3D Printing Hack Fest
Le samedi 28 novembre 2015 a eu lieu le premier «3D Printing Hack Fest» organisé par le CUI, dans ses locaux. Un Hack Fest est un événement à date et lieu donné, auquel peut participer toute personne intéressée, comme le suggère d’ailleurs le sous-titre de l’évènement dont il est ici question: « Bring your own printer (BYOP) ».
Si la majorité des participant∙e∙s n’ont pas pu profiter des tables mises à disposition pour exposer et démontrer leurs matériel, produits et processus, il y eut quelques participations remarquées, comme celles de l’HEPIA, de TECFA, du CUI (en particulier la 3D nursery), d’une entreprise privée (La Manufacture CSC) et d’un FabLab (Pangloss, de Ferney-Voltaire).
Tout au long de la journée, les participant∙e∙s ont pu se convaincre des possibilités offertes par ces technologies et… des problèmes qui y sont invariablement associés ! Différents types d’imprimantes étaient présentées, depuis les modèles entrée de gamme DIY (Do It Yourself), jusqu’aux modèles commerciaux, tous de type extrusion de filament ABS et/ou PLA. Il y avait une minorité de modèles « off the shelf », mais plutôt des kits (souvent modifiés ou améliorés), voire des modèles entièrement fait maison. Les représentants de « La Manufacture CSC » ont présentés des pièces en métal, réalisées dans leur atelier. Dans un article à venir, nous reviendrons sur les différentes technologies et modèles disponibles.
Les enfants ont, pour leur part, pu découvrir Sketchup (création 3D), le Stylo 3D et Tinkerplay.
Le scan 3D, à l’aide de l’accessoire pour iPad Structure Sensor, a également fait l’objet d’une démonstration: des volontaires ont pu ainsi se faire « photographier » en 3D et repartir avec leur portrait 3D en buste, après impression.
On retiendra de cette journée que la technologie impliquée suppose un degré certain de connaissances et de savoir-faire: les exposant∙e∙s étaient tous et toutes soit des bricoleurs expérimenté∙e∙s ou alors des professionnel∙les avec un accès à du matériel sophistiqué (et donc inabordable pour le commun des mortels).
La Manufacture mise à part, les exposant∙e∙s étaient actifs soit dans le domaine de l’enseignement et de l’apprentissage, soit dans des « FabLAbs ». Il est légitime de penser que l »impression 3D (du moins celle « amateur ») se focalise sur l’usage de l’impression 3D à des fins pédagogiques ou à la création d’objets que l’on pourrait qualifier de décoratifs. La réalisation de pièces qui exigeraient des qualités élevées en terme de précision, de solidité ou de longévité semble ainsi problématique avec le matériel présenté. A cela, une exception notoire a été démontrée: la réplication de pièces destinées à des imprimantes 3D (3D nursery)
Il en résulte que les utilisateurs semblent peiner à trouver un projet de fabrication et un débouché pour les objets produits: clairement, la qualité et la facilité d’utilisation des imprimantes 3D d’entrée de gamme grand public est (encore ?) insuffisante. Pour l’instant, l’acquisition d’une imprimante 3D semble donc souvent ne constituer qu’une fin en soi.
Photos: CUI