La présentation électronique en ses paradoxes : regards d’étudiants et des professeurs universitaires

Voilà un article qui nous propose de revisiter une pratique qui va de soi dans le monde de l’enseignement et de la formation : l’utilisation de powerpoint !  Ce qui est vraiment d’actualité … alors que l’Université de Genève a choisi d’utiliser le logiciel de présentation Uniboard.

d’Hébert et Boulet (2010) «  La présentation électronique en ses paradoxes: regards d’étudiants et de professeurs universitaires » discute de l’utilité et de la pertinence des présentations utilisées dans l’enseignement universitaire auprès de professeurs (12) et d’étudiants (36). Les auteurs questionnent les intentions pédagogiques des professeurs et les apprentissages des étudiants autour de quatre thèmes en lien avec les avantages et les désavantages de l’utilisation d’un outil de présentation électronique tels que décrient par le public cible: Gestion de contenu, Gestion de l’attention des étudiants, Gestion de la communication et Gestion de la prise de notes par les étudiants.

En très bref, presque tous les professeurs considèrent la présentation powerpoint comme incontournable. Parmi les avantages nommés sont : La fonction d’organisation et de structuration du cours; l’aide  à la prise de notes des étudiants;  le maintien de l’attention des étudiants.  Un des désavantages majeurs relevés est  la faible participation des étudiants durant le cours. Cet état de fait est à mettre en lien avec la perception des étudiants qui pensent que powerpoint, dans la manière dont il est utilisé, installe une distance entre eux et le professeur et que bien souvent ils ont le sentiment que les professeurs construisent  les présentations plus pour eux-mêmes que pour l’auditoire.

Pour conclure, les auteurs invitent les professionnels à revoir la manière d’utiliser powerpoint « pour interagir avec les étudiants et non pour nous en détacher, laissant un peu plus de liberté à la créativité des étudiants, à leur potentiel d’apprentissage et à leur contrôle sur l’organisation cognitives des contenus ». Si ceci est parlant pour les présentations  powerpoint, il en est de même pour des outils comme Impress qui pose exactement les mêmes problèmes car il s’agit bien de questionner lapratique pédagogique et non l’outil.