation pédagogique au sein de l’UNIGE.

Ci-dessous le résumé des 5 tables rondes :

C’est quoi une classe inversée?

Table animée par Martin Schlaepfer, chargé de cours à l’Institut des sciences de l’environnement (ISE) et Philippe Haeberli, conseiller pédagogique (FormEv)

Grossièrement dit, inverser une classe, c’est inverser la manière ordinaire de faire cours : les étudiant∙e∙s sont exposé∙e∙s au contenu avant la classe, et c’est en classe qu’ils/elles sont amené∙e∙s à s’exercer et à  pratiquer, notamment en collaboration avec leurs camarades.  Vieille idée que l’université expérimente depuis fort longtemps, avec notamment les séminaires ! La classe inversée a été toutefois remise au goût du jour grâce à la mise à disposition croissante de contenus de qualité sur le web ainsi qu’au  développement des plateformes d’enseignement permettant de plus en plus d’interactions – entre enseignant∙e∙s et étudiant∙e∙s mais également entre étudiant∙e∙s.
L’un des arguments fort pour pratiquer la classe inversée est la mise en activité des étudiant∙e∙s sous la ‘direction’ de l’enseignant∙e. Libéré∙e de sa mission de transmission des savoirs, l’enseignant∙e se retrouve en effet en position d’accompagner les étudiant∙e∙s dans leur progression, de leur donner du feedback, d’opérer un suivi personnalisé. Les travaux scientifiques portant sur l’enseignement montrent que l’apprentissage actif renforce les apprentissages durablement. Profiter au maximum du temps en classe pour favoriser les apprentissages des étudiant∙e∙s, voilà donc ce que vise au final la classe inversée.

Lors des échanges avec les participant∙e∙s de cette table, Martin Schlaepfer et Philippe Haeberli ont partagé une expérience de classe inversée dans le cadre d’un cours en développement durable. Certain∙e∙s participant∙e∙s avaient également expérimenté une classe inversée. L’un des constats partagés est une augmentation de la qualité des productions des étudiant∙e∙s. Les gains et les bénéficies en termes d’apprentissage semblent assez nets, peu importe le contexte d’enseignement. Pour Martin Schlaepfer, il est clair que le temps investi dans la préparation des séances et des activités à proposer aux étudiant∙e∙s entre les séances, est largement compensé par le gain en qualité des travaux des étudiant∙e∙s. De son côté, Philippe Haeberli souligne le fait qu’une classe inversée, cela se met aussi en place pour une séance que ce soit pour apprendre à rédiger une fiche lecture ou encore la mise en place d’un débat à propos d’une question controversée.

Pour une présentation multimédia de l’approche de la classe inversée en milieu universitaire, voir la vidéo suivante, d’une durée d’une minute à peine.

Connectez-vous au réseau d'apprentissage

Table animée par Laurent Moccozet (CUI)

Connect est une plateforme expérimentale pour l’apprentissage qui reprend les codes des réseaux sociaux dans un cadre d’enseignement. L’objectif est de permettre des activités hybrides allant d’un enseignement formel à un enseignement plus informel. Les mécanismes des réseaux sociaux comme les commentaires sont exploités dans un contexte favorisant l’apprentissage par les pairs. Elle est utilisée depuis plusieurs années dans le cadre de certains cours de l’Université.

Connect se caractérise par une égalité effective entre tous les membres de la plateforme: qu’il soit enseignant∙e ou étudiant∙e, chaque membre dispose des mêmes droits et fonctionnalités. Les activités pédagogiques se concrétisent sous forme de groupes qui rassemblent les participant∙e∙s, les ressources et les outils de collaboration et de production. Un mécanisme d’évaluation de travaux de groupe par les pairs est actuellement en cours d’évaluation. L’objectif est d’intégrer l’évaluation dans les activités d’apprentissage.

Connect est ouvert à toute la communauté de l’Université de Genève (vous pouvez vous y connecter avec votre identifiant habituel comme pour Moodle ou Chamilo). Nous sommes intéressés par toute expérimentation ou collaboration.

Connect est développée à partir d’un moteur de réseaux sociaux open source, Elgg, qui dispose d’un éco-système d’extensions dont certaines peuvent être utilisées dans un contexte d’apprentissage. Un certain nombre d’extensions ont aussi été développées « maison » pour les besoins de Connect. L’utilisation d’Elgg comme plateforme d’apprentissage social est assez populaire comme le montre la présentation ci-dessous:

Des MOOCs à l'UNIGE

Table animée par Christelle Bozelle, responsable de la Cellule MOOCs et Urs Richle, collaborateur scientifique – Cellule MOOCs

L’Université de Genève propose plusieurs «cours en ligne ouverts et massifs» (MOOCs, pour Massive Open Online Courses) sur la plate-forme Coursera. Cette initiative vise à mettre à la portée de tous les cours des meilleures universités du monde, avec des exigences en termes de suivi et d’évaluation aussi élevées que pour les étudiant∙e∙s réguliers. Depuis septembre 2013, l’Université de Genève a déjà diffusé 8 cours dans divers domaines tels que le management des organisations internationales, les droits de l’homme, les exoplanètes, la santé globale, ou l’adaptation au changement climatique. 13 cours sont actuellement en préparation et devraient être diffusés entre l’automne 2015 et le printemps 2016.

