La 3ème édition des Rendez-vous de l’enseignement de l’Université de Genève, a eu lieu jeudi 11 mai 2017 à Uni-Mail, sur le thème  «INNOVER DANS L’ENSEIGNEMENT UNIVERSITAIRE GRÂCE AUX RESSOURCES LIBRES».

Nous vous proposons un compte-rendu du Barcamp, organisé par le groupe Ciel

Utilisez le prêt-à-porter en simulations: PhET et Merlot

par Pierre Lehmann

L’intérêt des simulations est d’offrir aux apprenant∙e∙s la possibilité de se familiariser avec des processus/environnements qu’il serait difficile, voire impossible d’acquérir « en réel ». Pensons à l’accès aux labos hautement spécialisés, exigeant des niveaux de sécurité extrêmes (bactériologie, virologie, actinologie,… ), l’accès à des échantillons ou pièces de collections fragiles ou simplement l’accès aux labos de chimie, quand le nombre d’étudiant∙e∙s dépasse les places disponibles… Cependant, le développement de simulations « sur mesure », à l’exemple de Virolab, coûtent cher en ressources et en temps. En effet, dès que le scénario est un tant soit peu évolué, une équipe de personnes possédant des compétences dans différents domaines (ingénierie pédagogique, graphisme, animation,vidéo, développement logiciel,…) est nécessaire.

Or, il existe des ressources « prêt-à-porter » en ligne, pour un ensemble de domaines. Nous mentionnerons deux sites: PhET et MERLOT.  Ils donnent peu d’informations quant à l’utilisation des ressources (MERLOT se contente de recenser, pour chaque simulation, le nombre de références trouvées). Difficile dès lors de savoir si ce modèle de partage est vraiment efficace. Les participant∙e∙s réuni∙e∙s autour de la table se sont posés la question: pour quelle raison un∙e enseignant∙e développerait-il/elle sa propre simulation ?

Plusieurs raisons, plausibles, ont été évoquées:

  • pas de simulation disponible sur la thématique
  • scénario ne correspondant pas aux objectifs du cours
  • technologie inadaptée, désuète ou sensible aux attaques (flash, java, quicktime,…)
  • simulation destinée à un autre public-cible (p.ex. gymnase,… )
  • « look&feel » pas en ligne avec l’institution ou avec la base de cours de l’enseignant∙e

Au final, il semble que les ressources « prêt-à-porter » soient plutôt des « gap fillers », en attendant une solution maison (qui, il faut bien l’avouer, tarde souvent à être développée…)

Intégrez des clips vidéos dans son cours

par Sadegh Nashat

Les clips vidéos sont de plus en plus utilisés dans les enseignements comme supports à des activités pédagogiques et comme sources d’information. Plus de 10 millions de vidéos référencées notamment sous « éducation » ou « clips vidéos pédagogiques » ou disponibles à travers des sites thématiques sont téléchargeable sur YoutubeVimeo,DailymotionKhan Academy, PBS Learning Media que cela soit en libre accès ou par abonnement. Certains grands quotidiens comme le New York Times, le Guardian, le Telegraph,  ainsi que des universités, par exemple l’Université de Genève, https://www.youtube.com/user/unigeneve établissent leurs propres playlists. Sadegh Nashat, chargé d’enseignement à la FPSE de l’UNIGE, utilise cette ressource dans ses cours en psychologie que cela soit en présence ou à distance. Il a abordé, lors de l’atelier, 3 aspects.

Le choix des clips vidéos dans les cours doit répondre aux mêmes critères de validité de l’information et de la crédibilité de la source que d’autres ressources plus classiques (livres, sites internet, bases de données,…). Pour ce faire, il s’agit d’établir des playlists à partir de mots clés pertinents qui peuvent ensuite être utilisées dans différents contextes d’enseignement. Attention, l’utilisation de certaines vidéos peuvent être soumises à des licences.

Le clip vidéo enrichit l’enseignement et mobilise l’attention des étudiant∙e∙s en diversifiant les tâches à réaliser. Les clips vidéos peuvent être soit des documentaires, des fictions ou des cours. Ils proviennent du monde académique et scientifique ou ils appartiennent à une culture commune à tous, par exemple des séries de télévision qui sont visionnées dans d’autres contextes par les étudiant∙e∙s. Ils peuvent être utilisés comme support à une discussion thématique, ou pour se former à des compétences professionnelles liées par exemple à la pratique clinique (observation et analyse de séquences de la série Soprano par exemple) ou en illustration de concepts et de recherches scientifiques (capacités de démontrer, informer, former, observer, évaluer,…). Le critère de choix du clip vidéo dans la playlist est ainsi en adéquation avec le contenu académique du cours.

