Depuis son apparition, l’informatique ne cesse de susciter aussi bien des attentes que des craintes. Il est donc naturel que l’introduction des TIC  dans l’enseignement se confronte aux mêmes problèmes. Parmi toutes les  questions soulevées, il y en a une en particulier qui est emblématique des problèmes rencontrés: celle des correcteurs orthographiques.

Tout d’abord parce que l’orthographe a été, et est encore, la référence pour juger de l’aptitude des élèves à suivre un parcours scolaire. Le « bon » élève étant nécessairement celui qui obtient de bonnes notes d’orthographe.

Ensuite parce que l’orthographe est à la limite de ce qui est calculable. Par calculable il faut comprendre une opération qui peut être entièrement effectuée par un ordinateur. En effet, d’un côté, l’ensemble des règles grammaticales et orthographique est connu, mais, d’un autre, il n’est pas possible d’écrire juste sans comprendre le sens des phrases. Comment, autrement, faire la différence entre compte et conte ? On pourrait donc presque, sans toute fois jamais y parvenir, remplacer le travail de l’élève par un simple programme informatique.