A travers les MOOCs, l’Université de Genève vise à augmenter sa visibilité internationale sur des thématiques choisies et à renforcer les équipes autour d’enseignements communs. Les MOOCs permettent également de toucher de nouveaux publics à moindre coût. Par ailleurs, le développement des MOOCs permet de tester et de mesurer l’effet de certains dispositifs pédagogiques sur la formation présentielle. Pour finir, les MOOCs sont une excellente opportunité de développement de la participation citoyenne dans la recherche.

Le format des cours se décline en quatre composantes : 1) des vidéos d’une à deux heures hebdomadaires, découpées en séquences de cinq à dix minutes, sur une durée totale de quatre à huit semaines ; 2) des ressources complémentaires (présentations PowerPoint, articles, documents multimédias, etc.) 3) des quizz, exercices de programmation et évaluations par les pairs pour renforcer et valider les connaissances des apprenant∙e∙s; 4) des outils d’interaction (forums, annonces régulières, Hangouts on air, etc.).

La préparation d’un cours en format MOOC dure environ 9 mois entre la constitution de l’équipe pédagogique, l’élaboration du contenu, le tournage/montage des vidéos et la mise-en-ligne du cours. Durant toute la phase de préparation et de la diffusion du cours, les équipes sont accompagnées par la Cellule MOOC du rectorat. Le format classique d’un MOOC est basé sur des sessions de cours avec une date de début et une date de fin. La publication des modules est hebdomadaire ce qui permet aux participant∙e∙s de suivre le cours de manière plus ou moins synchrone et d’encourager ainsi les interactions dans le forum.
La table MOOCs du BarCamp Ciel fut aussi l’occasion d’échanger autour du nouveau format de cours «à la demande» de Coursera. En effet, les cours hébergés sur cette plateforme ne sont plus diffusés chaque semaine, mais sont entièrement disponibles dès le premier jour et toute l’année. Ce format a pour but de mieux s’adapter au profil des participant∙e∙s qui sont généralement des personnes en emploi et qui souhaitent accéder aux cours de manière flexible. Coursera expérimente actuellement plusieurs nouvelles fonctionnalités afin d’optimiser les interactions au sein de cette plateforme.

Des workshops organisés par des étudiants pour des étudiants

Table animée par Nan Zhao, Quentin Schopfer, Danaé Guedj (CMU)

Les outils informatiques pour les étudiant·e·s sont de plus en plus nombreux et deviennent incontournables, sinon indispensables. On attend des étudiant·e·s qu’ils/elles maitrisent ces différentes ressources informatiques, sans qu’il y ait d’information, ni de véritable formation dédiée.

Face à ces difficultés, les moniteurs et monitrices informatiques de la faculté de médecine proposent des solutions pour aider les étudiant·e·s à utiliser des logiciels dans le domaine des prises de notes, l’écriture d’un travail de master, en radiologie ou même en statistiques.

Makey Makey, créez vos touches de claviers à partir d’objet du quotidien

Table animée Patrick Roth (NTICE)
Barcamp I
Est-il possible de jouer à PACMAN, Mario Bros avec des bananes, une plante ou de la pâte à modeler ? Oui, grâce à Makey Makey.
Basé sur le principe physique de conductivité, Makey Makey est un kit électronique qui permet de remplacer un périphérique d’entrée (souris ou clavier par exemple) par des objets de la vie de tous les jours.

Comme vous le montre la vidéo ci-dessus, il suffit de connecter vos objets (citron, eau, aluminium, etc.) au Makey Makey à l’aide de princes crocodiles. Makey Makey quand à lui effectuera la transformation du signal reçu en action du clavier (appuie sur une touche) ou de la souris (mouvement, clic). Le résultat sera finalement envoyé à votre ordinateur via le port USB. Le périphérique que vous aurez ainsi créé vous permettra d’interagir avec des jeux, des logiciels de musique ou même avec Word.
Faisant preuve d’une grande créativité, les participant∙e∙s au Barcamp ont créé de nombreux périphériques à base de poirrots, bananes, plantes ou même de fenouils. Ces périphériques ont été ensuite testés puis optimisés de manière collaborative sur des jeux simples (Pong) puis plus complexes (PACMAN).
Barcamp III
Reste maintenant à nos participant∙e∙s de trouver la manière d’intégrer Makey Makey dans le cadre de leurs cours. Mais c’est une autre histoire…


Astuce Google

Google propose des astuces de recherches souvent méconnues. En voici une pour trouver des définitions de termes, mais également leurs équivalents dans de nombreuses langues.