Le clip vidéo n’est pas seulement utilisé dans les activités collaboratives en « blended learning » ou à distance. Il peut aussi être utilisé en présence en travaillant en grand groupe / forum ou en petits groupes / peer to peer. Pour ce faire, les consignes doivent être clairement établies par rapport aux objectifs d’apprentissage visés. Ce support visuel est l’un des moyens pour soutenir l’apprentissage et la motivation des étudiant∙e∙s, favoriser la communication et la prise de parole. Il s’inscrit dans une perspective de formation numérique à l’UNIGE.

Utilisez des OERs dans un cours en ligne

par Patrizia Birchler Emery

La plateforme Moodle permet d’intégrer des ressources externes (vidéos, parcours pédagogiques, quiz, etc.) mais aussi d’y associer une tâche qui permettra aux étudiant∙e∙s d’approfondir leur compréhension. A cette table, des exemples d’intégration de ressources externes ont été présentés dans le cadre d’un enseignement à distance.

Résolvez vos questions de droit d'auteur avec CCDL

par Pierre-Yves Burgi & Bineta Ndiaye

Les évolutions technologiques ainsi que la révision de la LDA (Loi fédérale sur le droit d’auteur et les droits voisins) ont mis en évidence le besoin d’une connaissance accrue du droit d’auteur pour la communauté académique (enseignant∙e∙s, chercheurs, juristes, bibliothécaires et personnel administratif) afin de trouver des solutions à des problématiques quotidiennes.

Par exemple, on pourra se demander quelles règles appliquer lorsqu’on réutilise du contenu d’un tiers dans son cours ou encore quels problèmes l’on peut rencontrer lorsqu’on souhaite mettre son cours à disposition (sur Chamilo ou Moodle, sur une plateforme MOOC).

Grâce à un financement de Swissuniversities obtenu dans le cadre du projet CUS-P2, quatre universités (USI, UNIBAS,  UNINE, UNIGE) mettent sur pied un Centre de compétence pour le droit numérique (CCDL).

La première phase est essentiellement du ressort des experts en droit d’auteur. Elle est l’occasion de définir l’entité juridique, d’élaborer le business model et de préciser les services à fournir. La seconde phase, dont la demande de financement est actuellement en cours, concernera les domaines annexes, telles la protection des données, l’open access, les creative commons, etc.

ciel_ccdl_barcamp

 

Aujourd’hui, la version beta de la plateforme CCDL est disponible en quatre langue. Son coeur est une base de connaissance  qui réunit les textes de bases, des FAQs ainsi que des études de cas. Elle est complétée par un catalogue de formations et un service de conseil.

 

 

 

 

 

Découvrez la contribution sur Wikipedia avec le Wikimooc

par Natacha Rault & Antoine Lamielle

«  Tout le monde peut écrire sur Wikipédia mais peu de gens le savent ou osent faire le pas ». C’est à partir de ce constat qu’est né le projet WikiMOOC. En effet, Wikipédia est le cinquième site web le plus visité au monde mais son fonctionnement, ses principes et ses règles sont maîtrisés par très peu de personnes.

Le WikiMOOC est un cours en ligne gratuit et ouvert à toutes et tous, visant d’une part à décrire le fonctionnement de Wikipédia et de permettre aux apprenant∙e∙s de se familiariser à la modification et à l’illustration d’articles existants, d’autre part. Par ailleurs, chaque participant∙e apprendra également à interagir avec d’autres contributeurs/-trices et à travailler de manière collaborative sur un même article.

Il n’existe pas de pré-requis pour participer au MOOC mais il faut néanmoins veiller à disposer d’une version récente de son navigateur. Ce cours de 6 semaines est hébergé deux fois par année sur la plateforme France Université Numérique. Chaque semaine de cours nécessite environ 3 à 4 heures de travail.

Pour en apprendre plus, voici quelques liens, librement réutilisables, du WikiMOOC :