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Tag : DICE

Retour sur le BarCamp Ciel « comment mieux gérer l’information »

Le 30 octobre 2014 s’est déroulé à Uni-Mail un BarCamp Ciel sur la thématique « Archive ouverte, mediaserver, Zotero: comment mieux gérer l’information?« . Il a rassemblé une quarantaine de participant-e-s: enseignant-e-s, étudiant-e-s, personnel administratif de l’UNIGE. Les 6 tables rondes étaient l’occasion de (re)découvrir les services de l’UNIGE et de faire connaissances avec celles et ceux qui en assurent le bon fonctionnement.

Billet rédigé collaborativement par Patrizia Birchler Emery, Khadidja Marchon, Pierre Lehmann, Bineta Ndiaye, Patrick Roth et Elsa Sancey.

Ci-dessous le résumé des 6 tables rondes:

Archive ouverte: pour qui ? pourquoi ?

Table animée par Patrizia Birchler Emery (Faculté des Lettres) et Jean-Blaise Claivaz (DIS)

La présentation de l’Archive ouverte commence par un bref rappel de la raison de sa constitution, suite à l’adoption par le FNS de la directive sur le libre accès en juillet 2007.

C’est à la fin 2008 qu’a été lancée l’Archive ouverte UNIGE (tel est son nom exact), quelques mois avant qu’une une directive institutionnelle du Rectorat stipule que les chercheurs doivent y déposer leurs articles et ouvrages scientifiques, déposer et non nécessairement diffuser. En effet, l’auteur déposant l’objet dans l’Archive peut décider son niveau de publication : accès public, accès restreint à la communauté universitaire, non diffusé, ceci afin de respecter les éventuels droits commerciaux négociés avec les maisons d’éditions.

Le stockage pérenne des documents est assuré par l’UNIGE tandis que l’accès aux documents est garanti par l’attribution d’identifiants uniques (par ex. URN gérés par la Bibliothèque Nationale pour les thèses), ce qui distingue l’Archive ouverte d’autres sites de dépôt et diffusion de documents, souvent plus largement utilisés, mais n’offrant pas les mêmes garanties. Par ailleurs, les références bibliographiques de l’Archive sont mises gratuitement à disposition et peuvent être réutilisées par d’autres serveurs de documents ou moteurs de recherche, qu’ils soient thématiques ou généralistes, assurant ainsi une diffusion encore plus large des écrits de l’Université.

L’usage montre que souvent, c’est le manque de temps qui empêche les chercheurs de déposer leurs publications. Pour ceux qui le font, les degrés d’utilisation sont variés, allant d’un simple serveur de stockage de publications à un véritable outil de diffusion et de mise en valeur de la personne ou d’un groupe de recherche.

Le site internet de l’Archive ouverte donne plus d’informations sur le dépôt, les politiques des éditeurs, les droits d’auteurs : http://archive-ouverte.unige.ch/

Contact : archive-ouverte@unige.ch

Faire enregistrer et mettre en ligne ses cours avec Mediaserver

Table animée par Marc Meury (DIS) et Cédric Bontron (DiSTIC)

Le fonctionnement de la chaine automatique d’enregistrement des cours est présenté. Elle permet à l’enseignant-e de faire enregistrer son cours de façon automatique (audio seulement ou audio et flux du beamer), puis de le mettre à disposition, dès le lendemain, sur mediaserver.unige.ch. Ce service est le fruit d’une collaboration entre 3 services : la DISTIC pour la partie technique et logicielle, la DIS pour la partie communication et contrôle qualité, et les techniciens du service audiovisuel qui font le lien avec les utilisateurs et utilisatrices directement dans les salles de cours. Aujourd’hui le volume atteint 300h par semaine. De plus en plus de salles de cours sont reliées à la chaîne d’enregistrement. La plateforme Mediaserver évolue, elle aussi : de nouvelles fonctionnalités vont être déployées prochainement, notamment la possibilité de « tagger » les vidéos  (insérer des repères temporels) pour créer par exemple un index ou encore d’insérer des commentaires à des moments précis. De plus, elle offre la possibilité de gérer plus finement l’accès à ses vidéos en créant des groupes d’utilisateurs-trices autorisé-e-s (par exemple pour restreindre l’accès à ses étudiant-e-s).

Mesurer le plagiat: méthodes et outils

Table animée par Mallory Schaub-Geley (FormEv) et Hélène de Ribaupierre (CUI)

Les deux intervenantes exposent les méthodes pour déceler le plagiat.  Le plus simple, pour un professeur, serait de suivre les ruptures dans le style d’écriture, la mise en page, le vocabulaire utilisé,… dans les productions des étudiant∙e∙s et doctorant∙e∙s. Les soutenances de mémoires ou de thèses offrent également des opportunités de mettre au jour d’éventuels plagiats, par comparaison avec des productions plus anciennes du candidat. Ces méthodes empiriques sont très efficaces, même si elles n’apportent pas les preuves d’un plagiat: il faudra encore faire des recherches pour déterminer l’origine des textes incriminés.

