Videos in higher education – séminaire SWITCH du 18 mars 2015
Après une introduction détaillant les derniers développements autour de SWITCHcast et SWITCHtube par des membres de SWITCH, quatre invité∙e∙s prennent la parole. Si les deux premiers, Wolfgang Widulle (FHNW) et Alberto Cattaneo (EHB-IFFP-IUFFP) reviennent sur leurs expériences avec l’utilisation de la vidéo dans l’enseignement, les deux dernier∙e∙s, membres de la communauté CIEL, présentent les « bonnes pratiques » de la réalisation de vidéos à fin de formation.
Transfering a Course into a Video Course: Method & Practices
Geneviève Auroi-Jaggi (Formation continue UNIGE) insiste sur les qualités qui font une bonne vidéo de formation: elle doit être didactique pour favoriser l’apprentissage et la mémorisation. Emotions, esthétique et efficacité en sont les ingrédients incontournables. Il ne suffit pas de lire un texte face caméra, encore faut-il une bonne expression orale, un rythme et une fluidité de parole, un langage corporel engageant, un «look» soigné.
Pour cela, mieux vaut s’associer avec des personnes compétentes et compter largement son temps. Car, de passer d’un cours « plein texte » à une trame pour le scénario, puis à une trame pour le tournage, ne s’improvise pas.
Le propos doit s’adapter au médium: le contenu, découpé en chapitres et sous-chapitres, s’articulera en autant de scènes courtes, pour lesquelles le ou la professeur∙e n’aura pas besoin de papier aide-mémoire ou de prompteur. C’est ce que Geneviève Auroi-Jaggi appelle la méthode « S by S », « Scene by scene ».
Le choix iconographique, le rythme et le cadrage, ainsi que le travail de post-production, complètent la démarche. Elle ajoute qu’un PowerPoint ou un Prezi ne sauraient constituer une vidéo et conclut en rappelant, fort à propos, la proposition de Marshall McLuhan: le médium est le message.
La présentation est disponible ici
The Nuts and Bolts of Pictural Language in Animated Media
Pierre Lehmann (NTICE/DiSTIC UNIGE) aborde les problématiques liées à l’image. Il rappelle l’importance d’une identification claire et explicite de la vidéo, en y incrustant le logo de l’institution. Puis, toujours dans l’idée de donner une identité à la production, il expose quelques techniques qui forment le style: le choix d’un miroir de page, d’un mode de composition, d’une alternance de plans, de couleurs,… Il insiste sur l’importance de cette différenciation stylistique, propre à générer un sentiment de déjà-vu et de confiance chez l’étudiant∙e.
La mise en image ne doit cependant pas aller à l’encontre des propos avancés dans le contenu, elle doit au contraire les soutenir.
Pierre Lehmann termine en projetant simultanément deux vidéos événementielles (vidéo 1 – vidéo 2) et demande leurs préférences aux participants . Il est intéressant de relever que, malgré une exposition courte aux deux petits films, les personnes présentes justifient intuitivement leur choix, sensibles qu’ils sont aux normes graphiques implicites.
La présentation est disponible ici
Les enregistrements vidéos des présentations sont accessibles à la communauté des hautes écoles de Suisse (login SWITCH requis)