Les Rendez-vous de l’enseignement 2015 – BarCamp

 BarCamp Rendez-Vous de l'Enseignement 2015

Le présent billet revient sur les sujets présentés aux tables du BarCamp, organisé par le groupe Ciel dans le cadre de la journée des Rendez-vous de l’Enseignement 2015

Comment utiliser les exercices (QCM) offerts par Chamilo dans le cadre du e-learning?

par Bérénice Jaccaz et Andreas Dettwiler (Théologie)

Le Prof. Andreas Dettwiler, professeur de Nouveau Testament, et Bérénice Jaccaz, coordinatrice de la formation à distance de la faculté de théologie, proposaient à leur table une réflexion sur l’usage des QCM de la plateforme Chamilo de l’UNIGE dans le cadre de cours donnés à distance.

Particulièrement utilisé dans les cours d’introduction qui se prêtent mieux à l’évaluation des connaissances par QCM, ils permettent l’auto-formation et l’auto-évaluation, l’examen final ayant lieu sur table à l’université. Ils en constituent d’ailleurs un bon entraînement puisque l’examen est également sous cet forme.

Un QCM est mis à disposition à la fin de chaque leçon, soit toutes les deux semaines. Les étudiant·e·s ont droit à trois tentatives pour le valider. Il est important de leur laisser le temps d’y répondre et d’obtenir un feedback avant le début de la leçon suivante. L’équipe enseignante suit leur progression et de leur donne également un feedback personnalisé. Dans le cas où le score est trop faible, un travail complémentaire est proposé à l’étudiant·e pour lui permettre d’approfondir la leçon.

Les intervenant∙e∙s soulignent que le QCM présente des avantages certains: l’objectivité dans l’évaluation, une facilité et rapidité pour évaluer, permettant ainsi de donner un feedback presque immédiat aux étudiant·e·s (en dehors des questions ouvertes qui doivent être corrigées par l’équipe enseignante). Leurs étudiant·e·s apprécient l’aspect ludique et interactif de cette activité.

Cependant, le temps de conception peut être long (en moyenne 2 à 3h par QCM), sans compter le temps d’évaluation des questions ouvertes. Il ne permet pas de tester tous les types de connaissances requis par les étudiant·e·s de théologie (notamment l’analyse critique).

En conclusion, le QCM est un bon outil à condition de ne pas trop en donner au risque de lasser l’étudiant·e, et d’alterner avec d’autres activités (forums de discussion, classe virtuelle, etc.).

Les QCMs d’évaluation dans Moodle

par Claude Guidi et Joelle Angeloz (DIS)

Claude Guidi de son côté nous a parlé des tests d’auto-évaluation sur Moodle. Il a pour cela détaillé le processus de création d’un test, à savoir: 1) phase de paramétrage et 2) phase de création des questions. S’agissant de cette phase, Claude Guidi a listé l’ensemble des questions disponibles sur Moodle en nous expliquant leurs usages.

Il ne reste plus qu’à créer son propre QCM maintenant !

Pour en savoir plus sur le sujet, les documents ci-dessous sont à votre disposition:

L'évaluation formative dans la formation en ligne

par Patrizia Birchler Emery (Lettres) et Kalli Benetos (TECFA)

L’évaluation formative (assessment) se caractérise par un retour à l’apprenant quant à son parcours, sa progression dans l’apprentissage, et ce, contrairement à l’évaluation sommative (evaluation) qui se fait par une note ou tout au moins une valeur.

Le rôle des TICE est de fournir toute sorte d’outils (système automatisé, tuteur intelligent, visualisation, statistiques, états de motivations, etc.) permettant des retours riches, immédiats et dynamiques qui augmentent la motivation des étudiants. Ils sont autant d’opportunité de lien entre les étudiant∙e∙s.

L’exemple donné par Kalli Benetos et Patrizia Birchler Emery a été utilisé dans le cadre d’une formation de conception et développement de projets e-Learning. Voici l’activité qui a été proposée :

Cinq textes portant sur la typologie des formations à distance étaient proposés aux étudiant∙e∙s. Chacun∙e en choisissait deux et des binômes étaient constitués via un forum afin d’établir ensemble une carte conceptuelle commune présentant des sujets communs aux deux textes. Le tout est ensuite discuté avec l’enseignant∙e lors d’un rendez-vous Skype afin d’expliquer et discuter la carte et le processus qui a mené à son élaboration.

Evaluation par les pairs : comparaison entre un MOOC et un cours en présentiel

par Nicole Efrancey, Guillaume Rohat (ISE) et Philippe Haeberli (SEA)

Les intervenant∙e∙s nous présentent leurs expériences avec l’évaluation par les pairs (à savoir par les étudiant∙e∙s entre elles/eux). Cette méthode a été utilisée dans deux cours, déployés l’un dans Moodle, l’autre sou forme de Mooc. Les intervenant∙e∙s ont d’emblée constaté que l’exigence de formuler un feed-back utile et écrit participe au processus d’apprentissage.

Si pour le cours Moodle, qui s’adressait à 10-15 étudiant∙e∙s, l’accompagnement de l’évaluation par les pair∙e∙s n’a pas posé de problèmes particuliers, le Mooc, suivi par 3 à 4’000 apprenant∙e∙s a requis un surcroît de travail. Une centaine d’étudiant∙e∙s ont en effet participé à l’évaluation par les pair∙es, évaluations qui ont été supervisées et souvent traduites par l’équipe pédagogique.
Les intervenant∙e∙s relèvent, expérience faite, que l’évaluation par les pair∙e∙s ne diffère pas fondamentalement de celle des professeur∙e∙s. Tout au plus ont-ils pu constater que les étudiant∙e∙s les plus brillant∙e∙s se voient moins bien évalués par leurs pair∙e∙s que par leurs professeur∙e∙s

E-assessment: concevoir un examen en ligne

par Bernard Cerutti (UDREM)

Les discussions autour de cette table ont principalement portées sur des différentes techniques de base lors de la rédaction de QCM. Bernard Cerutti nous a en premier lieu présenté les buts de l’évaluation pour un∙e étudiant∙e qui diffèrent de ceux de l’enseignant∙e.

Pour les étudiant∙e∙s, l’évaluation aurait non seulement pour but de faire ressortir les objectifs primordiaux de l’enseignement mais serait également source de motivation à l’auto-apprentissage et un moyen d’identifier ses lacunes. Pour les enseignant∙e∙s, les buts de l’évaluation seraient la vérification des objectifs d’enseignement, la perception des faiblesses d’un curriculum et du niveau de connaissance d’une volée et finalement l’identification des lacunes dans les connaissances. De manière générale, l’examen doit pouvoir refléter les objectifs de l’enseignement que ce soit en termes de concepts, principes et mécanismes clés ou en termes de compétences. Un canevas basé par exemple sur les taxonomies de Bloom permet en fonction des objectifs de définir différents types de questions.

 

Cet article a été rédigé collaborativement par Carole Bessero, Christelle Bozelle, Pierre Lehmann, Patrick Roth et Elsa Sancey.