Les outils à disposition sont nombreux, à commencer par Google qui permet souvent par simple recherche sur une chaîne de caractères, d’en retrouver l’origine !
Compilatio , outils dédié de détection du plagiat, compare le texte soumis à ceux stockés dans Wikipédia et l’archive ouverte de l’université de Genève. Compilatio permet, également de créer une bibliothèque des références: l’enseignant peut vérifier si l’étudiant∙e a véritablement accès aux éléments qu’il ou elle cite dans la bibliographie. L’outil ne fournit pas les preuves d’un plagiat à 100%. Tout au plus en donne-il les indices

Compilatio a ses limites:

  • Il n’a pas d’accès aux publications scientifiques sur abonnements
  • Il ne détecte pas le plagiat avec traduction
  • Il ne détecte pas le plagiat rephrasé
  • Les citations sont signalées comme similitude
  • Les expressions tombées dans le domaine public sont signalées

Au terme de l’établissement des moyens de preuves du plagiat, l’enseignant, pour juger de la gravité du plagiat et donc de la sanction, doit prendre en considération:

  • l’intentionnalité
  • la récidive
  • le statut du travail (thèse ou travail de certificat, travail de semestre)

Il n’y a pas (encore) unité de doctrine au sujet du jugement, qui est laissé à l’appréciation de l’enseignant

Le droit d'auteur dans l'enseignement

Table animée par Pierre-Yves Burgi (DiSTIC)

L’évolution rapide des Technologies de l’Information et de la Communication (TIC), facilite l’accès de plus en plus nombreuses à des sources qui peuvent être exploitées ou redistribuées. C’est pourquoi, afin de respecter les droits d’auteurs numériques, il est nécessaire, avant toute réutilisation d’un contenu numérique dans le cadre de l’enseignement, de vérifier ses sources .

D’après l’intervenant Pierre-Yves Burgi, le droit d’auteur concerne toute personne qui enseigne ou fait de la recherche. C’est un sujet incontournable en éducation: il s’impose par conséquent dans l’enseignement avec ses règles de gestion en tant qu’individu et en tant qu’institution.
Tout enseignant∙e ou chercheur et chercheuse , auteur∙e de contenu, confronté∙e à des questions relatives au droit d’auteur, doit se poser les quatre questions de base :

Quel est le lieu d’exploitation du contenu ?
Le contenu est t-il protégé par le droit d’auteur ?
Qui est le titulaire des droits sur le contenu protégé ?
Quel est le but de l’utilisation du contenu protégé ?

Par son intervention, Pierre-Yves Burgi  cherche à sensibiliser les professeur∙e∙s et autres acteurs/actrices de l’enseignement aux questions liées au droit d’auteur numérique.

La méthodologie DICE (Digital Copyright for E-Learning), fruit d’une collaboration entre plusieurs acteurs des hautes écoles suisses, a été développée pour répondre aux 4 questions fondamentales .

Pour aller plus loin :

Si vous êtes intéressé∙e. par les droits d’auteur dans le contexte de l’enseignement, la méthodologie DICE ou les cas pratiques, vous pouvez visiter le site internet http://www.diceproject.ch/, pour plus amples information.
Vous pouvez également lire l’article rédigé par Pierre.Yves Burgi sur : « Le droit d’auteur dans le contexte de l’enseignement » en visitant le blog CieL de l’Université de Genève. Sa présentation est également consultable sur Prezi.

Gérer sa bibliographie avec Endnote et Zotero

Table animée par Dominique Vallée et Laure Mellifluo (DIS)

Cette présentation nous a permis de faire connaissance avec les outils de gestion de références bibliographiques EndNote et Zotero. Les principales fonctions de ces deux outils sont la collecte de références bibliographiques et l’insertion automatique de références (citations dans le texte et bibliographie finale) dans des documents Word, Open office, etc.

EndNote peut être utilisé en version standalone sur Windows/Mac « EndNote Desktop », (version payante pour les étudiant∙e∙s, gratuite pour les membres de l’université de Genève) ou directement sur le Web avec des fonctionnalités plus sommaires « EndNote Basic » (version gratuite pour l’université de Genève, étudiant∙e∙s compris). Dans les deux cas, il est possible de créer des bases de données bibliographiques personnelles, d’importer des références bibliographiques, de partager ces références avec d’autres personnes et d’intégrer ces références dans des documents selon différents styles bibliographiques (APA, ACM, IEEE, MLA, etc.).