Dans un discours sur la rhétorique, le mot anaphore a été employé,  que signifie-t-il ?

Dans la fenêtre de recherche, taper la formule definition: (pas d’accents, pas d’espace entre « definition » et « : »), suivie du mot à rechercher .

 

 

 

 

 

 

Plusieurs définitions (provenant de différentes sources) sont alors proposées, ainsi qu’un menu pour traduire le mot en de nombreuses langues:

 

 

 

 

 

 

 

Pour une recherche en anglais, taper « define: »
La page « Au cœur de la recherche  » de Google donne d’autres astuces de recherche.

Attention : les résultats peuvent être différents selon que l’on est sur la version google.ch ou google.com.



Captures d’écrans

Vous connaissez la touche « Print Screen » pour copier-coller une fenêtre, mais comment faire pour capturer une zone spécifique de l’écran ?

Il est parfois utile de pouvoir insérer une capture partielle de l’écran, ou une fenêtre déroulante pour l’intégrer dans un document.

PicPick est petit outil gratuit, fort pratique et simple d’utilisation. Il permet notamment de :picpick

  • copier une fenêtre entière, une zone de fenêtre, une fenêtre déroulante, etc.
  • agrémenter les images de flèches, formes et textes, etc.
  • exporter les images dans Word, Powerpoint ou Excel.
  • publier sur Facebook, Twitter, etc.

Exemple d’utilisation de PicPick : pour documenter une présentation, un article ou un mémoire, vous avez extrait un tableau statistique de l’Encyclopédie statistique de la Suisse.  Vous avez ajouté un commentaire, un encadré, une illustration et la source :

Encyclopédie statistique suisse

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

N’oubliez pas toutefois de citer vos sources ! Pour vous aider, suivez les conseils et règles de la leçon Citez les sources de CALIS.



Cartographier un sujet

 

Pour concevoir et structurer un cours ou une présentation ou encore pour prendre des notes d’une manière schématisée, utilisez un logiciel de cartes heuristiques.

Gratuit,  XMind http://www.xmind.net/ est facile d’utilisation, souple et propose plusieurs formes de graphismes et de cartes (organigrammes, diagrammes, etc.). Il offre différents formats d’exportation : pdf, powerpoint, word, images, page web, afin d’insérer les cartes dans une présentation, un travail de recherche ou un site.

Pour vous faire une idée, regardez ces exemples réalisés avec XMind :

Réaliser la carte d’un sujet en début de recherche est également un excellent processus pour mieux cerner ses différents aspects :

Cerner un sujet - CALIS

« Check-list pour vous aider à cerner votre sujet » du didacticiel de recherche documentaire CALIS SES.

 

 

 

 

D’autres schémas et plus d’informations sur EduTechWiki.



Création de contenu partagé

Notre HistoireLe site « Notre histoire » recense des documents d’archives de la vie quotidienne, d’événements, de lieux ou de personnalités en Suisse Romande, de 1900 à nos jours.

Très participatif, ce site favorise la création de contenus par l’interaction et le partage.  En effet, il donne la possibilité à « Madame et Monsieur tout le Monde » de déposer des  photos, des films, des enregistrements ou des témoignages et d’enrichir collectivement la plateforme.

Son intérêt :

  • est accessible par thématiques : arts et spectacles, faits divers, lieux, personnalités, politique, tradition et folklore, travail, etc.
  • recense des photos, des vidéos, des documents sonores, des textes et quelques articles, de 1900 à nos jours
  • est alimenté par les archives de la TSR et d’autres institutions impliquées dans la sauvegarde du patrimoine audiovisuel, mais également par les archives de privés
  • rassemble des groupes d’intérêts qui peuvent être de précieuses sources d’information.

C’est un bon exemple d’interactivité et de création de contenus sur un mode participatif. Un modèle transposable au e-learning, par exemple pour construire de la connaissance en impliquant différents acteurs.

Mais c’est également une source intéressante afin de trouver des documents pour illustrer un cours ou un mémoire sur une thématique suisse romande. Deux exemples pour illustrer un travail sur l’évolution de la publicité en Suisse :

Pour utiliser un document, ne pas oublier d’en demander l’autorisation à son auteur et dans tous les cas de Citer vos sources !