Zotero pour sa part est un logiciel libre qui s’utilise sur Firefox(notez qu’il existe également une version standalone Windows/Mac, entre autre pour Safari et Chrome) via un plugin dédié. Ce plugin permet d’effectuer à peu près les mêmes tâches de collecte et de gestion des références bibliographiques que celles proposées par EndNote. Une des particularités de Zotero est que, grâce à son plugin, il est possible de collecter en un clic des références repérées par Zotero sur certains sites web (Wikipedia ou Google Scholar par exemple). L’insertion de citations et références dans un document s’effectue au moyen d’un second plugin, qui doit être installé sur votre logiciel de traitement de texte, Word, OpenOffice, etc.

Dominique Vallée et Laure Mellifluo nous signalent finalement que, grâce au format RIS, il est possible de transférer une base de références bibliographiques EndNote vers Zotero et vice-versa.

Pour obtenir des informations relatives à l’installation et l’utilisation de EndNote et Zotero, vous pouvez vous rendre sur les pages de la Bibliothèque de l’UNIGE : menu « S’autoformer », rubrique « A gérer ses références bibliographiques ». Des formations peuvent être demandées dans les bibliothèques.

Découvrir les ebooks de l'UNIGE

Table animée par Pedro Nari et Delphine Bongard (DIS)

Autour des 2 animateurs, un public attentif pose des questions sur la meilleure manière d’utiliser les ebooks. Pedro Nari et Delphine Bongard ont commencé par la présentation de la page web qui recense plus de 400’000 ebooks mis à disposition de la communauté universitaire et qui bénéficie d’un moteur de recherche dédié.

Ce qu’il y a à retenir :

  • L’accès à distance au contenu se fait depuis tout ordinateur connecté au réseau informatique de l’UNIGE, y compris depuis l’extérieur du campus (accès VPN, réservé aux étudiants et collaborateurs de l’institution)
  • le contenu des ebooks est téléchargeable au format PDF dans la plupart des cas, permettant ainsi une lecture différée. Ce téléchargement n’est pas toujours possible car il dépend de la politique des éditeurs. Les bibliothèques veulent faciliter cet accès mais les éditeurs craignent les utilisations multiples, le piratage et par voie de conséquences une perte de revenus. C’est la raison pour laquelle, ils limitent l’accès à certains de leurs titres-phares, qui représentent une part importante de leurs ventes.
  • La facilitation des recherches au sein du texte.
  • Les plus : accès aux tables des matières des ebooks, à la bibliographie, ainsi qu’à un chapitre spécifique grâce un URL propre.
  • Certains éditeurs refusent de vendre des ebooks aux institutions académiques et à leur bibliothèque car ils pensent perdre de l’argent ce faisant.
  • Dans certains cas, l’accès aux ebooks est limité à une utilisation à la fois et de ce fait, n’est pas accessible à d’autres lecteurs/lectrices pendant la consultation du document. L’information stipulant que l’accès est momentanément fermé n’est pas toujours présente.
  • Les dernières acquisitions sont mises en valeur sur la page Web de la bibliothèque dédiée aux ebooks
  • L’offre des ebooks, notamment en français, n’a pas pris son essor en comparaison aux revues électroniques.
  • Le mode de sélection des ebooks se fait en fonction des disciplines de l’UNIGE, de l’offre éditoriale et du budget alloué.
  • Les versions imprimées et électroniques du même document sont souvent similaires, même si parfois, la pagination n’est pas identique.
  • Pour compléter la recherche sur un sujet, il est intéressant de consulter les ressources sous forme d’ebooks.

Pour accéder aux ebooks : http://www.unige.ch/biblio/trouver/ebooks/
Pour tout complément d’information : ebooks@unige.ch



Le droit d’auteur dans le contexte de l’enseignement

Un enseignant (Albert) a acheté 40 livres, dont 39 sont distribués auprès de ses étudiant-e-s. Quant au 40ème, il est entièrement numérisé et placé sur Chamilo d’une manière sécurisée afin que seul-e-s les étudiant-e-s qui ont reçu un livre puissent accéder à sa version en ligne. Est-ce légal ?

Pour qui enseigne ou fait de la recherche dans le contexte de l’éducation, le droit d’auteur est un sujet difficile à ignorer et conduit très naturellement à se poser des questions comme celle illustrée ci-dessus. En effet, l’enseignant-e (et le chercheur) sont la plupart du temps des utilisateurs ou utilisatrices et/ou des auteur-e-s de contenu. Avec l’avènement du Web la copie et la distribution des informations sont devenues des manipulations extrêmement simples et rapides (un seul “clic” suffit pour diffuser un document sur le Web). Le droit d’auteur dans le monde numérique s’impose par conséquent dans l’enseignement avec ses règles de gestion en tant qu’individu et en tant qu’institution.